𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 5

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Ce soir-là, Sanzu et Rindo travaillaient de nuit. Il ne restait donc plus que toi et Ran dans votre confortable maison. Chacun de vous étiez dans vos chambres respectives, pour ne pas vous déranger mutuellement.

Tu étais actuellement dans ton lit, tentant opiniâtrement de trouver le sommeil, en vain.

Chaque fois que tu fermais les yeux une image horrifiante surgissait dans ton esprit. Des figures squelettiques, de la chair en décomposition, du sang et enfin un homme. Un homme qui ressemblait à foison à ton père.

Ce géniteur qui avait gâché ton enfance ainsi que ton adolescence.

Quelque part si tu étais aussi reconnaissante à l'idée de ton enlèvement par les frères Haitani c'était tout d'abord car ils t'avaient arraché des mains de cet homme pour qui tu vouais tant de haine.

Cependant, même si désormais tu étais loin de lui, les cauchemars revenaient de temps à autre quelques nuits ainsi que la culpabilité angoissante qui te revenait quand tu te dis que tu avais laissé ta pauvre mère avec cette monstruosité.

Ta mère ne voulait pas être sauvée et tu savais mieux que quiconque qu'on ne pouvait pas sauver quelqu'un qui se refusait constamment à être sauvé, libéré d'une souffrance inutile.

Alors à contrecœur tu avais accepté son choix.

Après avoir sangloté pendant près de trente minutes au souvenir nostalgique de ta mère tu finis par trouver le sommeil. Mais il fut malheureusement bien vite interrompu par un seconde image cauchemardesque.

Tu voyais un homme à la peau cadavérique telle la métaphore de ton géniteur tapis au fond de ta chambre. Un sourire sardonique laissait entrevoir ses dents pointues ensanglantées. Il te bondit subitement dessus.

Tu te réveille en nage. Ta sueur trempait ton front et l'arrière de tes genoux. Tu sauvais qu'il ne s'agissait seulement d'un songe, mais tu te demandais lors d'un instant si ton rêve n'était pas que le reflet de tes pensées.

Après un tel cauchemar retrouvé le sommeil était impossible malgré ta fatigue grandissante. Néanmoins la peur qui t'agrippait les tripes perdura. Dans le noir tu voyais l'énorme pile de vêtements qui s'entassaient sur ta chaise devenir cet abominable monstre.

Alors sans tarder tu cours allumer la lumière. Tu observes pendant de nombreuses minutes la chaise afin de t'assurer que le monstre était bel et bien irréelle.

Tu soupires de soulagement avant de te munir de ta couverture et de t'en aller en direction de la chambre de Ran. Tu t'apprêtais à toquer quand soudain le souvenir de son infidélité se revient en tête.

Tu baisses lentement la main en signe de défaite avant de repartir. Mais tu fus stoppé par le large torse de Ran.

Pensant que c'était à nouveau le monstre ton visage se décomposa, ce qui inquiète Ran.

- Ça va ? Te demande-t-il en posant sa large main sur tes épaules.

Il allume rapidement la lumière pour rencontrer ton regard larmoyant. Il te prit alors chaleureusement dans ses bras.

Il avait déjà eu affaire à un de tes cauchemars et il savait également combien cela t'effrayait. Il t'ouvre la porte de sa chambre et te laisse entrer.

Tu pris place sur son lit tandis qu'il allumait sa veilleuse. Une lumière fabriquée tel un étendard flamboyant illumine l'intégralité de sa chambre.

- Je reviens je vais te chercher un verre d'eau. Dit-il en quittant la pièce.

Mais eut lieu de rester seule en l'attendant sagement tu le suis délibérément jusqu'à la cuisine en tenant l'extrémité de son t-shirt.

Il rit discrètement de ton acte puéril en sachant que demain matin tu ne l'assumeras pas mais il n'en dit rien. Il te sert donc un verre d'eau et te le tend. Le liquide frais te fit frissonner alors qu'il coulait limpidement dans ta gorge. Tu poses le verre dans l'évier avant de regagner la chambre de Ran.

Tu frissone au contact des draps froids de Ran sur ta peau. Il ne devait donc être rentré que maintenant.
Tu le vois ensuite se déshabiller ce qui te fit rougir.

- Qu'est-ce que tu fous !? T'indignas-tu gêné.

- Haha t'inquiète on ne va rien faire. Je n'ai juste pas envie de dormir en costard. Tu peux te retourner si ça te dérange. Te répond-il goguenard.

Tu te tournes et bientôt tu sentis les bras puissants de Ran s'enrouler autour de ta taille et sa poitrine nue se coller à ton dos. Tu rougis en constatant qu'il ne portait pas de haut. Tu poses ta main accidentellement sur son torse.

- Tu ne portes pas de t-shirt ? Déclaras-tu incertaine.

- Non. Te répond-il catégoriquement.

Tu soupires en signe de défaite. Tu ne voulais pas engager une nouvelle dispute avec lui alors que tu avais désespérément besoin de sa présence. Tu blottis ton visage contre son cou et enroules tes bras autour de son corps chaud afin de réchauffer le tien.

Ran rougit à ton acte mais il ne dit rien. En fait il appréciait. Si ce n'est en dépit de tes pieds froids qui le faisaient frissonner...

En fait ce n'est qu'à cet instant qu'il comprit que tout le plaisirs charnels que tu lui avais procuré les autres femmes n'était en rien comparable au sentiment de plénitude qui le comblait quand il ne faisait que dormir avec toi.

Un sentiment de culpabilité et de regret le submergent brusquement à cette pensée. Peut-il espérer un jour ton pardon ? A-t-il juste le droit de l'espérer ?

Il caresse lentement tes cheveux, en massant délicatement ton cuir chevelu, cela te fit inconsciemment soupirer d'aise. Il sourit avant de revenir délicatement poser un baiser sur ton front. Que serait-il sans toi ?

- Je suis désolé (Y/n) d'être un pauvre con. Murmure-il en te pensant endormi.

Tes yeux se perlèrent instinctivement de larmes. Regrettait-il ses actes d'infidélité ? Si c'est le cas et qu'il avait la conviction ferme de ne plus jamais recommencer alors tu lui pardonnerais ses actes passés.

- Tu regrettes ?

- Hein ? Dit-il surpris te pensant endormi.

- Tu regrettes ton infidélité ? Redemandes-tu.

Il soupire avant de répondre :

- oui.

-Honnêtement. Tu penses que tu recommenceras ? Renchéris-tu.

- Non. Dit-il catégoriquement comme s'il empêchait sa voix de pleurer.

- Tu me le promets ?

- Je te le promets (Y/n). Répondit-il fermement.

- Dans ce cas je te pardonne. Lui dis-tu en souriant.

Il te regarde un moment surpris avant laisser plusieurs larmes se déverser avec émoi.

- Merci ! M-merci b -Beaucoup (Y/n) ! Balbutia-il en te prenant dans ses bras dans une étreinte serrée.

Tu le serres à ton tour avant de plonger dans les bras de Morphée laissant un instant Ran seul avec ses sentiments avant qu'il ne te rejoigne hâtivement.








Comment réagiront Sanzu et Rindo en vous voyant partager le même lit ? Tes maris resteront-ils éternellement à vos côtés ?


À suivre...



𝓓𝓻𝓮𝓪𝓶 𝓸𝓻 𝓝𝓲𝓰𝓱𝓽𝓶𝓪𝓻𝓮𝓼 [ 𝔁 𝓬𝓱𝓾𝓫𝓫𝔂 𝓻𝓮𝓪𝓭𝓮𝓻 ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant