Se jouer de l'autre

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Alma

Je suis assise sur un fauteuil face à Abel.
Il descend un verre d'alcool.

— Qu'est-ce qu'on fait là ? Je lui demande.

Il s'avance avec sa chaise et pose ses coudes sur son bureau.

— Maintenant ? Pablo va se ramener je vais aller à la pêche aux infos et après tu entrera en jeu.
— Pardon ? J'ai presque failli tomber de ma chaise.

Je croise les bras sur ma poitrine.

— Ouais. T'as bien entendu.
— Je t'ai déjà dis que je ne travaillerai pas pour toi, ça n'a toujours pas changé depuis. J'ai affirmé.

Il a déposé son verre sur son bureau et a soufflé.

— J'ai dis que tu entrais en jeu pas que tu travaillerai pour moi.

Qu'est-ce qu'il veux que je fasse maintenant ?

— Et en quoi ça consiste exactement ?
— Tu veux apprendre à te battre, je me trompe ?

Il s'est levé et a contourné le bureau pour se mettre derrière moi.
Je me crispe quand ses mains se saisissent de mes épaules.

— Je ne vois pas le rapport mais oui, je veux apprendre.
— Bien... Il malaxe durement mes épaules. Tu vas devoir faire ce que je te dis et seulement là, je ferai ce que tu me demande. C'est donnant-donnant.

J'ai soupiré en le repoussant, ce qui l'a fait rire.

— Je savais bien qu'il y allait avoir quelque chose, tu ne travaille pas gratuitement ça serai beaucoup trop simple. J'ai lancé sarcastiquement.
— Non... Il se déplace pour se mettre devant moi en prenant appuis devant son bureau. Je ne travaille pas pour la charité.

Je me suis enfoncée dans mon fauteuil.

— Tu devrais peut-être pour apprendre à devenir bon, tu sais, ce que tu n'es pas.

Sa tête a basculée sur le côté et ses bras se sont croisés.

— Tu devrais apprendre à contrôler ta langue, tu sais, ce que tu ne fais jamais.

J'ai ris. J'avoue qu'il m'a eu.
Mais je ne sais toujours pas ce que je suis censé faire.
Je vais entrer en jeu, c'est ce qu'il a dit sauf que je ne sais pas pour quelle raison.

Soudainement la porte s'ouvre sur Pablo.

— Qu'est-ce que tu veux jef... Qu'est-ce qu'elle fou là ? Elle est pas morte celle-là ? Il claque la porte et prend appuie dessus.

Abel a reprit sa place sur son fauteuil.

— Ça cabrõn, c'est mon problème tu vois.
— Ok. Qu'est-ce que tu veux alors ?

Il reprend son verre qu'il remue et avec son index il tapote ses lèvres.

— J'ai comme malencontreusement fait exploser la planque de Cavano... ses pieds se posent sur le bois de la table. Mais cet hijo de puta n'était pas là.

Plus rapide qu'un impactOù les histoires vivent. Découvrez maintenant