Quelques jours après les événements tragiques, les médias s'emparèrent rapidement de l'affaire. Les corps calcinés d'Abaddon, ancien ministre de la Justice, et de ses trois associés — Balam (Seydina Oumar Diagne), Alastor (Abdou Lahad Fall), et Mor Talla Diop — avaient été retrouvés dans les décombres d'un entrepôt à Diamniadio.Les chaînes de télévision, les journaux, et les réseaux sociaux furent inondés de reportages spéculant sur cette découverte macabre. La mort de figures aussi influentes suscita une onde de choc à travers le pays.
— Un crime sordide ou un règlement de comptes ? titrait Le Soleil, mettant en lumière les liens des victimes avec le monde politique et économique.
Certains journalistes enquêtèrent sur leurs activités passées, déterrant des accusations de corruption, de trafic d'influence, et même des rumeurs sur une mystérieuse secte occulte. D'autres, cependant, glorifièrent leurs réalisations publiques, présentant leur décès comme une perte tragique pour la nation.
— Quatre hommes de pouvoir assassinés dans des conditions barbares ! Où est la justice ? clamait un animateur sur une radio populaire.
Les autorités lancèrent une enquête d'envergure. Les forces de l'ordre se déployèrent pour rassembler des indices, mais peu de preuves concrètes purent être trouvées, les flammes ayant détruit la plupart des traces. Une seule chose était claire : les quatre hommes n'étaient pas morts par accident.
La police finira par classer le dossier sans suite par manque d'élément.
En coulisses, cependant, la panique commença à gagner certains cercles influents. Ceux qui avaient des liens avec les défunts, ou connaissaient leurs pratiques occultes, craignaient d'être les prochains. La secte à laquelle ils appartenaient se retrouva éclatée, les membres survivants cherchant désespérément à se cacher ou à fuir.
Alors qu'ils tentaient de reprendre une vie normale à Dakar, chacun luttait à sa manière contre le traumatisme de cette nuit sanglante, tout en gardant à l'esprit que leur combat n'était pas encore terminé. Les fantômes du passé, comme l'ombre de cette secte, continuaient de rôder, prêts à frapper à nouveau.
Trois mois s'étaient écoulés depuis ce jour funeste, et chacun des protagonistes tentait de reconstruire sa vie à sa manière.
Codou, marquée par les tragédies de sa famille, avait décidé de quitter Dakar avec son père, Coyote. Ensemble, ils espéraient recommencer à zéro dans un pays lointain, loin des souvenirs douloureux et des secrets étouffants de leur passé.
Moussa, quant à lui, était retourné dans la sous-région. Retrouvant sa vocation de professeur de philosophie, il s'efforçait de mettre de l'ordre dans sa vie, enseignant les idées de rédemption et de choix, tout en méditant sur ses propres blessures.
Mike (Khalifa), désormais à la tête des entreprises de son défunt père, Seydina Oumar, portait sur ses épaules la responsabilité de préserver l'héritage familial. Bien qu'il n'ait jamais rêvé de ce rôle, il s'y dévouait pour protéger sa mère Nogaye, qui peinait encore à faire le deuil de son époux, et pour s'assurer que les sacrifices de cette dernière n'aient pas été vains.
Cheikh Tidiane, lui, rayonnait dans sa vie personnelle. Marié à Laïla, enceinte de deux mois, il vivait enfin en paix. L'arrivée prochaine d'un enfant renforçait les liens avec son frère Mouhamadou et le reste de sa nouvelle famille, particulièrement avec Dior, qu'il traitait comme une sœur.
Dior, bien que dévastée par la mort de son grand amour, Pape, se reconstruisait doucement. Entourée par ses deux grands frères, Mouhamadou et Cheikh Tidiane, elle retrouvait peu à peu le goût de vivre. L'amour et le soutien de sa nouvelle famille lui donnaient la force de continuer, malgré le vide laissé par Pape.
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Soleil de mes nuits...
Fiksi UmumSoleil de mes nuits est une plongée captivante dans les méandres de la trahison, de la rédemption et du pouvoir des liens invisibles qui nous unissent. Au cœur de cette histoire se trouvent Fily, une femme brisée par les ténèbres de son passé, et Mo...