65 - Réveil difficile

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Mathieu : c'est gentil ça Alice et ça me fait plaisir

Alice : il faut que je pense à Paul avant tout ...nos rancunes, notre animosité n'a plus vraiment sa place

Mathieu : j'ai fait des conneries et la plus grosse c'était de partir et de laisser avec le petit ... mais je pensais vraiment bien faire ...

Alice : je voudrais voir Paul ... on pourra discuter plus tard, peut être prendre un café ?

Mathieu : tu as raison, j'allais fumer une clope, je reviens après ... Alice tu peux l'embrasser pour moi et lui dire que je l'aime ...

Elle avait tellement de chose à lui dire à son petit bonhomme qu'elle avait l'impression que la journée ne serait jamais assez longue, surtout quand à peine arrivée, on lui demanda d'attendre, les visites n'étaient pas encore autorisées et surtout les infirmières s'occupaient du petit

Derrière la vitre Alice ne pouvait détacher de cette jeune femme qui s'occupait de Paul, elle venait de doucement le prendre dans ses bras pendant que sa collègue lui passait une autre chemise de l'hôpital ...elle le manipulait avec délicatesse mais Alice avait beaucoup de mal à le supporter ... elle était jalouse de ne pas pouvoir le faire ... c'était sa place ... au lieu de ça elle devait attendre derrière une vitre ... attendre qu'on lui donne l'autorisation de s'approcher de son petit garçon ...

Alice (interceptant une infirmière) : il y en a encore pour longtemps

L'infirmière : elles venaient de commencer quand vous êtes arrivée, et Nathalie est une jeune diplômée qui a encore besoin d'expérience, alors elle prend 2 fois plus de précaution

Alice : je ne remets pas en cause son travail, bien au contraire, je vois qu'elle est très douce avec Paul ... mais je voudrais vraiment pouvoir être auprès de lui

L'infirmière : vous savez il est entre de bonnes mains ici, tout le personnel qui travaille dans ce service est particulièrement dévoué ... on les aime nos petits patients ... chacun à une histoire bien particulière, des parents, des familles qui ont besoin de soutien ...

Alice : je ne sais pas comment vous faites ? vous êtes maman ?

L'infirmière : oh oui 5 enfants ... 3 garçons, 2 filles et déjà 4 petits enfants

Alice : vous êtes grand-mère ?

L'infirmière : eh oui 3 petites filles, et 1 petit garçon ... mes 2 ainés m'ont offert ce très joli cadeau ... mon dernier petit fils a à peine 6 mois ... et j'ai la chance que tout le monde soit en bonne santé, je ne sais pas comment je vivrais ça, si l'un 2 faisait un séjour ici ... je peux me permettre de vous poser une question ?

Alice : oui bien sur

L'infirmière : j'ai vu sur le dossier de votre fils qu'il était en surdose ... je ne comprends pas vous n'êtes pas ...

Alice (riant) : droguée ?

L'infirmière : oui ... je suis désolée hein ... ma question à l'air un peu bête surtout quand je vous vois là devant moi, vous n'avez rien d'une Junky ... Même si l'habit ne fait pas le moine ...

Alice : alors rassuré vous je ne suis pas la méchante marâtre qui a laissé trainer sa dose sous le nez de son petit garçon ... Je suis juge d'instruction au palais de justice de Paris et là je suis en vacances à Dijon, chez mon père ... mon petit garçon a été enlevé et son ravisseur a tenté de le tuer à petit feu ... En l'endormant avec je ne sais plus quel produit de merde ...

L'infirmière : je suis confuse ... comment j'ai pu penser .... Excusez-moi vraiment

Alice : peut être qu'à votre place j'aurais pensé la même chose, il y a malheureusement tellement de cas comme ça ... en ce qui me concerne j'espère être une bonne mère pour Paul et pour mes 3 autres enfants et vous ne retrouverez pas de drogue à la maison ... Mon mari est Commandant de Police alors ce milieu on le connait trop bien ...et je ne souhaite à personne d'y être confronté.

Papa de prés , papa de loinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant