Le chef de cartel

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Alma

— Mais ferme moi ta grande gueule un peu !

Je souffle.

— Putain mais Abel t'es débile ou quoi ? Je ne ferai pas ça !

Il m'exaspère. Vraiment.

— Tu frappes, c'est tout, y'a quoi de compliqué là dedans ?

Je m'approche de lui rageusement.

— Tu crois vraiment que je vais frapper sur une photo d'elle, putain mais arrête ! Je veux la frapper, d'accord mais pas sur un putain de punching-ball ! Tu me prends pour qui ?

Devant lui, je cri ma frustration.
Non, je ne frapperai pas sur une photo de Lisea.
Je suis plus une putain de faible ! J'ai largement de quoi faire pour la mettre à terre maintenant.

— Pour quelqu'un qui ne sait toujours pas se battre. Il répond avec son sourire moqueur.
— Je t'en pris... J'ai suffisamment appris pour...

Il me coupe en dégainant son arme qu'il charge et me pointe sur le front.

— Très bien Alma. Tu fais quoi maintenant ?

Je souffle, encore.

— Elle ne me menacera pas avec un flingue et range moi ça ! On est pas à la chasse putain !
— Elle ne s'est pas gênée pour te trahir alors te menacer avec une arme, elle en est largement capable.
— Mais vas te faire voir !

Je lui donne une tape sur le torse.

J'en ai marre qu'il me rappelle a longueur de temps que Lisea m'a trahie.
C'est bon ! Je l'ai suffisamment compris et vécu !

Je quitte le ring. Stop.
Pendant que lui range son arme.

— Alma, revient. Il descend à son tour.
— C'est pas la peine de me suivre !

J'essaie de partir mais Abel me rattrape rapidement.

— Je suis là pour t'aider bonita corazòn.
t'as vachement l'air en m'enfonçant le couteau encore plus profond qu'il ne l'est déjà !

Il m'attrape par les épaules et me secoue en même temps.

— Et ? En te l'enfonçant je ne fais que nourrire ta haine. C'est ce qu'il faut si tu tiens vraiment à la foutre en K.O.
— Mais je veux pas la foutre en K.O. Tu vas le comprendre ça ? Je tape avec mon index sur son crâne. Je veux la tuer, comme toi tu veux tuer Pablo, c'est bon maintenant ?

Il retire ses mains de mes épaules et les poses sur mes hanches.

— Oui, je sais mais sers-toi de cette rage, mange la, laisse la te consumer comme tu me consume petite sotte ! Et tu verras qu'à la longue, elle sera bénéfique.

Je crois avoir rougie.
Non. Non.
Depuis notre discution, un pas a été franchi.
On arriverai presque à communiquer et je crois que lui a définitivement confiance en moi. Je n'arrive pas encore à réaliser où nous en sommes aujourd'hui.

— Le rouge te vas toujours aussi bien.

J'ai détourné le regard en me mordant la lèvre.

Plus rapide qu'un impactOù les histoires vivent. Découvrez maintenant