Ciel d'hiver [BxB]

Janvier - 5

Apophis : Premier méchant que l'on rencontre dans la série Stargate. A une sérieuse addiction à l'or, qu'il colle partout autour de lui, jusque dans ses habits. Est un être particulièrement mégalomane du fait de la bestiole extraterrestre qui le contrôle (voir Go'auld pour plus d'explications). Ne peut pas s'empêcher de kidnapper des gentils pour les mettre sous son contrôle. Meurs à cause d'autres méchants, parce que les méchants sont méchant même avec les méchants. 

J'avoue que cette dernière phrase est peut-être une tentative de corruption de ma part, pour qu'elle sorte cette délicieuse glace.

— Et si nous n'avons plus de glace ? Que vas-tu faire ? À cette heure-ci, et le temps que j'arrive, l'épicerie qui en vend sera fermée.

— Eh bien, c'est simple. Je vais être extrêmement mature et je vais bouder dans mon coin.

Je lui offre un grand sourire, qui contraste beaucoup avec l'eau qui sèche sur mon visage. Ça faisait bien longtemps que nous ne nous étions pas taquinés.

— Et tu vas raconter tous tes malheurs à ton petit ami ? En te plaignant de ta sœur chérie ?

Je me fige, écarquille les yeux et rougis comme une pivoine. Le combo gagnant.

— Je peux enfin te charrier à ce propos. Tu crois vraiment que je vais me priver ?

— Je n'ai pas de petit ami.

— Alors pourquoi tu es plus rouge que tes cheveux ?

Je déteste ma peau de me trahir aussi vite. Même si j'ai carrément révélé à ma sœur que j'étais amoureux, je pensais garder l'existence de Samuel un peu plus secrète.

— Bah alors ? Tu donnes ta langue au chat ?

— Je n'aurais pas dû te parler de mes sentiments. Maintenant tu ne vas plus me lâcher.

— Exactement ! Nous sommes trop grands pour nous chercher des poux pour tout et rien, mais par contre, nous avons totalement l'âge pour nous charrier sur nos conquêtes amoureuses.

— C'est cruel. Je n'ai strictement rien dit sur Sheridan.

— Tu m'as hurlé dessus quand je l'ai largué.

— C'était normal ! Tu étais une loque, il était une loque et c'était clair comme de l'eau de roche que vous vous aimiez. Ça me rendait presque malade de vous voir séparés alors que vous pouviez être ensemble !

Je me souviens bien de cette histoire. J'étais en year 12, au début, et je sentais déjà que Valentin m'échappait. C'est à ce moment-là que je me suis dit que ça serait une bonne idée de le ramener à moi en lui disant que je l'aimais. Ce n'était pas vrai — j'avais des sentiments, mais ce n'était pas aussi fort et aussi brutal. Et j'en voulais à ma sœur et à son crétin de copain de se faire souffrir de cette manière à cause de sentiments que je rêvais de ressentir et d'exposer au grand jour. Donc oui. Un soir, alors que nous dînions tous les deux tranquillement, je lui ai hurlé dessus, tout ce que je pensais. La semaine suivante, elle s'est arrangée pour voir Sheridan à leur club d'échecs. Je me suis senti trop fort sur le coup, même si je n'ai jamais eu le crédit de mes actions.

— Donc en contrepartie, je veux que tu me parles de ce garçon qui fait battre ton cœur d'artichaut.

— Je n'ai pas un cœur d'artichaut.

— Tu es rouge comme ce n'est pas pensable et je suis certaine que si je viens tâter ton rythme cardiaque, il va être particulièrement effréné.

J'évite son regard, une main sur le comptoir. Elle sourit victorieusement au congélateur, qu'elle ouvre afin de trouver la glace à la menthe poivrée.