Je n'avais jamais vraiment aimé les repas de famille ou bien ce genre de réunion avec des connaissances de mes parents, mais là, c'était encore pire. Je haïssais ce repas, je n'avais même plus faim. J'adore manger pourtant, mais pas quand je me retrouve à table avec mon soi-disant futur mari, ses parents et les miens en plus. Comme si je n'avais pas déjà ces deux-là à supporter.
Quand je suis rentré tout était allé très vite, ma mère m'avait accueilli en trombe derrière la porte et c'est comme si elle avait anticipé mon arrivée à la minute près et c'était vraiment flippant. Elle m'avait ensuite tiré le bras pour m'emmener à l'étage, j'avais eu très peur. Est-ce qu'elle voulait me frapper ? M'enfermer dans ma chambre ? Finalement, je me retrouvais dans la salle de bain, devant le miroir, miroir qui reflétait mon visage endommagé par les phalanges de mon père. Il y avait des vêtements sur le meuble à côté de la vasque, ma mère m'avait dit de les mettre après m'être maquillé. Mais me maquiller pour quoi faire ? Elle m'a juste répondu que j'avais une sale tête et qu'il fallait masquer ça. Mais pourquoi ? Je lui avais donc demandé la raison, elle m'a dit que c'était une surprise avec un sourire qui se voulait rassurant, mais qui au final produisit l'effet inverse, j'avais peur. Ensuite, elle m'intima de me dépêcher ce que je fis. J'appliquais soigneusement l'espèce de fond de teint blanc, je ressemblais désormais à un cachet d'aspirine. Et non, sans douleurs, bien évidemment, mes joues étaient encore irritées et enflammé donc je vous laisse imaginer le tableau.
J'avais ensuite mis les vêtements qu'elle m'avait conseillés, ils étaient affreux. C'était un col-roulé blanc bien moulant et par-dessus un polo sans manche en laine avec des motifs de vieux accompagné d'un pantalon fluide gris foncé. Tout ça pour garder une image « parfaite ». Ce mot me dérangeait à présent. En me voyant prendre beaucoup plus de temps que prévu ma mère débarqua une fois de plus dans la pièce en haussant la voix, une fois finit elle me tira le bras pour m'emmener en bas, dans le salon.
Quelle surprise de voir ce qui m'attendait, j'avais d'abord remarqué la table bien décorée comme si nous étions à un repas de Noël, mais nous n'étions pas à Noël justement. Puis je tournais enfin la tête vers mon père, accompagné, mais pas de n'importe qui.
Puisqu'il s'agissait de Park Bogum et ses parents.
Je n'étais pas d'humeur en rentrant, cependant la photo que m'avait envoyée Jimin m'avait fait très chaud au cœur et m'avait apporté un peu de joie. Puis en voyant ces individus dans mon salon, elle redescendit très vite. J'étais pétrifié, figé. J'avais eu un minuscule espoir que ce que mes parents m'avaient dit ce matin était une blague, ou bien en voyant ma réaction qu'ils avaient eu une once de compassion et qu'ils avaient renoncé. J'étais naïf quand même. Je connaissais mes parents - même si je commençais à en avoir quelques doutes – j'aurais dû m'en douter qu'ils allaient avoir aucune pitié.
Mon père se tenait fièrement debout à côté d'eux et je le trouvais tellement ridicule pour être honnête. Bogum lui me regardait d'une manière assez insistante, je l'ignorai complètement, je n'avais pas envie de le voir. Ses parents eux étaient là en train de me sourire s'attendant sûrement à ce que je saute de joie. Les pauvres, ce fut tout le contraire. Je leur ai tourné la tête pour regarder la table en attendant que quelqu'un ose parler parce que oui, on dirait qu'ils attendaient tous mon arrivée pour crier comme les anniversaires surpris et c'était tellement gênant. Qu'on en finisse. Lors d'un instant, j'aurais voulu qu'à la place de Bogum il y ai Jungkook. Mais qu'est-ce qui m'arrivait de penser à lui dans un moment pareil ?
Après donc avoir discuté pendant 2h sur des sujets inintéressants et avoir supporté les regards incessants de Bogum sur moi, on s'était enfin mis à table.
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UNDER CONTROL | TAEKOOK
Fiksi PenggemarTout était 𝘀𝗼𝘂𝘀-𝗰𝗼𝗻𝘁𝗿𝗼̂𝗹𝗲, ma vie, mes parents et moi, nous tous. Et puis il fallut cette soirée pour que tout éclate et que cet équilibre si fragile que nous avions jusque-là se brise en mille morceaux ne laissant sur son passage que la...