Février - 4

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Les Kinglons sont une race d'extraterrestres assez bourru, qui ne parle pas "notre langue" (vous savez, cette expression que l'on retrouve souvent dans les séries doublées pour éviter de faire remarquer au spectateur qu'il regarde quelque chose qui a été tourné en anglais). Ils sont sanguinaires, se promènent dans des oiseaux de proie qui ressemblent à s'y méprendre à des épées et fonctionnent en clans. Quand je regardais Star Trek lorsque j'étais jeune, je pensais que les Klingons étaient des gentils, parce que l'un d'entre eux était sur le vaisseau Voyager. Mais en fait, en découvrant plus la série, je me suis rendue compte que non. Absolument pas. Les Klingons sont aussi une des races de Star Trek les plus connues dans la Pop Culture. Certaines personnes apprennent même leur langue, et communiquent de cette manière (non, ce n'est pas mon cas, je préfère les méchants précédents)


— Curtis ?

— Hum...

— Il faut qu'on parle.

Il se détache de mes lèvres, et laisse tomber sa tête contre mon torse, presque dépité. Il évite parfaitement mon regard, alors qu'il y a deux secondes, il était en train de m'embrasser.

— Je déteste cette phrase.

— Oui, mais c'est vrai. Il faut qu'on parle. Crois-moi que si je pouvais le faire au travers des baisers, ma bouche serait ouverte pour une tout autre activité que de déverser des mots.

Ça le fait réagir, et il appuie sa tête entre mes deux seins, utilisant ses deux mains comme coussins. Et comme s'il n'était pas assez mignon, son expression faciale est très penchée.

— Que veux-tu me dire ?

— Samedi prochain, c'est la réunion des arcs-en-ciel anonymes.

— Oh. Et donc ? Je compte toujours venir avec toi, si ça ne te dérange pas.

— Je sais. Mais...

— Je n'aime pas non plus les mais, si tu veux tout savoir. Accouche. Tu ne veux plus que je sois là ?

— Si. Mais non. En fait...j'ai trop peur que ça nous desserve. Nous, le couple.

— Parce qu'on va parler de nos expériences passées ? Et expliquer pourquoi on est deux connards sur pattes ?

— C'est ça.

Il me sourit, et je ne peux pas m'empêcher de lui passer une main dans les cheveux. Ils sont tout doux.

— On ne se juge pas, c'est là tout le principe de notre club de méchant. Et pour la première variable...ça ne me dérange pas.

— Tu ne sais pas mentir. Je suis presque certain que si je posais une paume sur ta carotide, je sentirais ton coeur battre à toute vitesse parce que tu me mens, et qu'à l'intérieur, tu bouillonnes de jalousie.

Il attrape ma main avec une des siennes — avant de la remettre en position comme oreiller — et la glisse sur l'avant de sa nuque. Et en effet, son rythme cardiaque est effréné.

— Tu sais que tu es en train de me donner raison ?

— Ce n'est pas parce que je suis jaloux que mon coeur court un marathon.

— Permets-moi d'en douter.

— Je ne te permets pas. C'est moi qui subit tout ça à chaque fois que tu es proche de moi, c'est moi qui sait. Tu es en train d'épuiser mon coeur, Samuel. Et ce n'est pas à cause de la jalousie. Mais je peux comprendre. Le fait que tu ne veuilles pas qu'on entende nos histoires respectives. Je te laisserais tranquille samedi, parce que je sens que tu en as besoin.

Ciel d'hiver [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant