Avril - 6 / TW

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Le président Snow est l'un des antagonistes principaux de la saga Hunger Games (que j'aime particulièrement d'ailleurs, et que je relis tous les étés). C'est un personnage que j'ai trouvé très intéressant à ma première lecture à la toute fin du tome trois, lors de la discussion dans la roseraie. Pendant mes relectures, cette intéressement s'est développé, et j'ai apprécié étudier ce personnage sous toutes ses coutures. Il prononce aussi l'une de mes répliques préférée de toute la saga : « J'ai bien peur que nous soyons tous les deux les dindons de la farce »

TW : Sexe (la scène est comprise entre les  *** afin d'être sautée)


— Je suis désolé.

Je suis assis sur le lit de ma chambre d'hôtel, et je fixe Samuel, qui est à côté de moi — il a réclamé de s'assoir dès que j'ai ouvert la porte, et son pied plâtré ne touche pas le sol. Mes yeux sont incapables de lâcher ceux de mon vis-à-vis.

— Pourquoi est-ce que tu t'excuses ?

— Je ne suis plus d'humeur à faire des galipettes, alors qu'on s'est dragués devant l'hôpital.

Il se glisse vers moi sur le couvre-lit, et pose une main sur ma joue. Je frissonne au contact. Nos épaules se frôlent également, et je ressens toute sa chaleur.

— Je ne suis pas déçu. Je n'ai pas à l'être. Et de toute manière, vu ton état moral, je n'aurais pas très envie de faire quelque chose avec toi. Tu as la tête ailleurs.

— Une raison de plus pour haïr mon frère.

Une larme dégouline sur ma joue, alors que je me suis retenu tout le trajet en taxi, et devant le réceptionniste. Ma presque tentative d'humour est tombée à l'eau.

— J'ai une idée, me murmure Samuel, en essuyant ma larme.

— Je n'ai pas le droit d'engager des tueurs à gages pour nous débarrasser du Déchet Intergalactique, tu ne l'auras pas pour supprimer mon frère de la surface de la planète. Même si ça ne me dérangerait pas plus que ça.

— C'est une autre idée. Tu te laisses guider ?

— Avec toi ? Toujours.

Il rit, avant de nous faire tous les deux chuter sur le lit, désormais à moitié allongé sur les couvertures. Heureusement pour les personnes de ménage, nous avons déjà enlevé nos chaussures à l'entrée — une vielle habitude lorsque je rentre chez quelqu'un. Mon dos cogne contre le matelas moelleux, et je soupire d'aise.

— Samuel, je t'ai dit que je n'étais pas d'humeur...je n'arrive pas à me sortir de la tête que mon frère préférerait que je n'existe pas.

— Je ne vais pas te faire l'amour Curtis, je vais te le prouver, dit-il, en se plaçant à côté de moi.

Cette phrase a beau être incroyablement bateau et clichée, je souris comme un imbécile. Lui aussi, il a les lèvres étirées, et ses pouces caressent tout doucement ma joue.

— Si tu veux que ça marche, il va falloir que tu sois dans l'autre sens.

— Dos à toi ? C'est quoi le principe ?

— Tu vas voir. Aller, s'il te plait.

Je m'exécute, en râlant un peu. S'il veut me changer les idées, rien de tel que me plonger dans ses beaux yeux. Je pourrais écrire une dissertation sur ses iris. Alors que je ne suis même pas littéraire.

Et puis je sens ses lèvres sur la peau de ma nuque. Je soupire d'aise, la bouche grande ouverte. Je hoquette de surprise, parce que je ne m'attendais pas à être aussi expressif. Je m'excuse immédiatement.

Ciel d'hiver [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant