Mauvaise humeur

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Alma

— Il faut que tu te lèves Alma.

Je grogne contre mon oreiller quand un tissu se retrouve jeté sur mon visage.
Les yeux encore clos, j'essaie de m'étirer pour émerger du lourd sommeil qui m'a bercé.

— T'es sourde ou quoi ? Lèves toi ! S'énerve Abel.

Je grogne une seconde fois et cette fois, je rejette les oreillers de mon visage et m'assois pour me réveiller.

— Bonjour Abel. Bien dormi Abel ? Tu as pu prendre ton petit déjeuner Abel ? Moi ? Oui j'ai bien dormis si tu veux savoir, jusqu'à ce qu'un connard me réveille en me criant dessus. Je lui souri sarcastiquement.

Il se retourne, ayant le nez penché sur la commode. Il attrape des affaires qu'il jette sur le lit, enfin, sur moi.

— Habille toi, j'ai pas le temps de jacter là.

Vive sa bonne humeur !
Encore une journée merveilleuse qui s'annonce.

Je rejette la couverture et me lève nonchalamment en bayant.

— Putain mais grouille toi, on a pas le temps, sérieux faut te le dire en quelle langue Alma, habille toi, on part.

Je serre la mâchoire sans lui répondre et attrape les affaires qu'il m'a balancées plus tôt sur le lit et me dirige vers la salle de bain.

— T'as cinq minutes. Je décolle sans toi si tu n'es pas prête. Me dit-il en me dépassant avec un sac sur les épaules.

Connard !
Je me dépêche de retirer mon pyjama et d'enfiler mon pantalon ainsi que le sweat à capuche.
Je me brosse les dents puis me rince le visage.
Enfin, j'accroche mes cheveux en une queue de cheval haute et ressort de la pièce.

Je n'ai même pas le temps de me doucher.
Super...
Son humeur ne déteindra pas sur la mienne. C'est une bonne journée.
Je vais prendre mon petit déjeuner et tout ira beaucoup mieux.
Je souri pour me persuader moi-même de mes pensées puis soupire en ouvrant la porte.

Je descends les quelques marches et tombe finalement sur Abel.

— Bravo. Il regarde sa montre avant de reprendre. Cinq minutes pile, tu vois quand tu veux.

Je lui lance un regard noir puis lui passe devant en allant dans la cuisine dans l'espoir de pouvoir prendre un petit-déjeuner. Sauf qu'Abel en décide autrement, il se saisi de mon bras pour que je fasses demi tour.

— Si tu compte prendre ton petit-déjeuner maintenant, ça faisait aussi partie des cinq minutes que tu avais. Dans la voiture, maintenant !

Je fronce les sourcils en regardant sa main fermement agrippée à mon bras puis redresse la tête pour affronter son regard.
J'avais dis quoi déjà ? Que son humeur ne déteindrait pas sur la mienne ? Trop tard.

— C'est quoi ton putain de problème ? Je lui crache ma question.
— Mon problème ? Il tire sur mon bras pour me faire avancer avec lui. C'est que tu prends ton temps quand je te demande de te dépêcher. Un soucis ?

Sans la moindre délicatesse et en peu de temps qu'il ne le faut, je me retrouve jeter dans sa berline.
Il me rejoint presque instantanément et allume le contact de sa voiture.

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