Plus rapide qu'un impact

Venge ta douleur

Alma

— Tu as déjà terminé ton monologue de pauvre folle parce que tu as appris un meurtre ? T'es faible Gab. Une putain de faible, je n'ai même pas pleuré quand je l'ai retrouvé étendue dans le salon. Parce que dans ce monde il n'y a pas de place pour les pleurnichardes.

Je me suis vivement retourné, j'étais sur le point de partir.

— Ce n'est pas parce que toi, Lisea tu n'as plus de cœur que c'est mon cas. Moi à l'intérieur il y a toujours quelque chose qui essaie de se battre pour s'en sortir. Je ne suis pas lâche, je ne suis pas faible. Peut-être pleurnicharde comme tu dis mais loin d'être tout ce que tu penses. C'est la différence entre toi et moi. Je me bats quand toi tu as arrêtais de le faire. Pour ça, je suis plus forte que toi. Je ne tue pas par plaisir comme toi, Abel. Je suis pas un poison. Quand je touche quelqu'un, il ne meurt pas dans la seconde comme vous. Quand j'avance dans la vie, je ne trucide pas quelqu'un parce qu'il s'en sort mieux. Quand j'ai mal, je pleure parce que je suis plus forte que vous. Vous, vous cédez à la colère parce que vous êtes faibles. Des putains de faibles et lâches. Moi, je suis forte. Grâce à toi Lisea mais jamais je ne te remercierai pour ça. Parce que j'ai dû avoir mal pour comprendre que jamais je ne serai comme vous. J'ai pas besoin de monter tout un business pour me faire de l'argent, je travaille comme quelqu'un d'honnête. Je n'ai pas besoin de snifer une poudre pour voir la vie en rose. Parce que je l'avais déjà avant que tu ne me plonge la tête la première dedans Lisea. J'ai peut-être le genoux à terre mais je suis loin d'avoir le corps au sol. Je vais me relever comme une personne honnête, comme quelqu'un qui n'a pas besoin de tuer pour se sentir pousser des ailes. Comme quelqu'un qui aura la vie devant lui, ce qui n'est plus votre cas depuis bien longtemps. Toi Abel, parce que tu cours après la mort et toi Lisea parce que je t'aurais tuer. Pardon, avant de devenir honnête, j'ai le droit à ma vengeance. J'ai le droit de récupérer tout ce que tu m'as pris ! Et enfin après, je pourrais me sortir du merdier dans lequel vous m'avez tous engouffrés.

Le silence a régné après ma longue tirade.
Personne n'a parlé parce qu'ils savent que j'ai raison.
J'ai raison et j'avais trop besoin de le dire.

— On pourrait presque croire que tu te force a croire ce que tu dis. Lisea explose de rire.

J'ai avancé de rage et ma main s'est claqué sur son visage.

— Vous avez choisi de vivre cette vie, pas moi. Maintenant, je ne laisserai plus mon chemin se parsemer de cadavre par votre faute. Ça c'est une chose.

Elle crache sur le sol pour me répondre.
Je ne me contient plus. À mesure où j'avance avec la colère, mes actes se répercutent. La douleur est encore plus forte quand je crache ma rage.

J'attrape les cheveux de cette peste et les tirent en arrière.

— Tu sais, pour avancer je me suis même demandée si je ne devais pas te pardonner plutôt que de te tuer mais la réponse était là. Quand le venin touche la victime, pour sa survie il faut l'extraire et toi, je vais devoir t'exterminer.

Elle grogne de rage mais je ne la lâche pas, je tire même un peu plus sur sa chevelure blonde.

— Tu aime ça ? Tu aime que je te fasse autant de mal ?

Elle gémit mais ne me répond pas.
Je lui force la main et attrape sa gorge.

— Allé réponds, tu avais l'air d'avoir des choses à dire tout à l'heure !
— Parce que tu crois me faire mal avec de simple mot ? T'es pathétique ma pauvre.