Chapitre 37

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Lorsque vint le lendemain matin, mon portable ne cessa de vibrer contre la commode.

Lorsque je le consultais, je vis que c'était Major. Paige avait décidé de s'en aller dès ce matin même, car elle ne pouvait plus supporter l'ambiance qui avait envahi la maison, et Dieu merci son départ était tout ce que souhaitait.

Je ne l'accompagnerais cependant pas à l'aéroport comme elle l'avait souhaité. Hier, avait été un grand jour pour moi et elle l'avait gâché du début jusqu'à la fin. Elle ne méritait pas que je vienne lui faire mes adieux, et même sans ça je ne l'aurais pas fait de toute façon. Elle-même ne les avait pas fait, il y avait quatre ans de cela. C'était équitable. On était quittes à présent. Nous n'avions rien en commun.

— North ?

J'étais descendu de sa chambre alors qu'il prenait sa douche, car je devais m'en aller. Préparée, j'étais à présent devant la porte de l'entrée pour mettre les chaussures que j'avais enlevé hier soir. Il avait fait laver mes vêtements, mais ils n'étaient pas encore prêts alors je les récupérerais surement la prochaine fois. M'appuyant contre la commode, je saisis mes chaussures.

— Oui ? Sa voix résonna de très loin au premier étage de la maison étouffée probablement par le bruit de la douche.

— Je vais y aller, haussais-je la voix, je dois rentrer quand même chez moi Major attend.

J'avais vraiment apprécié hier soir sa compagnie. Totalement sobre ce matin, je me rendais compte à présent que j'avais failli profiter de North simplement pour oublier mes problèmes, et il valait mieux que ça. Si l'idée de coucher ivre avec lui ne me dérangeait pas vraiment tant que j'en avais envie, car je l'aimais vraiment, celle de se servir de lui l'était beaucoup moins.

— Ok ! Hurla-t-il la voix plus lointaine.

Ce matin, il avait été plus silencieux qu'hier soir, voir étrange. Mais je n'en avais pas pris compte, car ce n'était surement pas grand-chose au-delà de la mort de Troy qui devait lui avoir mis un coup de massue sur le compte de réaliser que la vengeance ne l'avait pas aidée du tout. Cependant j'avais l'impression qu'il y avait quelque chose de plus.

— Je dois être paranoïaque, me convainquais-je soupirant.

Mes chaussures à présent, je remis correctement ma veste et m'apprêtais à partir quand quelque chose attira mon regard.

Une lettre.

La commode à chaussures avait plusieurs tiroirs vers le bas qui contenaient des papiers. Seulement une lettre dépassait du tiroir de gauche et le contenu inscrit sur l'enveloppe m'interpella :

« From Troy : Institut Holy Mercy And Sisters ».

Une lettre de la part de Troy entre-ouverte et pour North.

Ils ne s'entendaient pas. Qu'avait-il bien pu lui dire avant sa mort sur cette lettre ? Et pourquoi s'était-il donné la mort ? Cette dernière question me trottait dans la tête depuis la veille sans arrêt.

Je voulais savoir.

— Qu'est-ce que c'est que ça, chuchotais-je.

Je saisis la lettre après m'être accroupie et ouvrit l'enveloppe. Tirant le papier contenant, je le dépliais et y jeta un premier coup d'oeil avant de la lire.

Cher North,

Toi qui suis si bien mon évolution, et je dis ça avec beaucoup d'ironie, je t'écrie cette lettre. Lorsque tu la recevras, plusieurs heures seront passées. Bientôt, à 3 heures, je vais me pendre. Je ne suis plus qu'une âme qui en aimait une autre à en perdre la tête.

HYDRA - the torn soulsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant