27.《 On ne realise pas, tant que ça nous touche pas.. Relève les yeux et imagine-le sourire.》
On le calcule pas et le relève. On le fait asseoir sur le canapé et ma mère le soigne.
Foued - sa race, je vois tout flou !
Moi - garde les yeux ouverts.
Foued - j'ai envie de dormir.
Moi - fallait rentrer plus tôt.
Asmaâ - boit, c'est pour la tête.
Il boit et s'endort directement sur le canapé. Ma mère lui met la couverture et on part dormir à notre tour. Il nous a fait peur pour rien.
Le lendemain, même routine : direction le taff !
Je fais mon service comme il se doit et vers les coups de onze heure, le fixe du magasin sonne. J'ai pas calculer car généralement c'est la patronne qui y répond. Elle arrive et répond. Je lui laisse un peu de place et continue de passer les vêtements que les clients achètent.
Elle parlait normal puis elle part vers l'arrière du magasin avec le fixe. J'ai pas calculer parce que je m'en fous, c'est pas la première fois qu'on appelle.
Patronne - Soumya, arrête toi.
Moi - oui ? qu'est ce qu'il ya ?
Patronne - il faut que tu rentres d'urgence.
Moi - quoi ? Pourquoi ?
Patronne - ta soeur vient d'appeler et ton frère a quelques soucis. Faut que tu les rejoigne à l'hôpital.
Moi - hein ? Elle vous a dit quoi ?
Patronne - va te préparer, et va les rejoindre sans attendre stp.
J'acquis de la tête, me lève et va me préparer. Je prends mes affaires et sors. J'étais devant mon travail, je prends mon phone et appelle Foued.
《 Foued - t'es où ?
Moi - Youssef a quoi ??
Foued - attends moi devant ton taff, j'arrive.
Et il me raccroche dessus. 》
J'attendais devant mon taff en me rongeant les dents. J'ai finis par appeller Asmaâ.
《 Asmaâ - allô ?
Moi - t'es où ??
Asmaâ *en pleurant* - av.. avec mama.
Moi - à l'hôpital ?
Asmaâ - oui..
Moi - il a quoi Youssef ??
Asmaâ - le medecin vient de prendre mama et baba dans son bureau et il leur a dit que son cancer s'est généraliser.
Moi - ça veut dire quoi ça ?
Asmaâ - je sais pas. *et elle éclate en sanglots*
Je soupire et lui raccroche dessus. 》
Cinq minutes après, Foued arrive. Je monte et il accélère.
Sur le chemin, personne parlait. Moi, mon coeur accélérait de plus en plus.
On arrive. On descend et court jusqu'en haut dans la chambre de Youssef, mais on voit personne !!
Foued - il est où mon frère toi ??
Infirmière - pardon ?
Foued - mon frère est où ?
Infirmère - nom svp ?
Foued - A***** ! Youssef A***** !!
Infirmière - un instant. *elle regarde dans son pc*. Il n'est plus dans mon service. Il a quoi ?
Moi - can... cancer d'oeso... soph...
Infirmière - oesophage. C'est service oncologie, 4ème étage, bout du couloirs normalement.
On lui répond pas et court jusqu'à là-bas. On rentre sans toquer. Ma mère prenait Youssef dans ses bras en pleurant, Asmaâ pleurait juste à côté. Mon père était assied sur le siège du fond.
Je m'approche de lui, et lui embrasse la tête. Il ouvre et referme les yeux.
Moi - il a quoi ?
Jessica - le cancer progresse..
Je me retourne et l'a regarde.
Moi - ça veut dire quoi ça ?
Jessica - il s'affaiblit de plus en plus. Désolé.
Je me retourne vers lui et le regarde. Je vais faire quoi sans lui moi ? Je me retenais de pas pleurer mais j'ai craquer et j'ai tout lâcher. Je pleurais en le regardant. Il disait rien, il avait la tête baisser.
Les heures ont passer dans le silence. On a eu la présence de toute la famille, de Younes, d'Ahmed le frère d'Hasna, Hasna et Imene également. Y avais même Samir qui est venu.
On a finit par rentrer. On mange et on part tous se coucher en silence. Durant toute la nuit, j'ai pas dormi, je n'ai fais que d'étouffer mon mal au coeur et mes pleures pour ne réveiller personne sauf que...
Asmaâ - Soumya, tu dors ?
Moi - nan, tu veux quoi ?
Asmaâ - Youssef.
Je lui réponds pas et me laisse étouffer par mon coussin.
Le lendemain... J'ai appeler mon travail pour lui expliquer la situation, elle me donne deux semaines de congé. Je l'a remercie et raccroche. Je m'habille et sors marcher seule en attendant 14h, pour aller à l'hopital chez Youssef.
Une fois l'heure arriver, j'ai pris le bus direction l'hosto. Une fois là-bas, je m'y rend directement dans sa chambre. Je toque et entre. Je lui dis bonjour et attend une réponse, mais rien... C'est quoi ces conneries encore ?
Moi - Youssef, tu m'entends ? C'est Soumya..
Je le regarde secouer la tête seulement. Pourquoi il me répond pas ?!?
Infirmère - bonjour.
Moi - bonjour.
Elle arrive vers lui, et lui met des perfusions ou je ne sais quoi.
Moi - c'est quoi ça ?
Infirmière - du paracétamols, car il vient tout juste de nous appeler car il a mal.
Il a mal ? Ou ? Comment ? Je comprends rien dans la médecine moi oh !!
Moi - je comprends rien..
Infirmière - j'ai du travail qui m'attend, je repasserai plus tard pour vous expliquer tout.
Elle n'est plus jamais revenue la connasse. Une preuve de plus que pour les hôpitaux, les patients ne sont que du chiffres.
Les heures ont passer dans le silence encore une fois, je le fixai sans parler, lui était loin, très loin je crois. La famille a finit par arriver également, c'est pas pour autant qu'il y a eu plus de bruits et de mouvements, même pas. Rien. Nada. Personne ne bougeait.
La journée et la soirée c'est écrouler dans la crainte et le silence. Le lendemain, re-direction l'hôpital. Quelques minutes après notre arrivée, le médecin fait son entrée :
Médecin - bonjour monsieur A*****, bonjours.
Nous - bonjours.
Médecin *à Youssef* - comment ça va aujourd'hui ?
Il est con ou quoi lui ? Comment aller bien quand t'es à l'hôpital svp ?
Foued - je pourrai savoir, pourquoi il ne parle pas svp ? Et qu'est-ce qu'il a exactement là ?
Médecin - la morfonde qui fait ça car hier, on a dû doubler la dose puis ce que les douleurs devenaient plus fortes. Les métastases aux poumons sont très douloureuses.
On a plus parler, il a analyser l'état de Youssef, nous a poser quelques questions et est parti en nous souhaitant " bonne journée ". --'
*****
Yemma - AH WILI ! YA RABBI !
J'avais pas dormi de la nuit encore une fois, je me lève en sursaut et va voir ce qu'elle a ma mère. Elle fait quoi debout à 4h du matin ?
Elle était dans le salon en train de pleurer, mon père était assied à côté d'elle et retenait ses larmes.
Moi - qu'est ce qu'il se passe ?
Baba - l'hôpital vient d'appeler. Allah Y Rahmo.
J'avale ma salive difficilement et m'assoie sur le bout du canapé. Crier ? Pleurer ? Rire ? Je sais pas, je sais plus à vrai dire.
Foued - y a quoi ?
Baba - Allah Y Rahmo.
Foued - qui ?
Je relève ma tête et le regarde. Quand il vient de se lever, il est toujours ailleurs lui. Faut toujours tout lui expliquer en détails.
Baba - khok (ton frère).
Foued - hein ? Quoi ? C'est qui qui a dit ça ?? OH ! C'EST QUOI LES BAILS LA ?
Mon père lui répond pas et soupire. Je finis par pleurer en silence, mon coeur était trop lourd pour tout garder en moi.
Asmaâ - NAN ! YOUSSEF !
Et elle se jette par terre en se tapant. Mon père va vers elle et l'a prend dans ses bras. En vrai, à chacun sa destinée. Mais quand ça nous touche, il est très difficile d'encaisser..
*****
Les gens ont défiler pendant quelques jours, j'avais même plus la notion du temps tellement. Certains se ramener par pitié, d'autres par sincérité, d'autres de force, ect... L'humain a beau critiquer tout le monde, mais une fois que la mort atteint une personne, l'humain a tendance à dire " il était si parfait ". Pourquoi tant d'hypocrisie sérieux ?
Comme chaque jours, j'ai pas bouger de ma place : le fauteuil au fond du salon. Je les regarder entrer et sortir, y'en avait dont je n'ai jamais vu de mon existence mais ils étaient quand même là à faire leurs condoléances. A croire que leurs " désolé pour ton frère " me le refera revenir.
Hasna - Soumya, t'as pas bouger d'ici. Vient, sors un peu respirer. On partira tous, blablablablabla.
