-chapitre 48-

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Revêtue d'un jean noir et du maillot aux couleurs de Chelsea floqué au numéro 19, j'enfile mes baskets avant de terminer de boucler mes cheveux que j'attachent en queue de cheval haute, laissant s'échapper quelques mèches sur le devant. Je suis enfin prête à le retrouver. J'en veux toujours à mon dragon de patron de m'avoir retenue prisonnière hier soir. Moi qui espérait tant retrouver l'étreinte réconfortante de ses bras. Vais-je ressentir à nouveaux cette explosion de millions de papillons dans mon estomac lorsque mon regard va croiser le sien ? Il me manque tellement, sans parler de mon meilleur ami. J'attrape mon sac à main et les clés posées sur la commode avant de fermer la porte mon appartement. Mon téléphone vibre dans ma main m'annonçant que mon taxi est en bas. Dix neuf heure, je serrais même en avance pour voir leur entraînement.

Le chauffeur viens de me déposer devant le Parc des Princes. Le bâtiment est immense. Des centaines de supporters attendent déjà de pouvoir entrer dans le stade. Ils portent pour la plus part le maillot du PSG, mais j'arrive à en distinguer certains aux couleurs de nos Blues. Je me dirige vers l'entrée réservé aux VIP et aux familles. En montrant mon badge à l'hôtesse d'accueil, celle-ci me fait signe de la suivre. Nous marchons dans un long couloir, avant qu'elle n'ouvre une porte menant sur l'extérieur. D'autres personnes sont déjà présentes. Les lumières éclairent parfaitement la pelouse verdoyante et une légère brise vient caresser mon visage, me provocant de légers frissons. Quelques joueurs sont déjà sur le terrain et font leurs étirements. Je reconnais facilement Edouard Mendy dans les cages et Reece James qui s'entraîne aux tirs au but. Les tribunes principales commencent doucement à se remplir, couvrant les sièges aux couleurs des parisiens. Thomas Tuchel fait son entrée, suivi par le reste de l'équipe. Je cherche mon meilleur ami du regard, quand, mes yeux se posent sur lui. Mon coeur tambourine si fort dans ma poitrine, que j'ai l'impression qu'il va s'échapper. Sa seule présence à des dizaines de mètres de moi suffit à me rappeler pourquoi je l'aime.


- Serena ma chérie ! S'écrie une voix derrière moi.


Je me retourne rapidement et me retrouve face à Debby, la maman de Mason accompagnée de son mari. Elle s'approche de moi et me serre dans ses bras. Son parfum sucré m'enveloppe. Elle desserre son étreinte et me regarde de la tête au pied avant d'arborer un grand sourire.


- Comme tu es belle. Comment vas-tu ?

- Très bien et vous ?

- Ça va toujours quand je viens voir mon fils jouer. Paris est une si jolie ville, c'est la ville des amoureux. Il doit te manquer, mais tu dois vraiment te plaire ici. Ça me ferais plaisir que Mason et toi veniez passer un week-end avec nous à Portsmouth.


Je suis surprise par ses paroles. De toute évidence, elle ne semble pas être au courant de la situation. Je ne comprends pas pourquoi Mason ne lui a rien dit. Son sourire est si doux, que je n'ose m'aventurer à lui dire la vérité. Voyant que j'affiche une petite mine, elle continue :


- Tout va bien Serena ?

- Oui oui désolée, c'est une bonne idée.

- Je vous ferrez mon fameux poulet et son gratin de pomme de terre.

- Ça sera avec plaisir Debby.


Elle m'enlace à nouveau. Je ressens un certain pincement au coeur de lui avoir menti. Mais d'un autre côté, je me voyais mal lui annoncer que je ne suis qu'une idiote et que j'ai quitté son fils sur un stupide bout de papier. Elle me salut, avant d'aller s'assoir aux places réservés aux Mount.

Le match à commencé depuis plusieurs minutes et le score est toujours de zéro à zéro pour les deux équipes mais les Blues possèdent légèrement l'avantage sur la balle. Les arrêts des de Mendy et Donnarumma ne cessent de se multiplier, ne laissant pas une chance à l'équipe adverse. Ben et Mason sont tous les deux dans le onze de départ. Malgré les vingt deux joueurs présent sur les terrain, mes yeux ne se décollent pas de lui. L'arbitre siffle la mi-temps. Les joueurs regagnent rapidement le vestiaire.

Le match reprend de plus belle et nos Blues semblent plus motivés que jamais. En quelques passements de jambes Reece s'élance vers les but. Il adresse une passe décisive parfaitement tiré dans les pieds de Mason. Sans réfléchir, il ouvre son pied droit et tire en plein dans la lucarne droite du gardien parisien. Celui-ci plonge mais manque la balle. Mason court autour du terrain, avant de s'arrêter pour faire sa fameuse célébration. Ses coéquipiers arrivent rapidement pour le féliciter et l'entourer. Avant de repartir se mettre en place, il s'avance vers les caméras et soulève son maillot. En dessous de celui-ci, se cache un haut bleu marine avec un S dessiné dessus. Mon coeur manque un battement en voyant ça. J'ai une furieuse envie de descendre des gradins et de courir sur le terrain l'enlacer. Une perle d'eau roule le long de ma joue et je suis à peu près certaine de sourire comme une idiote maintenant. Comment ai-je pu me tromper à ce point en le quittant. C'est une évidence et je ne peux plus la nier. Je suis éperdument amoureuse de lui.

Le fin du match retentit dans le Parc des Princes et Mason a offert le but de la victoire à son équipe, qui vient de remporter 1-0. Les parisiens se sont bien battus, mais n'ont pu rivaliser avec les réflexes et les mains de fer d'Edouard Mendy. Le stade se vide petit à petit. Je me dirige vers les parents de Mason.


- J'ai vraiment été ravie de vous revoir, m'exclamais-je.

- Nous aussi nous sommes ravis, continue Tony.


Debby me tire légèrement à l'écart avant de me dire doucement :


- Je n'ai jamais vu mon fils aussi heureux et épanoui depuis qu'il est avec toi. Alors, merci pour tout Serena, dit-elle avant de me prendre dans ses bras.

- Je prendrais bien soin de lui, je vous le promets Debby.


Ils me saluent tous les deux avant de quitter les loges. J'attrape mon téléphone et envoie un message à mon meilleur ami.


De SerenaBlake : Félicitations pour votre magnifique victoire !!! Je suis très fière de vous.

De BenChilwell : Merci ma Nana. Retrouve moi sur le terrain dans quinze minutes.

De SerenaBlake : Sur le terrain, tu es sûr ?

De BenChilwell : AB-SO-LU-MENT !


Après un long quart d'heure d'attente, je descends des tribunes et me rends sur le terrain illuminé. Une douce rosé s'installe et une légère odeur d'herbe mouillée s'en dégage. Je frisonne de froid en attendant mon meilleur ami.


- Si tu savais comme tu m'as manqué.

BE THE ONE  - MASON MOUNTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant