15 - Réveille toi

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Sur le chemin qui le menait jusqu'à l'école de son fils, c'est un appel du divisionnaire qui le fit penser à autre chose qu'à sa femme

Le divisionnaire : Marquand, Kadiri vient de me dire que vous étiez rentré ... n'hésitez pas si vous avez besoin de temps

Fred : non non c'est bon j'ai besoin de bosser de toute façon pour le moment je ne peux malheureusement rien faire d'autre alors autant bosser

LE divisionnaire : d'accord je comprends par contre je voulais vous dire pour l'affaire Edet, la victime bossait au sénat ... alors s'il vous plait Marquand attention ou vous mettez les pieds

Fred : c'est quoi le problème, il ne faut pas faire d'éclat avec les sénateurs ... sinon le préfet va nous taper sur les doigts

Le divisionnaire : oui en quelques sortes ... vous les connaissez

Fred : j'ai une enquête à mener s'il faut remuer la merde je le ferais, je n'ai aucune raison de ménager ses gens ...

Le divisionnaire : je tenais juste à vous prévenir Marquand ...

Fred : et quel juge vous allez me coller en attendant ... un bien sage qui ne fera pas de vagues ...

Fred n'attendit même pas la réponse de son collègue, il venait d'arriver devant l'école et Juliette étant déjà là il vint doucement se glisser dans son dos ...

Fred : bonjour mademoiselle, vous attendez quelqu'un ?

Juliette : moi c'est Mme ... et j'attends un petit homme charmant ... mais c'est un plaisir de l'attendre avec toi ... (caressant la joue de son père) : comment tu vas ? Tu as une tête à faire peur ?

Fred : ça va ... c'est vrai que je n'ai pas beaucoup dormi mais ça va aller

Juliette : et Alice ?

Fred : j'y suis passé à midi rien n'a changé ...

Juliette : c'est peut être bon signe non ? Au moins les choses ne s'aggravent pas

Fred : ouais mais elles ne s'améliorent pas non plus ... elle est toujours dans le coma, les médocs ne semblent pas faire effet ... et je ne sais pas qu'elles sont les risques de séquelles si elle reste trop longtemps dans cet état

Juliette : tu as discuté avec le toubib ?

Fred : entre 2 portes ...

Juliette : alors prends rendez-vous avec lui et pose lui les questions qui te hantent ... tu seras rassuré et je suis sûr que ça ira mieux pour continuer ... il va falloir être fort papa ... les enfants ont besoin de toi en pleine forme ...

Fred : ouais je sais c'est pour eux que je m'accroche

Sa phrase fut ponctuée par la sonnerie de l'école, alors que la plupart des enfants étaient déjà sortis , Paul et Sylvain sortaient à peine du préau suivis par leur institutrice ... elle vint jusqu'à la grille pour saluer Fred et Juliette et demanda à parler à ce dernier ...

Juliette : vas-y papa je t'attends avec Paul ...

Fred embrassa son fils avant de suivre l'institutrice quelques mètres plus loin ...

Fred : un souci avec Paul ?

L'institutrice : après votre appel de ce matin, j'ai fait un peu plus attention à Paul parce que je me doutais qu'il risquait de se comporter différemment ... il a eu beaucoup de mal à se concentrer mais comme c'est un très bon élève et que nous ne sommes qu'à quelque jours de la rentrée ce n'est pas très grave ... ce qui m'inquiète beaucoup plus c'est sa tristesse et sa solitude

Papa de prés , papa de loinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant