La vengeance du diable

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Abel

( Ce chapitre contient des scènes violentes pouvant heurter la sensibilité de certaines personnes )

Pablo. Pablo ! Pablo ?
Dans ce putain de monde donner un véritable nom au cran au-dessus de la haine, c'est comme s'identifier à un bordel de psychopathe.
À quoi bon. Si après la haine vient la vengeance. J'ai cet espoir de croire qu'assouvir son châtiment serai comme l'espoir libérateur que j'attendais depuis des années. Saviez-vous en réalité, que pour nourrir cette soif, se libérer du besoin pressent, il fallait avoir connu certain stade.
C'est ça, vous le saviez, dans ce bourbier de monde, les gens doivent absolument rentrer dans des cases. Moi ? Évidemment ont me donnerai la facette du parfait psychopathe.

Mais. Pour arriver à en conclure qu'une vengeance est parfaitement dû, qu'elle est légitime ou parfois même véritable, plusieurs points doivent être acquis.

Point numéro un ; assurez-vous d'avoir eu un véritable amour pour cette personne.

J'ai aimé Pablo. Comme un putain de frère. J'ai lui ai donné tout ce que j'avais à lui donner. Un emploi, une famille et même le pognon. Je lui ai appris la vie, la vraie vie. De cette dure réalité à la douceur qu'elle pouvait parfois nous adonner.

Point numéro deux ; ayez une confiance aveugle envers le pêcheur, anciennement ami, amant ou frère.

Pour mon frère, la confiance était-elle qu'un sourd et muet remettrait en doute mes capacités de chef pour ce cartel.
Il avait tout et je lui accordais tout.

Point numéro trois ; Avoir la main mise sur chaque doute. Être persuadé des crimes accusés et surtout persuadé de le détester.

Mais comment croire qu'une personne considérée comme mon confrère me trahirais ? Surtout sortie de la bouche d'une innocente ? Comment être sûre que la captive disait vrai. Il fallait prouver.
Malheureusement, tout l'a été et maintenant ? Je le hais.

Point numéro quatre ; Attendre. Attendre que la colère passe. Attendre l'opportunité. Être patient. Je dirai même se nourrir de sa vengeance comme de la putain de bouffe. Au point d'en être écœurée et que seul la rancœur parle d'elle-même.

J'ai besoin de préciser plus ? Ou de développer ou vous avez suffisamment compris la haine qui s'émancipe de mon corps à chaque pensée que j'ai de lui ?

Point numéro cinq ; Maintenant que tous ces points sont clairs, déshydratés vous. Vous pouvez assouvir cette soif de vengeance.

La porte en métal menant au couloir des cellules claque violemment derrière notre passage. Miguel et moi avançons jusqu'à la grille qui nous intéresse. Celle où, pour de bon, le pêcheur sera pendu.
Là numéro huit. Tiens ? Ça ne vous dit rien ?

Je tends ma main à Miguel pour qu'il me donne les clés et ouvre sa cellule.
Comme je l'avais demandé, Pablo et accroché, pieds liés et avant-bras transpercé du croc de boucher.
Suspendu à sa propre chair.

Mon bras droit referme la porte derrière nous munis des ustensiles dont je vais avoir besoin pour le faire parler.

— Je vois que... Tu utilises toujours tes outils de torture. Crache difficilement le traître.

Un rire strident s'échappe de ma bouche. Rauque et sec. Je me marre clairement devant son teint soudainement pâle, blafard et sa mine presque apeurée, mais à la voix tout de même assurée.

— Je ne vais pas changer mes habitudes juste parce que tu t'appelles Pablo Alfonzo. Je réponds simplement.

Ce chien hausse les sourcils surpris de ma réponse.

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