Août - 8

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(Sexe. Je ne mets pas de TW parce que c'est soft et que ça ne dure pas le chapitre. Si vous voulez sauter la scène, suivez les citrons 🍋🍋🍋) (la musique, c'est une ambiance. Elle fait partie de la liste de lecture postée sur Spotify au titre du livre)


Dans les trois villes où nous nous arrêtons pour visiter et camper, nous nous éclipsons soi-disant discrètement pour nous enfermer dans une chambre d'hôtel. Je ne l'ai pas dit à Samuel, mais j'adore ça : j'ai l'impression de retrouver le début de notre relation, quand nous devions nous cacher de nos sœurs. Balancer des excuses à tout va, faire comme si de rien n'était et lisser ses vêtements un peu froissés me fait toujours autant rire.

Ces petites manœuvres arrangent bien Coby, puisque nous relâchons la pression que nous nous mettons pendant les autres visites. Bien que Samuel et moi, nous n'avons jamais été réellement potes, nous nous comportons comme tels. La seule fois où nous nous sommes laissés aller à des gestes affectueux, c'est au second lieu de tournage de Star Wars.

C'était encore une surprise de Coby, et nous avons à nouveau sauté au plafond en sortant du véhicule, nous lançant dans des tirades de déclaration d'amour dignes des plus belles comédies romantiques. Parce que cette fois-ci, nous connaissions ce lieu.

Il nous ramenait à la toute fin du septième opus, lorsque Rey retrouve finalement Luke qui se cache, et lui présente son sabre laser parce que la rébellion a besoin de lui. Nous savions pertinemment que le huitième allait commencer ici, et ça nous a mis tout en joie de marcher sur les pas de Rey.

Coby ne l'aime pas trop, parce qu'il trouve qu'elle est trop forte pour quelqu'un qui n'a jamais été entraîné de sa vie. Moi, je profite juste du fait de revoir une de mes franchises préférées au cinéma, sans m'occuper des fans qui ont ce genre d'opinion. Je n'étais pas né pour la première trilogie, et bien trop jeune pour la seconde. C'est peut-être un argument un peu faible, mais je m'en fiche. Et puis surtout, je sais maintenant que j'irais voir ce huitième épisode avec Samuel. Et ça, ça me rend particulièrement joyeux.

C'est le soir que nous avons cédé à nos sentiments. Nous étions tous les deux assis sur une falaise, les yeux plantés vers la mer. Nos assiettes de dîner — encore et toujours des pâtes — étaient derrière nous, vides et léchées. Et contrairement au début du voyage où Samuel évitait avec un soin tout particulier les couchers de Soleil, il est resté avec moi. Comme nous étions presque seuls, nos mains se sont trouvées, et j'ai balancé ma tête sur son épaule.

— Tu ne vas pas me larguer, hein ?

Je savais qu'il avait confiance en moi, et qu'il disait cela pour me faire rire et me charrier. C'est devenu une blague entre nous.

— Non. Mais fais gaffe, comme je suis méchant, je pourrais bien te pousser de la falaise.

Il a avalé de l'air pour jouer le choc et la surprise, mais j'ai entendu un rire dans tous ces sentiments surjoués.

— Han ! Tu oserais ?

— Peut-être. J'ai une réputation à tenir, moi ! Qu'est-ce que les gens de Belfast me diront si je reviens de notre voyage tout ramolli ? Je ne serais plus le Grand Méchant Curtis, briseur de vie !

Pour agrémenter mes propos, j'avais ri de la manière la plus diabolique qui soit. Samuel, lui, avait laissé éclater son amusement.

— Ton super plan a plusieurs failles, je suis désolé de te l'annoncer. Premièrement, tu n'es plus le Grand Méchant Curtis. Ta réputation s'est cassé la figure quand tu as entrepris ta rédemption. Et secondement, tu ne peux pas me tuer. Tu m'aimes trop pour ça.

Ciel d'hiver [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant