Boba Fett : la logique voudrait que si je considère ce monsieur comme un méchant digne de devenir un nom de chapitre, j'y inclus aussi Mando de la série du même nom, puisqu'ils sont tous les deux chasseurs de primes et tous les deux mandaloriens. Sauf que l'un est un papa gâteau et l'autre se fait bouffer par une des bestioles les plus effrayantes que je n'ai jamais vue dans un show de science-fiction (et j'en ai vu, croyez moi). Il n'y a que les méchants qui se font bouffer par des bestioles à grandes dents qui vivent dans le sable, c'est bien connu (d'ailleurs, apparement, ça non plus ce n'est pas mortel).
TW : Description d'une agression raciste
Fort heureusement pour mon estomac qui n'est pas comblé, je retrouve mon assiette comme je l'avais laissée. Il n'y a personne dans la salle, ce qui est réellement étrange. Et après, je me rappelle que nous sommes au milieu de nulle part et qu'il est passé vingt-trois heures et que le restaurant n'est pas très fréquenté.
— Aussi loin que je m'en souvienne, ça a toujours été comme ça, déclare soudainement Samuel, en se réinstallant à sa place. Le vide, ici. Lorsque nous venons, ma sœur et moi, nous sommes tout seuls. Je t'avoue que je me demande souvent comment ce restau fait pour tenir debout, avec si peu de clients. Ou alors, je choisis toujours un moment de la journée ou de la soirée où l'endroit n'est particulièrement pas fréquenté.
Je sursaute à moitié, parce qu'il a deviné mes pensées, rien qu'à la manière dont j'ai regardé la salle. Parfois, j'ai l'impression qu'on se connaît depuis dix ans et qu'on est les meilleurs amis du monde.
— Je vais te faire réchauffer ton assiette, ne bouge pas. Ça plus savoureux comme ça, crois-moi.
Il se dirige vers la droite de la pièce, près des cuisines. Là sont posés un micro-ondes, et des sachets de sauce en tout genre — ketchup, mayonnaise et moutarde. Je ne l'avais pas remarqué avant, signe que j'ai fait nettement plus attention à mon compagnon de route qu'à la route en elle-même.
Le bip me sort de mes pensées de plus en plus troublées, et j'essaie de ne rien montrer sur mon visage lorsque le blond revient à sa place, en déposant mon assiette chaude devant moi. Il ne semble pas avoir besoin de gants ou de maniques, alors que toucher la céramique m'offre une petite pique de douleur.
— J'ai travaillé comme commis dans un restaurant, plusieurs étés de suite et parfois pendant l'année scolaire. J'étais le préposé au four, parce que je n'ai jamais eu peur de la chaleur. Mes mains ont ce super-pouvoir apparemment, et j'étais très utile pour tous les cuisiniers qui n'osaient pas toucher des plaques à deux cents degrés. Quand c'est en dessous de cent quatre-vingts, je peux y aller sans gants, juste avec un torchon. Et avec le micro-ondes, c'est encore plus simple.
— Tu pourrais arrêter de lire dans mes pensées ? Ça devient presque énervant là, ris-je en attrapant mon sandwich maintenant réchauffé.
— T'es un vrai livre ouvert, mec, ce n'est pas ma faute, s'amuse-t-il à son tour.
Pour toute réponse, je lui tire la langue et continue à déguster mon burger. La chaleur de la nourriture me fait beaucoup de bien, et je le dévore en quelques grosses bouchées, tout comme Samuel. Celui-ci se penche ensuite vers le bar, attrape un menu et le plaque entre nous deux.
— Est-ce qu'on se prend un dessert ?
Il vient de prononcer le mot magique. Parce que je suis un véritable fan du sucré. Ma sœur se pose même des questions quant à mon système digestif, et à mon possible diabète, tant que je serais capable de dévorer des carreaux de sucre à la manière d'un cheval que l'on récompense. Les desserts sont donc la partie que je préfère dans un repas.
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Ciel d'hiver [BxB]
Ficção AdolescenteCurtis est un con depuis qu'il a dix ans. Trahissant son meilleur ami pour intégrer le groupe des enfants populaires (sans succès), il a tout fait pour rentrer dans les cases que lui impose la société, quitte à nier sa propre identité. Mais bien mal...