Partie 48.

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Arrivés au Nigéria, le groupe descendit de leur véhicule, éreinté par le long voyage mais portés par une détermination inébranlable. Benin City, avec ses rues animées et ses couleurs vives, semblait accueillir le petit groupe avec une chaleur inattendue. Cheikh Tidiane, en tête, scrutait les environs, se demandant par où commencer pour résoudre leur énigme.

Alors qu'ils se frayaient un chemin à travers une place bondée, un jeune garçon, pieds nus et vêtu de vêtements usés, s'approcha timidement d'eux. Il tendit une main fine, réclamant l'aumône dans un murmure à peine audible. Touchée par son regard perçant, Fily fouilla dans son sac et sortit quelques billets, les tendant au garçon avec un sourire compatissant.

Le garçon prit l'argent sans un mot, mais son regard ne quitta pas Fily ni le reste du groupe. Puis, d'une voix étonnamment ferme et assurée, il déclara :

— Les Cherifa, je suis votre guide. Vous cherchez quelque chose, n'est-ce pas ? Suivez-moi.

Un silence lourd tomba sur le groupe. Sophie échangea un regard incrédule avec Mike, tandis que Cheikh Tidiane fronça les sourcils, profondément troublé.

— Comment sais-tu qui nous sommes ? interrogea Cheikh Tidiane avec méfiance.

— C'est inscrit sur vous, répondit l'enfant avec un sourire mystérieux. Vos noms, vos destins... tout cela est visible à ceux qui savent regarder.

Sans attendre de réponse, l'enfant fit volte-face et se mit à marcher d'un pas rapide, disparaissant presque dans la foule dense.

— On fait quoi ? demanda Sophie, hésitante.

— On le suit, trancha Cheikh Tidiane. S'il sait qui nous sommes, il sait aussi où nous devons aller.

Ils se mirent à suivre le garçon à travers des ruelles étroites et des marchés bondés, là où l'agitation de la ville laissait place à des zones plus calmes, presque désertes. L'enfant marchait sans se retourner, sûr de son chemin.

Finalement, ils atteignirent une vieille bâtisse en pierres, usée par le temps mais chargée d'une aura étrange. Le garçon s'arrêta devant la porte et se retourna vers eux.

— Ce que vous cherchez se trouve ici, dit-il en pointant la bâtisse. Mais vous devez entrer seuls. Ma tâche s'arrête ici.

— Qui t'a envoyé ? demanda Mike, le ton méfiant.

— Vous. répondit simplement l'enfant avant de disparaître dans la ruelle, aussi furtivement qu'il était apparu.

Le groupe resta un moment figé devant la porte, les esprits emplis de questions. Cheikh Tidiane finit par pousser la porte, révélant un intérieur sombre éclairé par une faible lueur vacillante. Ce qu'ils allaient découvrir à l'intérieur allait changer le cours de leur quête pour toujours.

En pénétrant dans la bâtisse, le groupe fut enveloppé par une atmosphère solennelle. L'intérieur était simple, presque austère, mais chargé d'un savoir palpable. Des étagères en bois s'étendaient jusqu'au plafond, croulant sous des Corans, des livres sur la religion, et des manuscrits anciens dont les pages jaunies semblaient raconter des siècles d'histoire.

Le silence était total, comme si le monde extérieur n'existait plus. Sophie s'approcha d'un livre posé sur une table basse, son titre écrit en caractères arabes dorés. Cheikh Tidiane effleura un Coran magnifiquement orné, tandis que Fily, intriguée, scrutait les murs recouverts de calligraphies complexes et de symboles énigmatiques. Mike, quant à lui, observait prudemment, évitant de toucher quoi que ce soit.

— C'est comme un sanctuaire... murmura Sophie.

Alors qu'ils continuaient leur exploration, une ombre discrète sembla bouger dans leur champ de vision. Un frisson parcourut Fily, qui se retourna brusquement.

Soleil de mes nuits... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant