HYDRA - the torn souls

Chapitre 45

Au dernier moment, les règles avaient changé ; mais sans qu'aucun d'entre nous ne le sache.

Cette semaine, Fire Devils n'avait pas apprécié, que nous reprenions le dessus. Hydra avait fait incendier l'entrepôt qui contenait la moitié de leurs armes, la poudre, mais aussi les motos. Enfin, là où tout était stocké. C'était une réponse aux nombreux coups de feu des Ak47 qui avaient été dirigés sur les boutiques de nos boutiques et le second motel qu'on tenait sur une autre partie de la ville. Lewis est mort, et sans nous payer ses dettes. Hawks savait ce genre de chose alors il a fait tuer tous les endettés de Hydra, grâce aux informations de Carlos et Carmen. Si nous avions perdu beaucoup et deux à trois hommes d'entre nous, ils devaient perdre tout autant. En brûlant leur entrepôt et la poudre qui allait avec, ils avaient perdu l'équivalent d'un an de grâce matinée sans taxation. Furieux, ils ont décidé de changer la donne, et ça, aucun d'entre nous ne s'y attendait.

— Mahon, arrête de faire la tête, je t'ai vexé ? J'ai l'impression que ces derniers temps tu n'es pas dans ton état normal.

Pedro se tourna vers Major attablé au milieu de la salle pour une fois depuis longtemps. Tout le monde était là, sauf Caleb qui résidait encore à l'hôpital. Maintenant qu'il était stable, réveillée heureusement, et en dehors des emmerdes, les frères Escamilla avaient proposé de le suivre, comme le prendre en charge lui et sa mère comme le voulait les lois, le temps qu'il se remette. Ce dernier a accepté avec joie. Cependant, là n'était pas le sujet de la conversation entre Pedro et Major qui blaguaient simplement un peu avant, ou du moins seulement Pedro.

— J'ai beaucoup de choses auxquelles je dois penser Pedro, je ne peux juste pas me détendre, répondit Major qui souffla avant de boire son verre de Corona.

La colère ne s'était pas amoindrie et ce dernier faisait toujours de son mieux pour éviter de se retrouver dans la même pièce que North, car sinon il allait le descendre pour sûre, et il m'avait promis un délai, pour ça alors il me regardait chaque fois attendant le moment où je le ferais. Et à chaque fois que je me disais que c'était une mauvaise idée de le lui avoir dit, je me rappelais que Luis était son fils et qu'il valait mieux souffrir de vérité que de mensonges.

— Les armes, la poudre, la riposte, Caleb putain, s'exclama Juan, le frère à Pedro, à ta place, j'aurais craqué depuis un moment hermano. Tu mérites bien ta place de chef.

Il le méritait plus que quiconque ne pourrait le penser.

— Merci Juan, mais je pense que même sans ça, tu n'aurais pas tenu une semaine.

— Tu pouvais te contenter de dire « gracias » !

— Tu crois ? Ironisa ce dernier le regard fixe sur la table.

Les mains sur la table, je me levais.

Ce soir, c'était une petite fête que nous faisions. Nous célébrions un dernier moment de répit avant l'aube, avant la bataille, avant que peut-être des gens ne meurent cette fois-ci. Profiter et souffler, c'est ce qu'ils disaient pour justifier cet instant, mais je ne pouvais pas l'accepter. Je ne me sentais pas à l'aise, car j'avais l'impression qu'une bombe pourrait nous exploser en pleine face seulement, car nous détournions un instant le regard.

— On ne devrait pas distribuer les armes et se préparer ? Intervins-je. Dans quelques heures à peine on va aller au fond les gars.

Là où nous irions affronter nos adversaires.

Griffin me lança un regard alors qu'il reposait sa bouteille. Un sourire décora ses lèvres et je ne pus savoir s'il était moqueur ou pas.

— C'est dans ce genre de moment qu'il faut se poser et souffler Valentina. Stresser avant l'heure ne t'aidera pas plus que de ne rien faire.