Leader Suprême Snoke : je ne sais pas s'il existe une règle en matière de méchant, mais à mes yeux, soit ils sont vraiment sexy, soit vraiment hideux. Celui-ci entre dans cette catégorie. Il ressemble à des boules de chewing-gum pré-mâchées collées ensemble. Est aussi une saleté de manipulateur, qui abuse de ses apprentis. Clairement pas le plus cool des Sith. Meurs d'une manière totalement jouissive.
(oui, cette musique est ridicule, mais c'est grâce à elle que j'ai écrit des trucs très intéressants pour la suite)
— Oh, n'aie pas peur. Il y a des trains jusqu'à une heure du matin pour rentrer à Belfast, tout comme les bus. Il n'est que minuit passé, on est tranquille de ce point de vue là, m'indique Samuel, les mains dans les poches de sa veste.
Je me rends subitement compte que nous ne sommes pas habillés très chaudement pour la saison et que suivant toute logique, nous devrions mourir de froid. Mais je me sens bien. Peut-être est-ce parce que j'ai le ventre plus plein qu'un ballon de baudruche ?
— Tu as déjà eu le coup ? l'interrogé-je. Rater le train pour rentrer et devoir faire le chemin à pieds ?
— Oui, rit-il. Ce n'est pas très glorieux. Mais comme je suis incroyablement généreux, je vais te raconter cette histoire.
Il lève la tête vers les étoiles au-dessus de nous et expire de l'air. On dirait qu'il fume, avec le blanc qui envahit l'espace devant sa bouche.
— Je sortais d'une rupture toute fraîche, avec une fille, celle juste après Daisy. Je suis venu ici pour me ressourcer, parce que je l'avais lâchée à cause de l'attirance que je développais pour Miho.
Il se crispe au prénom et je comprends immédiatement de qui il s'agit. Le premier des deux joueurs de foot.
— J'avais besoin de me noyer dans la nourriture. C'était comme ce soir, il n'y avait personne, alors le patron m'a fait la causette. C'est un monsieur d'une cinquantaine d'années qui est américain, et il a un accent texan à couper au couteau. C'était un peu le cliché du barman qui essuie son comptoir et ses verres pendant que son client s'épanche sur sa vie. Et je me suis épanché sur ma vie. Je lui ai tout raconté, de A à Z. Le fait que je ne tombais pas amoureux facilement et qu'ainsi, ça ne m'était jamais arrivé. Les copines qui finissaient par rompre avec moi parce qu'elles avaient quelqu'un d'autre en tête. Moi qui évitais de penser à la personne qui s'était établie dans la mienne sans me demander mon autorisation. Je n'ai même pas eu peur de lui dire que c'était un garçon. Il a eu l'air de comprendre et ça m'a surpris, alors j'ai continué. Il m'a offert un verre de cola et lui s'est versé de la bière et on a parlé. Comme il n'y avait pas spécialement de clients, on était tranquille. Et je n'ai pas vu le temps passer. J'ai dû rentrer chez moi à pieds, je me suis perdu en chemin et je suis arrivé au petit matin. Heureusement que c'était samedi.
— Et je me doute qu'on t'a fait la leçon sur ton heure de retour, avec les cris et la punition, ris-je dans ma manche.
— Même pas. Ma sœur était chez sa copine donc n'avait pas dormi là et ma mère avait tout simplement enchaîné ses deux boulots de nuit et de jour sans repasser par la maison. Donc même si j'étais revenu à temps, j'aurais été tout seul. Et au moins, je connais le chemin de retour maintenant.
— Combien de temps as-tu mis pour rejoindre la ville ?
— Presque deux heures. Plus une demi-heure avant d'enfin apercevoir ma maison. T'as pas l'impression quand tu prends le train, comme c'est la première sortie. Mais l'avantage, c'est que tu peux couper à travers champs.
Je blêmis lorsqu'il me révèle tout cela. Je ne suis pas un grand marcheur, et en plus, mes chaussures sont particulièrement douloureuses parce qu'elles sont neuves. Heureusement qu'il n'est pas une heure du matin et que les trains circulent toujours. Je ne me vois absolument pas rentrer en ville en coupant à travers champs, comme le dit si bien Samuel.
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Ciel d'hiver [BxB]
Novela JuvenilCurtis est un con depuis qu'il a dix ans. Trahissant son meilleur ami pour intégrer le groupe des enfants populaires (sans succès), il a tout fait pour rentrer dans les cases que lui impose la société, quitte à nier sa propre identité. Mais bien mal...