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Daryl :

Je suis en route avec Diane, pour aller récupérer ma bécane. Je suis pas bavard d'ordinaire mais je le suis encore moins aujourd'hui.
Je m'accroche au peu d'espoir qu'il me reste, de sortir ma blonde vivante de cet enfer.
Le chemin est long et au fur et à mesure que je me rapproche, je sens la bouffée d'angoisse se répandre en moi.
Revenir près du lieu où tout a basculé est réellement douloureux.
Diane doit le percevoir, puisque c'est à cet instant qu'elle décide de prendre la parole.
Tu l'as connaissait avant l'épidémie ? Demande t'elle.

Je réponds par la négative d'un simple signe de tête.
Puis, elle ajoute, trouver l'amour au milieu du chaos, c'est pas banal.

Non... C'est pas banal et ça faisait pas parti de mes plans. Faut être honnête, ça complique tout.
J'assume ce que je pense. S'il n'y avait pas eu Ada, il n'y aurait jamais eu d'affect, il n'y aurait jamais eu d'amour et de sentiment. Les choses seraient plus simples.
Je ne serais pas tétanisé à l'idée d'intervenir au Sanctuaire, que tout se passe mal, que la situation dégénère et que cela engendre sa perte définitive. Sans elle, ce serait plus simple. Foncer dans le tas et étripper ces connards.
Sans ma blonde, je serais toujours le même type, froid et solitaire qui n'a rien à perdre.
Pourtant... Bien que ça complique tout, je regrette rien. Absolument rien. Et aujourd'hui, si je me retrouve sans elle, tout serait absolument insupportable..

Avec Ada, j'ai trouvé un but à toute cette merde. J'ai ouvert les yeux sur le monde à travers son propre regard.
Elle, qui n'a jamais eu de famille, m'a montré ce que c'était dans avoir une et je refuse de la perdre.

Ma bécane est par là. Je me contente de répondre à Diane, en lui désignant un bosquet, sortant de mes pensées.

Diane bande son arc, et scrute le coin.
Je te couvre, va la chercher. On a pas rencontré beaucoup de décharnés jusqu'à présent, mais bon. Elle guette le moindre bruit et mouvement. Je la regarde sans bouger. J'ai du mal à faire confiance aux étrangers, même si elle a  combattue à nos côtés. Me voyant planté, elle comprend et me lance
Fais moi confiance.

Je lui réponds, tout en me retournant pour poursuivre les quelques mètres qui me séparent de la cylindrée. C'est difficile de nos jours. Y a plus rien qui a de la valeur.

Je retire les branchages et je découvre avec soulagement que ma Honda est toujours là. Un mois qu'elle est train de moisir dans les bois.
Je vais sans aucun doute avoir du boulot à faire dessus.
Je relève l'engin et je tenterai tout de même de la faire démarrer quand on aura regagné la route.

Je tourne la tête rapidement, attiré par un bruit. Quelque chose traverse les bois.
Aussitôt, Diane dirige son arc en provenance de la source sonore. Elle aussi a entendu et tient parole en me couvrant.

Je lorgne une seconde fois. Baisse ton arc.
Diane, non ! Je braille.
L'archere m'obeit in extremist. Elle désarme et laisse un clebard se faufiler entre les branches.
Il est pas en bon état ce chien. Il est maigre et ses poils sont collés, tellement il est dégueulasse.
Ça doit faire un moment qu'il erre.

Le chien s'arrête et gémit en me regardant Viens ! Lui dis je en tapotant ma jalbiere de pantalon.
Il ose faire quelques pas, puis se redresse sur ses pattes arrières et pose ses pattes avant, sur mon buste. Hey. Salut mon vieux. D'où tu viens toi?
Le malinois me regarde et vient chercher quelques carresses.

Je t'ai retrouvé (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant