J'avais dû passer une grande partie de la nuit à compter les heures et les minutes passées. Plus que ma dernière rencontre avec Major il y avait une semaine, il restait encore montré à l'université.
Et entrer à l'université en pleine année, c'était compliqué, bien plus en considérant que j'avais arrêté les cours il y a un moment. Je devrais travailler énormément, mais l'université avait été la condition pour que Katarina me laisse tranquille. Elle avait surement tenu informé Major de la nouvelle. En conséquences, je me retrouvais là mêlant stresse et appréhension même si tout s'était bien passé. J'avançais.
L'université d'Ave Maria était immense et impressionnante. De quatre étages, elle était entièrement constituée de briques rouges, et de tuiles noires pour le toit anguleux et pointu. Elle avait des airs de vieille époque, mais j'aimais bien son charme. En tout cas pour le moment.
Je jetais un regard aux rares étudiants présents si tôt le matin puis, les mains dans mes poches arrière, marchais sur la route de pavés blancs qui brillait au soleil. La porte principale de l'université s'ouvrit sur un homme de la quarantaine certainement, aux cheveux noirs et gris, mais entretenu physiquement. Il ne sourit pas, mais n'eu pas l'air méchant. Il descendit les marches dans ma direction et me salua, j'aurais préféré éviter une entrevue avec lui, mais bon.
Je me mordis la lèvre.
— Tu dois être Maxime Mahon, il sourit légèrement. Si tu veux bien me suivre ?
Je hochais la tête et me contentais de le suivre. Son visage était rigide comme s'il ne souriait pas souvent. Le genre à paraître froid et effrayant. Sa chemise blanche, son gilet de costume noir et son barbe noire et blanche n'arrangeaient en rien l'impression qu'il donnait. Un véritable méchant de dessin animé.
Nous traversions le hall principal et entrâmes sur les couloirs tandis que j'observais les environs comme une touriste. Et comme tous les autres établissements, il était couvert de tags et autres insanités. Le proviseur ne semblait pas s'en soucier. Il m'indiqua rapidement mon casier, c'était le « 113 ». Je hochais encore la tête continuait de l'entendre parler sans l'écouter. Il me fit donc un rapide débriefe sur mon rattrapage et mes efforts à fournir cette année, comme j'étais arrivé en milieu de semestre, et au vu de mes notes. Il m'indiqua ensuite que l'internat a été mit sous maintenance à la suite de plusieurs histoires, je rentrerai alors chez moi chaque soir. Je m'y attendais de toute façon.
Nous entrâmes dans son bureau, il alla s'asseoir et sortit tout un tas de manuels, fournitures scolaires et mon emploi du temps. Je tapais doucement du pied tandis qu'il terminait son discours et regardait encore autour de moi. C'était dans cet endroit qu'avait été Luis, songeais-je. Cette université.
— Ce sont toutes tes affaires, manuels, cahiers, fournitures, dont tu auras besoin cette année. Prend en soin, on ne les remplace pas. Et oh ! En cas de dommages, tu payes. C'est assez clair ?
— Entendue.
Globalement mon emploi du temps était normal, ni léger, ni lourd, mais en comptant les devoirs et le rattrapage que j'aurais à côté, c'était une chance. Je me mordis l'intérieur de ma joue et me perdis dans mes pensées tandis qu'il déballait tout le protocole.
Un peu plus tard, j'entrais dans la salle du cours d'histoire et pris une place au milieu. C'était un amphithéâtre assez grand, mais je ne me plaçais pas au fond, plutôt au milieu afin de ne pas faire trop mauvaise impression. Ma culture le ferait déjà à ma place.
Dans la pièce, il n'y avait encore pratiquement personne, seule trois, quatre personnes présentes. C'était assez gênant en fait. Je n'aimais pas ce type de silence, ce n'était pas un silence apaisant, mais lourd. Je posais mon portable à côté de moi et ignorais ses vibrations en dessinant sur mon cahier. Je ne le mis pas sur silencieux, car on ne savait jamais.
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HYDRA - the torn souls
Mystery / ThrillerAu croisement de leurs âmes, là où leurs cœurs se sont égarés. « Étouffer. Noyer. Tuer. » C'est ainsi que pourrait décrire la relation auquel met fin Valentina Mahon. Et ce n'était pas elle la victime de la tragédie. Mais désormais il est tro...