Février - 7

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Le Capitaine Georgiou est une méchante un peu compliquée à prendre en main. Parce qu'au tout début, elle est gentille et joue le rôle de la mentor pour la personnage principale. Mais après...elle meurt et est remplacée par son double d'une réalité alternative. Réalité où elle était l'impératrice de l'Empire Terrien, dure, sèche et parfaitement sanguinaire. Et plus on avançait dans la série, plus je l'aimais bien. A cause de son sens, de la repartie, de ses sarcasmes, et du fait que ça soit totalement quelqu'un de gris. Elle est méchante, mais dit toujours ce qu'il fait à la gentille pour qu'elle puisse réussir, en utilisant parfois des moyens non conventionnels. J'ai vraiment hâte qu'elle ait sa propre série, en préparation.


Lorsqu'il apparaît enfin, son sac sur le dos et sa chemise pas très bien remise dans son pantalon rouge, je souris de toutes mes dents. Ce mouvement est complètement incontrôlable, et je me sens cloche et niais. J'ai l'impression que mon cœur est en train de se battre avec mon cerveau.

mec, ça fait une semaine que tu l'as pas vu, il te plaît genre énormément et tu as pensé à lui pour te calmer tout à l'heure, comme si de rien n'était. Alors t'as le droit de sourire en le revoyant. T'as le droit d'être en train de tomber amoureux de lui.

Et le cerveau essaie de raisonner tout ça, mais n'y parvient pas. Non seulement parce que le cœur n'en fait qu'à sa tête, mais aussi parce que Curtis m'a également repéré et qu'il se dirige vers moi. Lui aussi, il sourit.

— Yo.

Il m'envoie un geste de la main, comme deux potes qui se retrouveraient. J'avoue que l'envie de me pencher vers lui me picote le bout des doigts, mais il est hors de question qu'on soit proche au milieu de la rue. C'est bien trop dangereux.

— Yo. Alors pas trop épuisé ?

Il rit et commence à marcher. Je le laisse prendre la tête de notre petit groupe, parce que je ne sais pas du tout où se trouve son coiffeur.

— Si. Très clairement. Si je m'écoutais, j'irais m'écrouler sur mon lit.

Je fais une fausse moue vexée.

— Et tu zapperais notre magnifique rendez-vous ? Quel toupet !

— Je pourrais m'écrouler sur mon lit avec toi. On se ferait un rendez-vous crêpe ou on comaterait ensemble, en ne faisant rien.

— Bof comme rendez-vous. Ne rien faire avec toi, ce n'est pas intéressant. J'aime bien faire des choses moi.

— Tu sais que cette phrase est pleine de sous-entendus ?

Je ne suis pas bête. J'ai parfaitement compris le sens de lecture de ma réplique. Mais c'est vrai. Même si les regrets et la culpabilisation grattent mon cœur — et que j'essaie de les ignorer — j'aime faire des trucs avec Curtis. Parce qu'il est beau et sexy, et qu'il sait s'y prendre avec moi.

— Oui. Totalement.

Il me fixe avec un air brûlant, et je me fais immédiatement transporter dans la salle de bain de chez lui. Si je m'écoutais, je le pousserais dans une ruelle adjacente — il y a même un passage très étroit qui permet de rejoindre deux rues cachées — et je l'embrasserais de tout mon soûl. Il le fait exprès.

Alors je m'écoute. J'avise le passage étroit et je m'y enfonce avec Curtis, dont j'ai attrapé le bras. Et une fois à bonne distance de l'entrée, je le plaque contre le mur et je me penche vers lui. Contre toute attente, c'est lui qui fait le dernier mouvement pour coller nos lèvres. Il les ouvre à toute vitesse, et nous nous rapprochons, malgré l'étroitesse de l'endroit. Le bruit de nos bouches qui s'entrechoquent se répercute dans toute la rue, et c'est ce qui me décide à m'arrêter. C'est trop bon, mais c'est trop dangereux.

Ciel d'hiver [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant