Je crois que plus personne n'osait parler. On était tous là à regarder cette scène aussi perverse soit-elle. Les principaux concernés nous regardaient d'une manière si étrange, leurs iris puait la honte et ça me dégoûtait du plus profond de mon être. En plus venant de deux personnes que j'appréciais, la surprise n'était que plus désagréable.
Normalement, dans les films, la personne ayant subi ce genre de choses se met à crier et à hurler, mais comme on dit, c'est dans les films. Yoongi n'avait pas fait un seul bruit, était-ce bon signe ? Le connaissant, c'était tout le contraire, au lieu de pleurer ou bien de les insulter, il sortit de la pièce sans un mot ni un regard et moi, j'assistais à ça sans ne rien pouvoir faire. Je ne savais pas que ça faisait de se faire tromper ou bien d'être amoureux alors j'allais le consoler de quelle manière ? J'avais la nausée.
Je commençais à regretter d'être venu ici, je n'aurais pas assisté à ce spectacle aussi pathétique et j'aurais révisé mon contrôle pour vendredi. Les autres reprirent rapidement leurs esprits, je savais qu'ils allaient tous s'engueuler et vu la tête de Baekhyun ça n'allait pas être beau, ajouté à ça Hoseok qui en avait vu plus que nous.
C'est peut-être de ça que mes parents voulaient me protéger, de voir ce genre de chose horrible. Je ne me sentais plus du tout à ma place, j'avais envie de retourner chez moi, dans mon lit et de rester dans l'ignorance.
Je voulais juste rentrer.
Ce genre de choses ne se passait que dans les films. En principe.
En fait, c'est comme si ce que Yoongi venait de subir se répercutait à travers moi comme si je ressentais tout ce dégoût. Ça me donnait vraiment la nausée.
— Sortez de ma maison. Commença Baekhyun d'une voix extrêmement froide.
Les deux amants ne semblaient pas vouloir bouger, en même temps, ils étaient à poil et ce n'est pas comme si on ne voyait pas tout.
— SORTEZ DE MA PUTAIN DE MAISON ! Hurla-t-il.
Il avait hurlé très fort, tellement fort que les deux se rhabillèrent en vitesse, je me retournais ne voulant pas regarder quelques secondes de plus leur anatomie. Jennie était sortie en vitesse ne prenant même pas la peine d'attendre Namjoon, en revanche, celui-ci était descendu du lit, il murmura simple « je suis désolé » en nous regardant tous dans les yeux, je l'ignorai royalement avant de sortir sans rien dire de la pièce qui devenait étouffante.
Les autres firent de même, le laissant tout seul dans cette pièce remplit de leurs péchés charnels. Il me fallait de l'air et que je retrouve Yoongi. J'atteignais la porte, mais quelqu'un me retint, c'était Jungkook. Je me retournai vers lui tandis qu'il cherchait ses mots.
Il était arrivé aujourd'hui et avait assisté à ce spectacle, j'étais juste désolé pour lui. Alors, je pris les devants.
— Je suis désolé que tu aies assisté à ça Jungkook. Prends soin de toi et à plus tard.
Sans lui laisser le temps de faire quoi que ce soit, je sortis de cette maison.
En marchant vers là où la voiture devait être garée, je vis Yoongi pas loin, regardant le ciel étoilé. Il n'avait aucune expression sur le visage, c'en était presque effrayant pour tout dire. En temps normal, on pleure, on extériorise, mais lui non. C'est comme si ses émotions étaient enfouies et qu'elles ne voulaient pas sortir.
Sans un mot, on se comprit d'un regard et on monta dans le véhicule pour partir de cet endroit maudit.
Sur le trajet, aucune parole ne fut échangée. À quoi bon après tout ?
À cet instant, j'avais complètement oublié mes parents, ainsi que les quelques 60 appels manqués que j'avais dans mon journal d'appel. J'avais oublié mon téléphone qui avait vibré en permanence durant 30 minutes. Quelque part au fond de moi, je savais qu'ils le savaient, mais je m'en fichais. Je voulais juste aller dormir même si ce n'était que pour quelques heures, puisqu'il était 4h du matin maintenant.
La voiture se gara devant ma maison, je jetai un regard à Yoongi pour lui dire bonne nuit, regard qu'il ne me rendit pas. Je sortis du véhicule pour m'avancer vers la porte.
Je n'avais même pas envie de me casser la tête à remonter par la fenêtre. Puisqu'ils savaient, les lumières de la maison étaient allumées ce qui était inhabituel à cette heure-ci. Il fallait juste assumer, j'étais allé à une soirée en pleine semaine et je suis rentré très tard alors que je dois me lever à 7h le lendemain parce que j'ai cours. J'allais certainement passer un très mauvais quart d'heure, mais qu'est-ce que j'en avais à faire là tout de suite ?
C'est sans hésiter que j'ouvris cette porte de malheur pour voir mes parents dans la cuisine ouverte qui se trouvait à ma gauche me regarder avec des yeux noirs obsidienne. Je ne savais pas s'ils étaient inquiets ou bien énervés. Des parents dans cette situation ne sont pas censés éprouver de l'inquiétude ? Celle d'avoir potentiellement perdu son enfant ? Alors pourquoi dans leurs regards, je ne percevais que de la colère.
Puis tout s'enchaîna très vite, je n'eus même pas le temps de comprendre quoi que ce soit que je me reçus une gifle, une gifle tellement forte que je finis sur les fesses. Une forte prise sur mes cheveux releva ma tête et je croisais l'affreux regard de mon père.
— Comment oses-tu Taehyung ?
Oser quoi ? Je ne pensais pas avoir fait quoi que ce soit de mal, si ?
— Après tout ce que moi et ta mère faisons pour que tu réussisses tu gâches nos efforts en te barrant en douce pour aller en soirée, c'est bien ça ?
Je ne répondis pas, je ne savais pas du tout quoi dire face à ça. Ce qui ne lui plut pas puisqu'il m'infligea une autre gifle encore plus violente qui me sonna sur le coup.
— RÉPOND-MOI KIM TAEHYUNG, COMMENT OSES-TU ?!
J'aurais bien voulu répondre Papa, crois-moi, mais là, j'étais sonné. Tout était flou dans ma tête et mon crâne commençait à me faire mal. Je tournai rapidement la tête vers ma maman qui ne réagissait pas. Je la voyais avec une tasse de thé nous regardant avec un regard rempli de pitié. Je fus interrompu par un coup dans le ventre, un sanglot dépassa la barrière de mes lèvres suite à la douleur.
Moi, tentant de rester éveillé, les larmes commençant à dévaler mes joues, joues rougies suite aux gifles de mon père. Ne formais-je pas moi aussi un tableau si pathétique ?
J'eus à peine le temps d'entendre ma mère murmurer :
— C'est pour ton bien Taehyung.
Avant de sombrer dans le noir.
![](https://img.wattpad.com/cover/256204288-288-k378973.jpg)
VOUS LISEZ
UNDER CONTROL | TAEKOOK
FanfictionTout était 𝘀𝗼𝘂𝘀-𝗰𝗼𝗻𝘁𝗿𝗼̂𝗹𝗲, ma vie, mes parents et moi, nous tous. Et puis il fallut cette soirée pour que tout éclate et que cet équilibre si fragile que nous avions jusque-là se brise en mille morceaux ne laissant sur son passage que la...