Les abysses de la noirceur

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Alma

Avance ! Cavano me pousse pour que j'avance dans la maison.

La route a été longue.
Enfin pas vraiment à peine une heure mais avec lui, j'ai cru que ça allait durer une éternité.

Nous somme dans l'entrée de la maison.
Sa maison est tellement spacieuse.
Tout est ouvert, une grande cuisine avec un îlot au centre à ma droite, c'est moderne.
Un grand salon en face de moi.
Avec plusieurs canapés, noir et blanc.
Les murs sont en brique et le sol en moquette.
Il a des peaux d'animaux accrochées sur les murs.
Il me dégoûte.

— Qu'est-ce que vous voulez de moi ?

Je l'ai regardé s'éloigner et aller se servir un verre dans son bar.

— Gabriella... Vas t'asseoir, je t'en pris, prend place dans mon palace.

Palace ?
De poullieux !
Je n'ai pas envie d'entrer dans sa maison.
Je veux m'enfuir.
Je veux rentrer chez moi.
Pourquoi personne ne m'écoute ? C'est si difficile à comprendre ce que je demande ?
Et maintenant qu'Abel n'est plus mon bourreau, c'est Cavano qui prend la relève.

— Le molosse. Il a sifflé.

Et un de ses chiens s'est exécuté.
Il m'a saisie par le bras et m'a jeter sur l'un des canapés.
Ici ses hommes sont aussi cagoulés même pour ses employés, il n'a pas de respect.

Il revient devant moi en s'asseyant sur le fauteuil juste en face.
Un verre dans les mains qu'il remue.
J'ai trop peur pour pouvoir faire quoi que ce soit.
Même si en même temps je suis en colère, je crois qu'avec ce type, je ne peux pas me permettre les mêmes folies qu'avec Abel.

Ce mec a l'air carrément plus psychopathe avec sa cicatrice à l'œil.
Son visage tatoué et ses grosses montres.
Il me répugne.
Il pue l'alcool à des kilomètres.

— Ma mère. J'ai demandé.

Supris, il m'a jugé.
Il m'a écrasé de ses yeux.
Je me sens ridicule à côté de lui et de tout ses sous-fifre.

— Allons Gabriella, prenons notre temps. Il a rigolé.

Prendre du temps ?
Je n'ai pas de temps à lui accorder.
Je n'ai rien à lui donner, je ne sais même pas pourquoi je suis ici.

— Pourquoi moi ?
— Parce que toi... il a posé son verre sur la table basse. Tu sais beaucoup trop de chose.

Sa voix s'est refroidie. Je me suis vivement enfoncée dans le canapé.
Je ne sais rien.
Depuis le début de cette histoire.
C'est vrai ! Pourquoi c'est toujours moi qui prends ? Pourquoi c'est toujours moi qui dois absolument tout savoir ?

— C'est faux. J'ai affirmé.

Je devrais toujours avoir les réponses des autres c'est ça ?
C'est à moi de régler les problèmes de tout le monde ?
Désormais ça sera moi qui prendra toujours pour les erreurs des autres ?

— Qui es-tu pour Vasquez ? Il m'a demandé en reprenant son verre pour en vider la moitié.

J'ai tourné la tête.
Je ne veux pas parlé à ce porc.
Ce que je suis pour Abel ?
Bonne question, même moi je ne sais plus.
Après tout j'avais un couteau dans la main il y'a quelques heures et après il me protège.
Je ne sais pas.
Je veux juste reprendre ma vie.
Qu'on arrête de me mettre dans leurs histoires de cartel, de taupes ou même de mensonges.

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