CURTIS
Oris : méchants pas spécialement emblématiques des dernières saisons de SG-1. Sorte de recyclage des Go'auld mais version légendes arthuriennes. Ont également un problème d'égo puisqu'ils se prennent pour des dieux, ainsi que d'yeux qui brillent, parce qu'ils se prennent pour des dieux (vous voyez les problèmes d'égo ?). Possèdent des vaisseaux spatiaux en forme de donught géants.
— Il ne viendra pas.
Je déclare enfin ce que je pense à ma sœur, qui relève la tête d'un bond de sa tasse de café noir. Elle me fixe comme si je venais de lui annoncer une mauvaise nouvelle. Je ne fais que dire la vérité. Même si elle est dure.
— Curtis...
— Ça ne fait rien. Vraiment. Je m'y attendais. Mais je vais y aller, pour que tu puisses voir ton copain tranquillement, sans trouble-fête.
Elle tente de me retenir, mais je laisse tomber les pièces sur la table pour payer ma consommation. J'attrape mon manteau, ma longue écharpe et mon sac et je sors du café. Comme je m'y attendais, Sheridan est là, à l'abri des regards, en train de fumer.
— Elle ne t'autorisera jamais à l'embrasser avec une haleine pareille. Avale une pastille de menthe avant de rentrer et investis dans une bonne eau de Cologne.
Mon ton est sec, mais ce n'est pas parce que je suis en colère. Comme je l'ai dit à Sibyl, je m'y attendais. Je suis en rogne pour elle. C'est petit de la faire poireauter ainsi.
Il manque de lâcher son bâton de nicotine et me regarde avec un air surpris. Je crois qu'il a oublié que je le talonnais aux résultats des examens. Je suis peut-être un con de première catégorie, mais je suis un con intelligent.
— Tu sais, tu pourrais lui dire la vérité au lieu d'inventer une excuse sur ton retard. Ça lui ferait moins de mal.
— Je... tente-t-il.
Je ne lui laisse pas le temps, et je continue sur ma lancée. Je ne sais pas pourquoi, mais il faut que ça sorte. J'en ai marre de me retenir et de faire profil bas.
— Tu as tout à fait le droit de me détester et je l'ai bien compris. Mais ma sœur a encore de l'espoir et ça ne sert vraiment à rien de l'entretenir en acceptant de la voir alors que tu savais que j'étais présent. Dis-lui la vérité. Peut-être que moi je suis perdu, que je suis un monstre qui abandonne tout le monde et qui ne pense qu'à lui, mais pas elle. C'est la personne la plus exceptionnelle que je connaisse. Alors, si tu tiens un minimum à elle, s'il te plaît, fais ça pour elle. Pas pour moi, parce que tu ne me dois rien. Pour elle.
Je lui montre l'entrée du bras, et j'attends qu'il se décide à bouger vers elle. Mais au lieu de ça, il ouvre la bouche et me répond.
— Je ne pense pas que tu sois un monstre, Curtis.
— Fiche-toi de moi. Tu as fait comme tous les autres, alors même que tu es lié à ma famille. Tu as arrêté de me parler lorsque je me suis séparé de Valentin.
Il ouvre de grands yeux et ça m'agace très franchement. Je pose mes deux doigts sur l'arête de mon nez, et je reprends.
— Ne fais pas comme si tu ne savais pas. Je suis un grand garçon, je peux encaisser la vérité. Tu as deviné. Et ma sœur aussi, parce que vous êtes tous les deux des têtes et que mes sentiments n'étaient pas totalement effaçables, comme je le croyais. Et oui, je ne suis pas aveugle. Tu as bien arrêté de me parler lorsque Valentin m'a quitté, emportant avec toi Kat et Harold. Seul Coby est resté en pestant sur votre comportement.
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Ciel d'hiver [BxB]
Teen FictionCurtis est un con depuis qu'il a dix ans. Trahissant son meilleur ami pour intégrer le groupe des enfants populaires (sans succès), il a tout fait pour rentrer dans les cases que lui impose la société, quitte à nier sa propre identité. Mais bien mal...