Elle et Imene, toujours le même discours. Elles essayent de se rassurer elles-mêmes en me parlant. Je les connais comme ma poche, je sais très bien que la mort de Youssef les a atteintes aussi, pourquoi essayer de faire semblants ? Sûrement pour pas déprimer ? Peut-être, mais j'y suis pour, à quoi bon de continuer à faire semblant quand tout s'écroule ?
*****
Sâlat janaza (prière sur le mort) :
Ce jour-là, était le pire jour de ma vie. Surtout quand j'ai vue la tombre sortir de la mosquée des hommes.. Qu'est ce que j'ai pleurer en me laissant aller par terre. Je souhaite à personne, même à mon pire ennemi, de perdre quelqu'un. Y a pas plus pire sah. A Lui nous appartenons, à Lui nous nous retournerons. On le sait, mais ça fait mal, pourquoi ?
*****
Direction le bled : Morocco.
Une fois sur le territoire marocain, aéroport de Fez. Mon oncle paternelle était là, il nous prend dans ses bras, pour ma part c'est sans réponse en retour. Il prend également mon père dans ses bras et fait signe de " salem " à ma mère. On monte dans la voiture, direction Meknès. Je mets mes écouteurs et écoute du Coran à fond. Je pars loin, très loin. Je finis par pleurer à chaque verset, même si je comprends pas ce que veut dire certains versets, mais j'y lâche quand même des larmes. C'est apaisant. Je comprends mieux pourquoi Youssef aimait écouter ça à longueur de journée..
Une fois arrivée sur Meknès, je vous laisse imaginer les retrouvailles entres les mamans en pleure dans toute la rue. Je me mets sur le coté et les regarde. Eux, qui ne vivent pas avec lui tout les jours, sont au bout de craquer.. Et moi ? Je me dois de faire quoi ? Me suicider ? Pourquoi pas ? Mais pourquoi aussi ?
Cousin du bled - ça va Soumya ?
Je le regarde de haut en bas et rentre dans la maison. A croire qu'on est venu pour passer des vacances. et les " ça va Soumya ? " c'est la phrase au monde que je déteste le plus !!
*****
Jour J : enterrement..
On a pas pû y assister, car islamiquement la femme ne peut pas. J'ai passer la matinée et mon début d'après-midi à prier et écouter du coran et surtout à pleurer... Quand les hommes sont revenu et que j'ai vue mon père pleurer, j'ai finis dans ses bras à pleurer aussi.
*****
Un mois plus tard :
Le pire mois de ma vie, où je n'ai fais que de pleurer dans mes journées. Pour ma part, je suis rester ici, au bled. Pour mes parents, mon frère et ma soeur, ils sont retourner en France.
Ma grand-mère - Soumya, sors un peu.
Moi - nan, je veux pas.
Ma grand-mère - sors appeler ta mère. Fait-moi plaisir.
Je soupire, me lève et sors. Je vais à la cabine téléphonique et appele ma mère.
<< Yemma - âllo ?
Moi - c'est moi, ça va ?
Yemma - Soumya ?
Moi - ouais.
Bref, on a parler de tout et de rien. J'ai surtout fait court quand elle m'a demander après mon retour. >>
Je me sent pas de partir et de laisser Youssef ici, pas maintenant. J'aurai l'impression de le trahir, je sais pas comment expliquer ça. Le coeur a ses raisons que la raison ignore comme on dit.
J'en profite pour appeler Hasna.
<< ... - âllo ?
Hey ! C'est pas la voix de Hasna ça. Pourquoi je l'ai appeler m*rde ?!
☆★☆★☆
•→ À votre avis, qui est-ce la personne qui a répondu ? Ca serait ma seule question pour cette partie lol, mais par contre, je voudrai bien avoir vos avis, ça m'aidera pour la suite émoticône heart. Tout commentaire est bon à prendre les Soumyettes ←•
☆★☆★☆
◆ De #Soumya à vous . ◆
☆★☆★☆
© Par propriété exclusive de l'auteur, la copie et les utilisations partielles ou totales de son travail sont interdites; conformément aux articles L.111-1 et L.123-1 du code de la propriété intellectuelle.
VOUS LISEZ
« Ghetto Game » - Soumya
General FictionElle ? C'est Soumya. Déjà quatre ans qu'elle lui porte cet amour. Avec Hasna et Imene, ses meilleures amies, étant petites, Soumya leurs avait fait la promesse d'avouer ses sentiments à " Lui ", à condition qu'elle obtenait son bac. Et comme cet été...