Ça bouillone

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Abel

Bon. On en est là.
Le jeu n'a pas tourné comme je le voulais.
Elle joue trop avec le feu de la tentation.
Sans même sortir un mot son corps m'en balance des tonnes.
Je suis assis sur le lit, j'ai pris sa place.
Sa place de victime en lui laissant la mienne. Celle du chef.
Pour voir si elle avait les couilles de tenir les rennes.

Elle me regarde ses yeux vairons me lancent des menaces qu'elle ne mettra jamais à exécution.
Ouais. Jamais elle ne cédera. Je ne suis même pas sûr que j'arriverai à la faire parler.
J'essaie pourtant mais ce petit morceau de femme forte a du caractère.

— Tu sais ce que j'aime ? C'est que tu ferme ta gueule pour une fois. Et pour la première fois, tu fais ce que je te demande.

Elle s'énerve, elle souffle sa colère.
Je sais qu'elle parlera mais pour l'instant, elle veut tenir.

Je me redresse pour la rejoindre.

— Sérieusement Alma. Il te suffirait de parler pour que je puisse te libérer.

Elle a haussé les épaules.
Bon. Je crois que finalement, être enfermée avec moi ne la dérange pas autant que ça.

Je pose ma main sur son épaule.

— Alma. Et si on arrêtait de jouer maintenant ?

Elle secoue la tête.
J'avoue que son comportement est légèrement en train de m'irriter.
Elle tient tête et je déteste ça.
Je voudrais tellement lui brûler les ailes.

Je la soulève pour qu'elle soit debout.
Elle me regarde avec un grand sourire narquois.

— Tu sais que t'es en train de me chauffer là ?

Elle hoche la tête.
Elle le sait ? Et elle continue.
Elle a apprit à bonne école. La mienne.
Je la secoue pour qu'elle arrête son cinéma.
Mais sa réponse n'est autre qu'un doigt d'honneur qu'elle me claque devant le nez, toujours avec son sourire qui est en train de me mettre vraiment en colère.
J'attrape son visage rageusement en dégageant son putain de doigt.
Elle franchit le manque de respect.
Qu'on rigole, ça va cinq minutes, là je m'impatiente.

— Alma ! Je te jure que si tu m'ouvre pas ta putain de gueule, je t'éclate contre le lit ! C'est ce que tu veux ?

Elle repousse ma main et me contourne pour se mettre au lit.
Elle prend la couverture et se couvre avec.
Bien. Abel tu garde ton calme.

Non. Je vais l'éclater. J'ai envie de lui faire mal.
Je ne veux plus rire, je veux qu'elle parle.

Elle me chauffe à se foutre limite à poil devant moi, à jouer avec ses hanches qu'elle remuait.
On rigole, on rigole. Mais ça va, là j'en ai marre. Il faut qu'elle parle.

Encore une fois, je vais y aller de manière douce et si ça ne marche pas, je la démarre.
Fini de jouer maintenant, je veux des réponses.

J'enlève mon t-shirt, le balance dans un coin de la pièce et la rejoins dans le lit.
Je me colle presque à elle et dans son oreille je lui murmure ;

— Tu choisis je t'éclate le cul ou la gueule ?

Elle a frissonné.
Mais elle m'a repoussé d'un coup de fesses.
Oh bordel.

Plus rapide qu'un impactOù les histoires vivent. Découvrez maintenant