Plus rapide qu'un impact

Nourris toi de la haine

Alma

Son regard n'arrête pas de jouer de mes lèvres à mes yeux.
Il rit nerveusement.

— Sérieusement ? Il me demande en se frottant le menton.

Je hoche la tête.
Bien sûr que je suis sérieuse. Je ne mentirais jamais à ce sujet.

— Tu m'as laissé te touchée alors que tu es vierge ? Il crache ces mots.

J'essaie de me couvrir encore plus de la couverture.

— Écoute Abel... Je ne joue plus, si je t'ai laissé faire, c'est que je le voulais mais j'ai trop peur.

Il se redresse rageusement en réajustant son sous-vêtement.

— T'as peur ? Mais peur de quoi ? Et pourquoi tu ne me l'as pas dit avant ? Putain Alma mais je ne joue pas non plus ! J'étais tout ce qu'il y avait de plus sincère avec toi ! Je me contenais, j'ai essayé d'être le plus doux possible pour qu'au final tu me plante bien comme il faut !

J'ai tourné le regard.

— Ok, pour une fois je n'étais pas sincère et alors ? Je ne te l'avais pas dis parce que je pensais pas qu'on en arriverai là ! Oui, tu m'attire mais je te déteste toujours autant ! Voilà pourquoi je t'avais caché ça ! Parce que ça, c'est une chose que tu ne peux pas me voler sans mon accord puisque tu n'es pas un violeur. N'est-ce pas ?

J'attrape mes vêtement que j'enfile rapidement, toujours caché sous la couverture.
Lui reste assis. À me regarder sans trop savoir quoi faire.

— Je ne suis pas un violeur mais j'étais près a te faire l'amour. Tu vois Alma, tu me fais changer et ça c'est vraiment mauvais ! Tout ce que je voulais c'était te baiser et après te détruire sauf que malheureusement, j'en suis incapable parce que tu me rends faible !

Je me redresse du lit et m'éloigne de lui.
Il faut que je prenne l'air.
Je traverse la pièce et essaie d'ouvrir la porte mais elle est toujours fermée.

— Ouvre la porte Abel, s'il te plaît.
— Hors de question ! Je n'ai pas terminé.

Je me suis retourné rageusement.

— Quoi ? Oui, oui je suis vierge, je n'ai jamais couché avec un homme non. Et ça j'étais à la limite de te l'accorder mais tu vois, je vais pas te laisser encore une fois me voler quelque chose. C'est trop tard pour ça Abel.
— Trop tard pour quoi ? Son regard aussi noir que la nuit me juge, m'écrase comme un insecte.
— Trop tard pour te faire pardonner tes erreurs. Tu sais, tu ne me remarquait pas quand je souffrais parce que c'était uniquement de ta faute mais quand ma colère s'est réveillée, je t'ai tout de suite intéressée, parce que là aussi on pouvait me considérer comme une mauvaise personne tout autant que toi.

Il s'est redressé et a avalé le peu de distance qui nous séparait.

— Répète ?
— Tu es une mauvaise personne Abel.

Sa main claque sur la porte derrière moi.
Son geste est tellement agressif qu'il m'a fait reculer et moi aussi j'ai heurté la paroi.

— Et toi Alma ? Tu n'es pas mauvaise là ? Tu cherches à te raisonner parce que j'ai pu te toucher ? Son souffle frappe mon visage.
— Peut-être bien, ouais.