SPIN OFF : (ce chapitre sera du point de vue de Mason).
Serena étant partie à la douche, j'en profitais pour prendre l'air sur le balcon et admirer la vue qu'il offrait. Les lumières de la ville dansaient sur les vagues de la baie. Rêvassant à la journée de demain, je sursaute à l'entente de la sonnerie d'un téléphone. Je rentre dans la chambre et constate qu'il s'agit du téléphone de la belle blonde. Pris d'une curiosité sans doute mal placée, je décide de m'en emparer. Sans réaction, j'ai l'impression que mon cerveau se déconnecte de mon corps. Tout devient noir autour de moi. C'est tout mon monde qui est entrain de s'écrouler sous mes pieds. C'est à cet instant que la porte de la salle de bain s'ouvre sur elle. Je ne laisse rien transparaître et reste de marbre. J'encre mon regard dans le sien.
- Tu comptais me dire quand que tu partais à Paris ?
- Quoi ? Elle semble comme paniquée, et sa voix tremblote.
- "Alors, tu lui as dit que tu partais à Paris dans dix jours ?". Je ne fais que citer le message de Ben.
Elle reste interdite un instant, avant de s'approcher de moi.
- Mason je peux tout t'expliquer.
- Tu le sais depuis quand ? Elle reste silencieuse, seul quelques larmes perlent sur son visage. Je sens mon sang ne faire qu'un tour. Tu le sais depuis quand putain ?
- Depuis le voyage à Paris. Finit-elle par avouer doucement, la voix tremblante.
S'en est trop pour moi. Je n'arrive même plus à la regarder en face. J'ai besoin d'air, de beaucoup d'air. Je me dirige vers la porte d'entrée. Je sors sans me retourner en la claquant. Comment a-t-elle pu me cacher ça si longtemps. Je m'avance vers la chambre de mon meilleur ami, avant de toquer à sa porte.
- Entrez !
Je passe le pas de la porte et m'allonge de tout mon longs sur son lit. Il sort de la salle de bain quelques secondes plus tard.
- Oula, qu'est-ce qui t'arrive mec ?
- Tu savais que Serena part dans dix jours vivre à Paris ?
- Quoi ? Articule-t-il, en s'asseyant à côté de moi. Ah ah, très drôle Mase, il me lance une tape sur l'épaule.
- J'ai l'air de plaisanter ? Mon ton est froid, et mon visage fermé.
- Attends, mais t'es sérieux ? Comment c'est possible ?
- Je suis on ne peut plus sérieux Dec. Tu te souviens quand je l'ai accompagné à Paris pour qu'elle passe son entretient d'embauche, il hoche la tête. Elle devait donner sa réponse à son boss et me tenir au courant. Je marque un temps de pause, sentent les larmes me monter. Je tente tant bien que mal de les refouler. Apparement, elle a oublié de me prévenir.
- Mais comment tu l'as appris ?
- En trouvant un message de Ben dans son téléphone. Je ne sais même pas si elle aurait pris la peine de me prévenir autrement.
- Si je m'y attendais à celle là. Il s'allonge et fixe le plafonds. Y a forcément autre chose derrière tout ça. Tu as essayé d'en savoir plus ?
- Non, j'ai pas spécialement envie de lui parler là tu vois.
- Ecoute Mase, je ne veux pas prendre partie, mais tu ne vas pas pas pouvoir l'éviter éternellement, dit-il doucement, d'une part, car il nous reste encore quelques jours à passer ici tous ensemble. Et d'une autre parce que tu as des sentiments pour cette fille. Tu ne peux pas la laisser partir comme ça.
- Mais comment un petit bout de femme comme elle, a réussi à occuper le moindre recoin de mes pensées.
- C'est sûrement l'amour Mason...
- Impossible.
- Tu te souviens ce que tu m'as dis la première fois que tu l'as vu.
Bien sûr que je me souviens de ce que j'ai dit et ressenti la première fois que mes yeux se sont posés sur elle. Comment pourrais-je l'oublier. Mais je suis un homme. Un homme avec une fierté sûrement plus grosse que lui.
- Du vent. Toute notre relation n'était que du vent, brodé autour d'un tissu de mensonges. Pestais-je.
- Mec, tu sais que tu es mon meilleur pote, mais je peux pas te laisser dire des conneries pareilles. Serena et toi, c'est comme une évidence. Elle vient de faire une énorme, non, une monumentale erreur. Mais plutôt que de faire la gueule et de te renfermer, profite des dix jours qu'il vous reste ensemble. Profite, avant qu'il soit trop tard Mase. Tu risques de le regretter toute ta vie, si tu passes à côte d'elle.
- Mais merde, tu imagines depuis combien de temps elle me cache ça ? Je ne sais même pas comment elle a pu continuer à faire comme si tout allait bien. Ça me rend malade Dec, je te jure. J'ai une boule énorme dans la gorge. J'ai tellement de haine en moi.
- Ecoute, on va se faire une petite soirée entre mecs pour que tu décompresse. Mais tu ne dors pas ici ce soir.
- Et je dors où ?
- Dans ta chambre, avec ta copine.
- Tu es censé être mon meilleur pote je te rappelle.
- Et tu me remercieras pour ça plus tard.
Dec et moi avons commandé KFC ce soir. Il a même pour l'occasion sortie une vieille amie à nous. La bouteille de vodka posée sur le lit, je commençais à sentir ses effets. Plus la soirée passait, et plus je me déridais. Il est maintenant minuit passé, lorsque Declan se lève et me donne une grande tape dans le dos.
- Il est temps de retrouver ta bien aimé Mase.
- Ça ne servirait a rien que je négocie pour rester ici, je me trompe ?
- Non, aucune négociation possible.
- Bon, j'y vais alors. Merci mec, merci pour tout.
Je lui donne une accolade amicale, avant de reprendre la chemin de ma chambre. J'hésite quelques seconde, puis tourne la poignet de la porte. La chambre est plongé dans le noir le plus total. Je marche à tâtons vers le lit, éclairé par la seule lumière de mon téléphone. J'enlève mon t-shirt et me glisse dans les draps. Serena semble endormie de son côté du lit. Voulant poser mon téléphone sur la table de nuit, celui-ci s'échoue au sol créant un grand boum. La jolie blonde se retourne en ma direction.
- Mason ?
Je reste silencieux et me contente de l'envelopper de mes bras.
"Tu sais que j'essaie, je tente de faire des compromis, nous y allons à fond. Nous sommes poussés en arrière. Je n'ai plus la tête à autre chose. Nous sommes poussés, et nous avons chuté."
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BE THE ONE - MASON MOUNT
Fanfiction"Si tu savais comme je suis désolée d'être si maladroite et si lâche avec toi. De mal gérer mes émotions et mes réactions. J'ai l'impression de ne plus rien contrôler du tout lorsqu'il s'agit de toi... que tout est démultiplié. Parce que oui, je sui...