Si ma vengeance était ta colere

3.3K 141 34
                                    

Alma

je me suis un peu plus collée contre le mur.
Je suis tétanisée.
Il est face à moi, sur mon lit.
Et son regard, aussi noir que la nuit, me menace des choses les plus horribles.
Je l'avais dit que je ne savais pas lire le visage des gens et c'est vrai.
Mais son regard à lui, plus perçant que la lune, plus meurtrier qu'une balle, plus terrifiant que les monstres sous le lit.

— Tu fuis, tu gueules, tu brailles et maintenant que je te retrouve tu pleures dans ton coin ?

Il a un ton tellement calme que cela en est terrifiant.
Les hommes dans son genre, être aussi calme... C'est comme un tueur en série qui n'agit plus.
Il prépare quelque chose, il réfléchit sûrement à la manière de me punir mais je sais que je vais souffrir.

— Où est ma mère ? Je demande la voix tremblante.

Il a rigolé, c'était faible, froid.
Ça m'a hérissé les poils.
Parce que je sais que si je parle, je vais l'énerver.
Sauf que je veux savoir ce qu'il a fait de ma mère.

Je veux qu'on me la rende.

Je ferai ce qu'il veut par la suite, mais qu'on me rende mi madre.

— T'es en position de poser des questions toi maintenant ? Il a frotter ses mains entre elles, puis a fait craquer chacun de ses doigts.

Je me suis encore plus enfoncée dans mon coin.
Il est beaucoup trop calme. Et ça s'annonce vraiment mal.
Je sais que je vais souffrir de l'avoir trahis.
Je vais souffrir d'avoir fuit.

— Tu sais, j'ai envie de te faire tellement de chose plus malsaines les unes que les autres.

J'ai déglutis.
Ma salive peine à descendre mon œsophage.
J'ai essayé de ravaler les larmes qui menaçait le coin de mes yeux mais je n'ai pas réussi.
Je ne contrôle définitivement plus rien.
Je tremble comme une pauvre feuille en automne.
Je n'ai plus ne serait-ce qu'une once de courage pour lui répondre.
Parce que je sais que je vais avoir mal, très, très mal.

— C'est vrai que tu n'avais rien à voir. Tu faisais seulement l'appât qui aurait permis à cette pute de pointer son cul jusqu'ici pour se rendre, parce qu'on aurait torturer sa pauvre petite copine si naïve. J'en lâcherai presque une larme si j'avais un cœur.

Il s'est redressé et a commencé à toucher les cadres de ma chambre.
Ça m'a tellement répugné.
Ses doigts touche ma vie.
Ses doigts de meurtrier touchent chaque centimètre de ma vie passée.
Et mes larmes on continuées leurs chemin sur mon visage.
Parce que je ne veux pas qu'il voit, je ne veux pas qu'il touche qui j'étais.

— Sauf que toi, tu t'es jouée de moi quand j'avais poser ne serait-ce qu'un petit centième de confiance en toi.

Et il a attrapé un cadre.
Qu'il a regardé attentivement en caressant le verre qui recouvre la photo.

J'ai encore déglutis.
Parce que c'est la seule photo qu'il me reste de mi abuela.
Celle d'un ordinaire repas de famille, le dernier que nous avons eu.
Je suis sur ses genoux, avec mes deux petites tresses qu'elle tient soigneusement dans ses mains.
Elle tire la langue pendant que moi je boude parce que je déteste qu'on touche à mes cheveux.
Mais elle était tellement heureuse ce jour là, que j'ai voulu l'encadrer.
Même si sur la photo je ne suis pas mise en valeur, elle l'est. C'est le plus important.

Il s'est lentement tourné vers moi pour me regarder.
Toujours avec son regard noir.
Et j'ai l'impression de le voir sourire.
Il a bien remarqué que j'étais dégoûté à l'idée que ses doigts touchent mes affaires.
Et ça l'amuse. Ça l'amuse parce que le temps qu'il me fait mal, il prendra son pied.
Je suis comme qui dirai son bouffon.
Sa satisfaction, me faire souffrir.
Et le temps que je souffre, il sera heureux, peut-être, je ne sais pas.

Plus rapide qu'un impactOù les histoires vivent. Découvrez maintenant