Un reveil de plomb

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Alma

J'ai pris une douche.
Ouais, je suis allée me laver.
Un petit moment de détente pour faire descendre la pression.
Parce que là, je suis au bord de la rupture.
J'avais vraiment besoin de décompresser.

Non parce que juste comme ça, ce sale connard m'a volé mon premier baiser.
Mais putain quand est-ce qu'il va s'arrêter celui-là ?
J'ai beau me poser mille et une questions, me torturer l'esprit pour comprendre son geste, je ne vois pas comment il a pu.
Comment il a osé, comment, pourquoi ?

Et pourquoi il m'a planté un poignard dans la main ?
J'ai tellement envie de rire, on est pathétique.
J'ai un trou dans la main, lui a la cuisse charcutée et même comme ça, il trouve encore le moyen de me supprendre.
Mais là il m'a embrassé !
Putain mais qu'il aille au diable !
Qu'il aille se faire tuer par quelqu'un d'autre !
Je peux pas. Moi je ne peux pas !
Je ne peux plus me le voir !
C'est même pas la colere là que je ressens, c'est de l'incompréhension.

Je me suis jetée sur le lit.
Parce que je ne sais plus ce que je suis censé faire.
Je ne sais pas, je ne sais plus comment faire avec lui.
Et après m'avoir poignardé la main, il ose encore me demander à moi de lui faire confiance.
Il me demande encore de rester ici, enfermée dans une espèce de chambre rouge.
Mais la prochaine fois qu'est-ce qu'il me fera ?
Je ne sais plus ce que je suis.
Je ne sais plus si je le déteste ou si je ne comprend tout simplement pas.

Ont se battaient pour savoir qui allé avoir le dernier mot jusqu'à se blesser et même comme ça, il arrive encore à m'embrasser ?
Non, j'aurai beau me demander comment il a pu, je n'aurais sûrement jamais la réponse.

Tout ce que je veux maintenant, c'est fermé les yeux et dormir.
Je ne sais pas l'heure qu'il est.
Et ça fait bien longtemps que je ne le sais plus.
Il fait nuit, il doit donc être tard.

Je ferme les rideaux et m'enfonce dans le lit.
Un énorme lit king size.
Je veux juste dormir et arrêter de me poser des questions aussi inutiles soient-elles.
Et lentement, j'ai sombrée dans les bras de Morphée.
Je suis tellement épuisée que je me suis endormie presque aussitôt que je me suis couchée.

Quelques heures après

— Alma ! Alma lèves toi, MAINTENANT !

Je me suis relevée en panique.
Pourquoi est-ce qu'on me hurle dessus ?
Je tourne la tête et remarque Abel la tête en furie.
Il a du sang sur le visage.

— Putain Abel tu m'emmerde ! Laisse-moi tranquille s'il te plaît... je baille encore endormie.

Il tire mon bras et me jette sur le rebord du lit.
Je le vois courir dans la pièce, il me jette des vêtements et des chaussures.

— Enfile ça mais magne toi on a plus le temps !

Il se met devant la porte et son arme se pointe devant lui.
Il vise quelque chose.

Je me dépêche de m'exécuter sans trop comprendre ce qu'il se passe.
J'enfile le legging à une vitesse affolante.
Je ne sais pas ce qu'il se passe mais la situation n'a pas l'air de plaire à Abel.

— PUTAIN ALMA BOUGE !

J'ai redressée la tête vivement en enfilant ma dernière chaussure.
Et j'ai vu Abel se jeter par terre et tirer à plusieurs reprises.
Je me suis figée quand un homme cagoulé est apparu devant moi.
Il en a profité qu'il soit au sol pour apparaître.
Je ne suis pas sûre de comprendre.
Mais c'est qui celui-là ?

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