-chapitre 18-

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Je n'ai presque par fermé l'oeil de la nuit. Je n'ai pas cessé de penser à tout ça. Clara me dirait sûrement que je me pose trop de questions comme à mon habitude. Mais c'est plus fort que moi. Mes valises posées dans l'entrée, je savoure mon café, en admirant le levé du soleil. Une brise légère fait danser les arbres du parc voisin. Je crois que, pour rien au monde, je ne voudrais échanger la vue de mon appartement. J'ai le confort de pouvoir être à proximité de mon université et du centre ville. Et d'un autre côté, je ne suis pas loin de chez Mason et du stade. J'ai rendez-vous cet après-midi à quatorze heure pour mon entretient. Il est sept heure cinq lorsque Mason sonne à l'interphone. Je prends mes valises et descends le rejoindre. Il est adossé à la portière passager de sa voiture, lorsque je pose mon regard sur lui.


- Alors prête pour ce week-end en ma compagnie ? Me demande-t-il, un grand sourire aux lèvres.

- Je suis impatiente de découvrir Paris.

- Et moi alors ?

- Et je suis contente de passer ce week-end avec toi aussi Mase. Répondis-je amusé.


Les valises chargées dans le coffre, nous prenons le chemin de l'aéroport. Nous enregistrons nos bagages et montons dans l'avion. Je n'ai jamais trop apprécié prendre l'avion. Mason lui, à l'air plutôt à l'aise avec ça. En même temps, il est obligé de le prendre régulièrement pour se rendre aux différents matchs de Chelsea. Ma jambe se met à trembler sans que je ne puisse le contrôler. Il pose sa main sur celle-ci.


- Ne panique pas, tout va bien se passer. Il dépose un baiser sur mon front. Fais comme moi, essaie de dormir pour ne pas sentir le voyage passer.

- Merci Mase. Nos regards se croisent, et comme à chaque fois, mon ventre se serre.


Je suis réveillée par des bip et des hurlements qui résonnent de partout dans l'avion. Les hôtesses courent dans tout les sens. En regardant par le hublot, je m'aperçois que l'avion est entrain de trembler. Le pilote annonce quelque chose au micro, que je ne parvient pas à entendre à cause de tout ce brouhaha.  J'ai la tête qui tourne, et je sens l'air se raréfier dans mes poumons. Subitement, des masques à oxygène tombent du plafond de l'appareil. Mon premier réflexe est de ne pas me poser de question et de l'enfiler. Ça y est, c'est la fin. Je vais mourir dans cet avion. Je sens la main de Mason entourer la mienne. Je la serre de plus en plus fort. Il pose son regard une dernière fois dans le mien. Je sens les larmes couler sur mes joues. Nos regards solidement encrés l'un dans l'autre, il retire son masque et je peux lire sur ses lèvres "je t'aime". Trou noir.


Je me réveille en sursaut, complètement paniqué. En regardant autour de moi, personne ne crie, et nous continuons de survoler la Manche. Ce n'était donc qu'un cauchemar ?


- Est-ce que tout va bien Serena ? Me demande Mason visiblement inquiet.

- Je viens de faire un horrible cauchemar. On s'écrasait je crois.

- Tout va bien, je suis là. Il entoure ma main de la sienne. On est bientôt arrivé.


Nous voilà enfin posés sur le sol parisien. Nous récupérons nos bagages. Mason est parti louer une voiture, j'ai préféré l'attendre à l'extérieur. J'avais vraiment besoin de prendre un peu d'air frais après tout ça. Il revient quelques minutes plus tard, les clés en main.


- Et voilà, on a notre carrosse pour ce week-end. Il pose ses bagages à côté des miens. Tu te sens mieux ?

- Bien mieux oui. En tout cas, c'est la dernière fois que je dors en avion.

- Il rigole et m'entoure de ses bras, avant de déposer un baisé sur mon front. Bon, je te propose d'aller à l'hôtel poser les bagages, et ensuite on peut aller faire un tour avant le déjeuner. Comme ça tu pourras bien décompresser avant ton entretient. Ça te va ?

- Ça me semble être un programme parfait.


Comme convenu, nous avons laissé nos affaires dans la chambre d'un hôtel au centre de Paris. Quelle ville incroyable. Surement une des plus belles que j'ai visité jusque là. Nous avons mangés dans un petit restaurant du centre ville. Mason a tenu à m'accompagner jusqu'à la porte de mon entretient. Il a été si prévenant depuis le début de la journée, comment lui refuser. Mes yeux se posent sur une immense porte cochère verte. Ça y est, c'est ici. C'est ici et maintenant que tout va se jouer. Il attrape ma main avant de commencer :


- J'ai confiance en toi Serena. Donne le meilleur de toi même. Je vais aller faire un tour en attendant. Rendez-vous dans deux heures. Comme à son habitude, il pose un baiser sur mon front.

- D'accord promis. Je me tourne vers cette grande porte et respire un grand coup avant d'entrer.


Assise dans la salle d'attente de ce grand cabinet de design, je sens la pression commencer à m'envahir. Un homme en costume bleu s'avance vers moi, un sourire aux lèvres.


- Enchanté, je suis Marc Delga. Vous devez être Serena Blake ? Demande-t-il en me tendant sa main.

- C'est bien ça, enchantée également. Je lui tends ma main en retour.

- Suivez-moi.


Il s'avance vers un grand bureau et referme la porte derrière lui. Je suis étonnement détendue durant cet entretient, et Monsieur Delga est vraiment très gentil. Les locaux sont spacieux et lumineux, le paradis pour tout designer. L'entretient a duré deux heures. Deux heures que je n'ai bien évidement pas vu passer.


- Nous serrions ravis de travailler avec vous Serena. Mais prenez le week-end pour réfléchir. Vous n'avez qu'à me téléphoner la semaine prochaine pour me faire part de votre décision.

- D'accord merci beaucoup en tout cas Marc. Nous concluons cet entrevu d'une poignet de main.


Je descends les escaliers soulagée d'en avoir enfin fini. Je pousse la porte et aperçois Mason plus beau que jamais sur le trottoir d'en face, un bouquet de pivoines roses entre les mains. Plus je m'approche de lui, plus mon coeur se serre. Je sais que j'ai maintenant une décision à prendre. Ne voulant pas gâcher cet instant, je m'avance vers lui en affichant un grand sourire.


- C'est en quel honneur ?

- Je sais que ce sont tes fleurs préférés. Comme tu appréhendais beaucoup cette journée, j'ai pensé que ça pourrait te faire plaisir. Mais surtout, parce que je suis fier de toi, et fier que tu te donnes les moyens de réussir.

- Merci Mason. J'attrape le bouquet dans mes mains, et plante un baiser sur sa joue. Je sens les larmes me monter. Je les refoules aussi tôt. Elles sont parfaites.

- Alors cet entretient ?

- Tout s'est très bien passé. Le patron est adorable, et le lieux est très agréable. Il me donne le week-end pour réfléchir à tout ça.

- Je savais que tu réussirais ça comme une reine. Il attrape ma main. Pour fêter ça, je t'invite au restaurant ce soir !

BE THE ONE  - MASON MOUNTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant