Plus rapide qu'un impact

Confrontation

Alma

Si j'avais su.
Si je savais ce que je voulais...
Je suis là et je le regarde, perdu dans mes pensées. Si seulement je pouvais savoir ce qu'il pense.
Dans le salon, nous sommes assis, lui, moi et ses hommes et personne ne parle.

Je voudrais tellement lui dire que maintenant, je ne suis plus capable de rien.
Que tout me rattrape et que le passé court plus vite que le présent.
Le présent. Le présent. C'est donc ça mon avenir.
Me venger pour me sentir en vie. Tuer pour guérir les plaies de mon âme.
C'est moi, maintenant. En avançant avec Abel, j'avance aussi avec la sombra.

Le présent, le passé, le futur.

Mon passé est semé d'embûches, de pardon trop donné, de faiblesse et de naïvetés.
Mon présent, c'est la vengeance, le meurtre que je devrais commettre pour avancer,.
Mon futur, lui, je ne sais pas ce qu'il me réserve.
Je ne sais pas et ça me terrifie.

Le passé me tue, le présent m'enterre et le futur m'enferme.

J'ai trop peur de ce qu'il m'attend.
J'ai trop peur de Lisea. Trop peur du comportement d'Abel.

— Fais ce que tu veux Alma. Tue la, ne la
Tue pas. Tu fais ce que tu veux maintenant.

Je le regarde en ayant les pensées complément ailleurs.
Je veux venger ma mère mais je me demande si prendre la vie de quelqu'un vaut celle que j'ai perdue.

J'ai perdu, beaucoup en faisant équipe avec Abel mais j'ai beaucoup plus perdu en m'occupant de Lisea.

À cause d'elle, j'ai pris des coups plus blessant les uns que les autres.
J'ai pris ses mots plus meutrier les uns que les autres et pourtant, j'ai pardonnée, j'ai excusé.
Jusqu'à ce que je comprenne que le pardon a ses limites.
Prendre pour une autre, j'ai accepté.
Me faire brutalisé pour une autre, j'ai accepté.
Me pendre avec des mots plus blessant les uns que les autre, j'ai autorisé.
Jusqu'à ce que la coupe soit pleine.

Mais même comme ça, je n'arrive pas à me dire qu'un acte abominable me permettra d'avancer.
Qu'il faut que je sois horrible pour me permettre d'avoir un semblant de paix.

— J'en sais rien... Je... Je n'arrive pas à avoir l'esprit clair.

Je voulais tellement venger ma mère que je me suis oubliée.
À ne plus savoir ce que je veux maintenant.

— Il faut que je la vois pour savoir.

Ce que je n'apprécie pas maintenant, c'est que sa place, était la mienne il y'a des mois de cela.

Je me redresse et me décide d'y aller.
Si je dois prendre une décision, je le ferai aujourd'hui.
Il est temps, j'ai trop attendu.

Je descends les escaliers qui mène jusqu'à cette cave.
Je la voit maintenant. Assise, attaché à une chaise, les mains dans le dos.

— Comment t'as pu !

Je m'assois sur le sol.
Je n'ai pas la force de rester debout.

— Comment toi, tu as pu ! J'ai lâché cette phrase complètement déconnectée.

Elle essaie de se libérer de sa chaise mais en veine.