Partie 6.

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La mort dans l'âme, je me tournais et me retournais dans mon matelas fatiguée de pleurer.
Mon père me manque tellement!
La mort d'un père laisse des points en suspension dont on ne sait que faire.
Le jour où tu verras la vie comme elle mérite d'être vue, tu sauras alors qu'il n'y a que la naissance et la mort et, entre les deux, le temps. Ainsi, en un tournemain, connaîtras-tu la valeur des choses auxquelles, aujourd'hui, tu n'attaches guère d'importance : l'harmonie des sentiments et l'équilibre intérieur; cela ressemble à une honnête boutique du coin de la rue, avec son enseigne, une de ces boutiques que l'on tient de quelque arrière-grand-père. Roulant comme sur des rails invisibles, ce commerce confère une sorte de solidité à la vie. Qui dit solidité dit aussi immobilité, et c'est donc de ces entreprises sans espoir. Mais ces dernières sont pleines de sagesse si l'on admet que l'espoir est un sentiment fait pour les gens qui ne supportent pas le présent.

Résignée, je me levais afin de prendre une douche et de sortir pour aller au marché et en profiter pour prendre un peu l'air. Au pas de la porte un raclement de gorge me fis me retourner. C'est avec étonnement que je vis Thierno le grand frère de mon... grrrrr .... Mon « mari » sachant qu'il n'est jamais vraiment là.

- Tu compte aller où comme ça? me demande t'il en marchant vers moi

- Je sors prendre un peu l'air répondis je simplement

Il me toise de haut en bas avec un regard lubrique ce qui m'étonne fortement. Ais je fais un erreur de jugement sur ce regard?

- Je suis là pour toi tu sais? Je pourrais te changer les idées, je pourrais te faire sortir si tu veux ou....

Il voulu me caresser le visage mais je recule jugeant son geste malsaine. Ce qui ne lui plut pas vu qu'il me lance un regard noir avant de m'empoigner le bras alors que je grimace sans comprendre ce qui se passe

- Ne me fuis jamais tu entends? Plus jamais de ta misérable vie! me chuchote t'il en me secouant

Je me dégage avec le peu de force qui me reste avant de lui rendre son regard.

- Ne me retouche plus jamais avec tes sales pattes! Tu es devenue fou! criais je

- Je suis fou de toi lance t il comme si de rien était

Ais je bien entendu ce que ce fou vient de sortir ? Je crois que le fait d'être rester dans ma chambre pendant deux semaines m'a bousillé les oreilles

- Hein? répondis je n'en croyant pas mes oreilles

- Je rêve de toi la nuit, de ton corps, de tout ce que je pourrais te faire... Mon frère ne t'aime pas, moi oui et je ferais tout pour t'avoir fit il en s'approchant de nouveau

- Vas te faire enculer lui lançais je d'un ton acide avant de lui tourner dos

- Si c'est toi qui m'encule ça sera avec plaisir entendis je derrière moi

Je décide de sortir de cette maison de fou. Mais qui sont ces gens?


Dans la peau de Awa Fall (mère de Fily)

Enfin la paix! Alhamdulila... j'ai une sensation de liberté inouïe. Il était temps que mon défunt mari meurt pour que je puisse enfin avoir ce que je veux c'est à dire la maison et le pouvoir de faire come bon me semble.

- Yaye je sors! fis ma fille me sortant ainsi de mes songes

Je la regarde de haut en bas, Dieynaba Diarra digne fille de Awa Fall, cette fille a tout pris de moi la classe, la prestance, l'amour des biens et surtout elle sait utiliser ses atouts pas comme l'autre cruche qui me sert d'aînée.

Soleil de mes nuits... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant