Soleil de mes nuits...

Partie 53.

Arrivés en Tanzanie, le groupe se retrouva dans un cadre à la fois dépaysant et mystérieux. L'air était chaud et humide, empreint de la douce chaleur tropicale qui flottait sur les vastes étendues de savane et les montagnes au loin. L'horizon, découpé par les formes imposantes des arbres baobabs et des acacias, semblait s'étendre à l'infini, empli d'un parfum de terre et de verdure.

La ville dans laquelle ils atterrirent était un mélange vibrante de cultures africaines et de modernité. Les rues étaient animées par les marchés locaux où les marchands proposaient des fruits exotiques, des tissus colorés et des épices aux odeurs enivrantes. Le bruit des klaxons, les voix qui s'élevaient dans un tourbillon de langues et de rires, créaient une atmosphère chaleureuse mais aussi une certaine agitation.

L'hôtel dans lequel ils logèrent était un petit complexe moderne, mais il n'avait pas perdu de son caractère local. Avec son architecture ouverte, ses murs de pierre naturelle et son toit en chaume, il offrait une vue magnifique sur la savane environnante. Les chambres étaient simples mais confortables, avec des fenêtres donnant sur le jardin luxuriant, parsemé de palmiers et de plantes tropicales. L'air était toujours frais, porté par la brise qui soufflait depuis les collines lointaines.

Le groupe se rendit directement à leur hôtel, un peu épuisé du long vol, mais plus déterminé que jamais. Ils s'installèrent dans leur salle commune et prirent quelques instants pour souffler, tout en partageant un repas léger autour de la grande table ronde en bois. Le silence régnait, chacun absorbé par ses pensées, bien que l'excitation et l'appréhension se mêlaient dans l'air.

Après un repas copieux, Cheikh Tidiane proposa qu'ils se reposent tous pour la nuit et commencent les recherches dès le lendemain. Il était clair que cette mission, bien plus complexe que tout ce qu'ils avaient traversé jusque-là, nécessitait une préparation mentale et physique. "Nous devons être prêts à tout", avait-il dit, son regard perçant fixant l'horizon comme s'il devinait déjà ce qui les attendait. Le voyage n'était que le début d'un chemin semé d'embûches.

Fily, bien qu'épuisée, se sentit rassurée par la présence de son mari et du groupe autour d'elle. Mouhamadou, toujours protecteur, veillait sur elle, ses bras autour d'elle pendant le repas et dans les moments de silence. Sophie et Mike, eux, semblaient déjà plongés dans leurs pensées, tandis que Moussa, plus discret, scrutait les environs comme s'il s'attendait à ce que quelque chose ou quelqu'un apparaisse dans l'ombre.

Après un moment de calme, ils se retirèrent dans leurs chambres respectives pour la nuit. Les murmures de la savane, les bruits des animaux lointains, la fraîcheur de l'air de la Tanzanie les accompagnaient alors qu'ils s'endormaient, chacun avec l'idée de cette quête qui les attendait.

Après un petit déjeuner copieux, Cheikh Tidiane et Sophie décidèrent de se retirer dans un coin tranquille du jardin de l'hôtel pour une séance de méditation. Ils s'assirent sur des coussins, les yeux fermés, le regard concentré sur leur respiration, cherchant à s'unir dans une même énergie pour tenter de percer le voile de l'invisible.

Les heures passaient, mais la vision restait floue. Cheikh Tidiane, habituellement un homme de foi et de perspicacité, sentait la pression monter. Cependant, il savait qu'il ne devait pas abandonner. Sophie, toujours aussi calme et persévérante, partageait son silence, se concentrant avec lui sur la quête de réponses.

À un moment donné, la vision s'éclaircit enfin. Les ombres commencèrent à se dissiper, et Cheikh Tidiane sentit une forte connexion. Il aperçut une image floue mais nette : un village reculé, entouré de collines verdoyantes, où une vieille rivière serpentait à travers les terres. Il y avait une impression de mystère, de danger, et surtout d'histoire enfouie, de secrets cachés sous la terre.