Plus rapide qu'un impact

Plaisir

Alma

Je lui tiens le visage et lui lance le regard le plus sincère que je suis capable de faire.
Comment je m'en suis rendu compte ?
Comment savoir quand on aime ?

La véritable raison est qu'il n'y en a pas. Mon cœur a hurlé son absence et j'ai couru pour calmer ses cris.

— Abel... Je suis désolée de te rejeter toute les erreurs du monde, je suis désolée de tout ce que tu endures à cause moi. Je suis vraiment navré.

Il décale mes mains de son visage et m'aide à me redresser en même temps que lui.

— Tu vas rester ? Il me demande en me saisissant les hanche avidement.

Mes mains claquent sur son torse au vu de la vitesse de mon approche. Surprise de son geste, je ne lui répond pas tout de suite.
Mon visage se dresse lentement pour pouvoir voir ses yeux. Ses magnifique yeux bleus. Ces iris que je fixe sans jamais les lâcher.

— Réponds moi Alma.

Au lieu de ça, je frotte lentement mon visage sur son torse pour humer son odeur.
Je ne veux pas lui répondre parce que je n'ai pas la réponse à sa question.
Je ne sais pas encore si je compte rester mais mon cœur se veut présent, à ses côtés, alors je le suis.

J'attrape son t-shirt et continue de jouer avec son regard.

— Qu'est-ce que tu fais ? Il me demande beaucoup trop sensuellement.

Mon corps parle pour moi. J'écoute ce que mon cœur veut pour une fois.
Puis lentement je me mets sur la pointe des pieds et dépose quelques baisers sur son menton.
Je le sens contracter la mâchoire et ses mains contre mes hanches.
Il me colle un peu plus à lui et je continue mes baisers. Sans jamais contrôler ce que je fais. C'est instinctif. C'est le cœur qui parle, alors le corps agit.

— Redit le moi Alma...
— Te dire quoi ? Je parcours sa mâchoire avec mes lèvres.

Je sens tout son être se contracter sous mes gestes.

— Dis moi que tu m'aime. Sa respiration se saccade.
J'arrête et reviens à son menton toujours en le regardant.

Une flamme brûle dans ses pupilles.

— Tu veux vraiment l'entendre ? Je lui demande suavement.
— Hm hm... Il me répond comme si l'air lui manquait.

Comme si ces simples mots aller lui redonner le souffle qui lui manque alors je le fais patienter un peu.
Ses yeux deviennent ardents, aride d'une envie folle que je lui hurle ce qu'il me demande.

— Je t'aime Abel. Je t...

Je n'ai pas le temps de le prononcer une deuxième fois qu'il me pousse violemment sur le lit.
Mon dos heurte le matelas mais avant que je me repositionne correctement, son genoux vient se placer entre mes jambes et il me pousse pour me mettre complètement au fond du lit. À quatre pattes au dessus de moi.

— Redis le. Cette fois c'est lui qui s'empare de ma mâchoire avec ses lèvres.

Je me sens frissonner au contact de ses lèvres. Mon cœur hurle un désir beaucoup trop ardent.