La fourche du diable

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Abel

Folle. Cette femme est folle.
Je suis pas mort et putain, heureusement.

— Vous êtes où bande de con ? J'hurle à travers le téléphone.

Ouais, tu parles. À quoi ça sert d'emmener mes hommes s'ils ne sont même pas utiles ? Sérieusement je me le demande.

— À deux kilomètres jefe, on arrive. Il me répond rapidement.

Je raccroche.
Elle s'est endormie. Elle a fermé les yeux.
Putain, je jure que quand elle se réveillera, je vais me la faire.
Je n'ai rien dis pour l'instant au vu de son état de choc mais bordel qu'elle va morfler.
Elle a voulu nous tuer ? J'ai faillit crever à cause d'une idiota !

Des phares apparaissent au loin. Ce sont mes hommes.
Je suis au milieu de la route avec Alma dans mes bras.

Devant moi, ils s'arrêtent.

J'ouvre rapidement la portière arrière et nous jette dans la berline.

— Maintenant tu fonces, parce que je vais en crever un, si elle meurt maintenant, MAGNE TOI ! J'ai gueulé après le conducteur, Dominico.

Je m'installe correctement, la tête d'Alma sur mes genoux.
Plus je la regarde et plus mon envie de l'enfermer de nouveau me prend.
Pleurer, gueuler et me foutre dans la merde c'est tout ce qu'elle sait faire.
Je vais vraiment me la faire à son réveil.
Je le jure. Parce qu'elle a voulu porter atteinte à ma vie. Je rêve. Elle a voulu me crever ! Mais elle se prend pour qui cette conne ?

Je la maintient en tenant fermement sa hanche pour éviter que son putain de corps s'étale sur le sol.
J'ai tellement envie de l'étrangler pour qu'elle ne se réveille jamais.
Elle voulait crever ? Je vais lui donner de bonne raison tien !

Ça fait vingts minutes que nous roulons et la voiture s'arrête enfin.
Je dépose la tête d'Alma sur mon siège.

— Dominico ! Tu l'as fous dans la chambre, t'appelle Roméo, qu'il lui fasses son taff là et dis à Miguel de me rejoindre dans mon bureau ! Entendido ? (Compris ?)

Il hoche la tête et sort du véhicule en même temps que moi.
Je ne perds pas mon temps et me barre.
Je veux plus me la voir. Je vais la tuer. Non vraiment je vais la buter.
Un démon dans un corps d'ange putain de connasse de mierda !

Je traverse la maison et m'extirpe dans mon bureau.
Je vais boire un verre ça va me détendre.
Parce que si je ne le fais pas, je vais tuer le premier cabrõn qui passera sur mon chemin.
Je suis pas un putain de bourgeois, j'ouvre la bouteille et bois directement plusieur gorgées. Le liquide chauffe mon œsophage. Je finis par claquer la bouteille rageusement.

Petite conne. Elle me sort par les yeux. C'est quoi mon putain de problème avec elle ? Pourquoi je suis incapable de lui faire fermer sa putain de gueule de petasse enragée ?
Elle a voulu me buter !

Je roulais tranquillement, dans le silence le plus totale et pour une fois, je me demandais même pourquoi elle ne l'avait pas encore ouverte.
Je la voyais s'énerver sur sa portière, ses doigts tapotaient rageusement et son regard était fixé sur un point invisible devant elle.
Elle ne parlait pas, elle ne disait rien, aucun signe ne montrai que cette folle était soudainement suicidaire !
En y pensant, non je vais rien dire...

Et puis soudainement, elle s'est retournée et m'a regardée. Ses yeux étaient triste mais il n'y avait pas de larme.
C'est à ce moment là que j'ai cru percevoir un "désolé" et qu'elle a tiré sur le volant.

Plus rapide qu'un impactOù les histoires vivent. Découvrez maintenant