Chapitre 18

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Je n'avais pas pensé que la dernière épreuve puis venir si tôt. Et encore moins, que je puisse me remettre aussi vite. Ou alors peut-être était-ce seulement, car c'était la deuxième fois déjà. Mais c'étaient des conneries ; on ne s'habitue jamais à la douleur d'un accident.

Une semaine était passée aussi vite qu'on ne voyait le lundi revenir après le vendredi soir. Une semaine entière de rééducation, un long rétablissement à l'hôpital puis chez moi, mais jamais en allant à l'université. Major voulait que je me remette avant de penser à redonner signe de vie aux autres. Moi, je pensais que ça empirerait les questions, lui disaient que ce serait de me voir dans cet état-là qui les interloquerait.

Au final, j'étais restée et aujourd'hui, à part quelques égratignures bien petites et des courbatures, je n'avais plus rien. Car dans l'ensemble, j'avais échappé à beaucoup et le sang qui avait coulée de ma tête avait été soigné très tôt. Ce qui me gêna cependant, ce fut de devoir si tôt, et encore plus après ça, m'afficher à « nue », pour dire, effectivement vêtue de si peu de vêtements..., pour une simple épreuve de charme. Mais à part Major, ou bien North qui sait, qui avait donc voulu cesser ces traditions qui ne pouvaient pas être supprimée pour moi, et pour l'accident que j'avais subi ? Personne. Ou du moins pas assez pour que la voix de Major pèse.

C'était pour ça que le jour même de mon épreuve, ou du moins torture publique si je pouvais me permettre, j'étais venue très tôt à l'Asap Abyss, afin de me préparer psychologiquement avant que quiconque ne vienne. Quoi qu'en fait, Major m'avait suivi, car il m'avait dit qu'il avait quelqu'un à me présenter et qui pourrait m'aider.

— Qui c'est ? Demandais-je une dernière fois à Major aussi fatiguée qu'inapte à jouer aux devinettes.

— Tu verras très bientôt, m'avait-il répondu avant de refermer la porte de l'Asap Abyss derrière nous. Tu peux patienter quand même.

Cependant, je ne m'attendais pas à ce que ce soit la barmaid du bar.

— La barmaid ?

Nous venions tout juste d'entrer dans le bar et nous nous étions dirigés vers le bar. C'est là que j'avais compris en voyant qu'elle était seul dans le bar tout entier que ce serait elle que je me coltinerais.

— Elle a un problème la barmaid ? Cette dernière avait relevé le sourcil l'air cynique et ne cachant pas bien que sous un sourire la frustration qu'avait créée ma phrase.

Major s'était alors tout de suite tendu comme si la voir ainsi lui faisait quelque chose. Personnellement, je m'en fichais royalement.

— Aucun. Je lui disais qu'elle allait passer par un entrainement suivi par quelqu'un d'autre que moi cette fois-ci. Et..., puis il se tourna vers elle l'air hésitant, elle...

— Je ne m'attendais pas à ce que ce soit toi, avais-je donc répondu de manière directe sans détours.

Pourquoi m'en ferais-je si elle se vexait ? Ce n'était pas la vérité ou l'honnêteté qui blessait, mais simplement l'orgueil des gens qui avait des limites.

— Pour être direct, pouffa la barmaid derrière son comptoir, c'est efficace.

Je haussais les épaules. Pour dire, c'était peut-être mauvais de ma part, mais je n'aimais pas cette femme même sans la connaître. J'avais un flair qui ne me trompait presque jamais sur les gens, bien que je ne l'écoute pas tout le temps et que je m'entête ; et celle-ci disait que je ne l'apprécierais pas qu'elle soit gentille ou non. Car il y avait un truc qui n'irait pas dans mon sens. Mais je ne savais pas encore quoi.

HYDRA - the torn soulsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant