HYDRA - the torn souls

Chapitre 32

— Arrêtes ça !

Les mains chaudes de North entouraient mon visage et ma taille alors qu'il me penchait sur son plan de travail pour mieux accéder à moi et plus facilement. Évitant la sensation de chaleur et de bien-être qui m'envahissait, je le repoussais comme, je tentais de le faire depuis trois minutes. En rentrant au bar, j'avais passé mon temps à travailler pour me changer les idées et tenter de ne pas exploser, que ce soit en serveur, tatoueuse ou en réparant de pièces de motos du mieux que je le pouvais en l'absence de North. Alors quand il était rentré, voulant comme à nos dernières habitudes m'embrasser et peut-être aller plus loin, puisqu'il sembla le vouloir plus que d'habitude, je l'avais repoussé. Au début, je m'étais presque aller à ses touchers, mais entendre Griffin m'appeler de loin et me cherchant en nous attrapant presque ensemble m'avait ramené sur terre.

J'étais furieuse contre lui de savoir qu'il m'avait menti alors que mon frère était un des sujets sur lesquels il ne fallait pas me mentir, il comptait trop pour moi. North ne pourrait pas m'avoir si facilement.

— Quoi ? Ça ne te plait pas ? Il s'était écarté de moi quelques instants voulant enfin m'entendre en me voyant monter en flèche sur l'échelle de la colère. Tu ne veux pas ?

— Précisément ! M'écriais-je en commençant à m'écarter.

Avant que je ne puisse partir et sans même prendre le temps de véritablement m'écouter, il semblait que sa question avait juste été là pour décorer, il m'avait ramené entre ses bras contre le meuble, son visage entre mon épaule et mon cou. Ses lèvres brûlantes touchèrent mon cou puis ma clavicule dans de petits baisers pour devenir des coups de langue. Je sentais parfaitement son sourire contre ma peau alors qu'il tenait mes deux poignets. J'avais l'impression d'osciller entre le désir de ses baisers et notre proximité et ma colère brûlante. Cette putain de marque était tout simplement gênante !

— Je suis sûre que tu le veux, mais que tu as trop peur de te faire attraper par Mahon, susurra-t-il à mon oreille comme s'il me connaissait parfaitement. Tu le dis à chaque fois, mais tu le fais à chaque fois.

Je me mordis les lèvres levant les yeux au plafond. C'était vrai. J'avais insisté au début pour que nous ne le faisions pas au motel ou au bar, toutes nos coucheries, parce que oui j'avais fini par coucher avec lui, et j'avais été la première à rompre ces paroles.

Mais là, bien que je veuille éperdument l'embrasser et que mes tripes toutes entières se tordaient de douleur à sa vue alors que je m'en empêchais, je ne pouvais pas non plus ignorer cette sensation de trahison qui serrait mon cœur.

— C'est différent cette fois-ci, dis-je d'une voix basse et presque dans une volonté lâche. Je t'ai déjà dit que je voulais te parler. C'est important, mais tu ne veux pas m'écouter. Realmente ! (réellement)

— Alors dis-moi ce qui ne va pas ? Demandait-il en rompant le baiser hardant qu'il avait lui-même commencé et auquel je participais à peine.

Et alors que je m'apprêtais à déballer tout le sac que je contenais depuis ma sortie de Never Ever, il murmura un « attend » avant d'enlever son haut comme il avait précédemment fait avec le mien. Il ne voulait en fait rien écouter et je commençais à penser que c'était vain de vouloir essayer de lui faire entendre raison. Il était simplement concentré sur ses foutues hormones de mec.

— Tu sais quoi North ? M'exclamais-je en me sentant exploser juste avant de le repousser violemment en arrière, puisque tu ne veux rien écouter de ce que je dois te dire : ¡Que te den ! (Va te faire foutre)