𝐋𝐚 𝐫𝐞𝐢𝐧𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐠𝐥𝐚𝐜𝐞𝐬

𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 𝟻𝟻, 𝑑𝑒́𝑐𝑙𝑎𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑡 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛.

La jeune femme se tenait droite comme un piquet devant la porte de son collègue. Tenant dans ses mains un bouquet de fleurs. Des orchidées, qu'elle avait achetées à un prix peu raisonnable chez l'un des meilleurs fleuristes de la ville. Mais le prix lui importait peu, elle trouvait ces fleurs magnifiques, et elle avait passé des heures chez le fleuriste afin de trouver le style de fleurs qu'elle recherchait. Celles qui pouvaient dire « désolé » à sa place.

Elle était vêtue d'un long manteau à ceinture noire, recouvrant sa robe beige aux épaules dénudées. Ses chaussures à talons lui donnaient quelques centimètres de plus, malgré le fait qu'elle était déjà grande.

Elle avait un merveilleux brushing, ses cheveux soyeux et épais étaient tellement bien coiffés et rebondis qu'on aurait pu la prendre pour une mannequin dans un catalogue de coiffure. Sans parler de son magnifique maquillage. Il n'était pas plus différent que celui de d'habitude.

En effet, elle avait toujours son magnifique smoky eyes marron, ce qui lui donnait un regard de biche. Elle était radieuse. Encore plus que d'habitude, et elle ne savait vraiment pas pourquoi est-ce qu'elle avait fait autant d'effort, juste pour de simples excuses.

Mais elle n'allait pas tarder à le savoir.

Elle avait soufflé un instant, avant d'appuyer sur la sonnette de la grande maison familiale de Daniel. Qui vivait désormais seul. Puis quelques minutes plus tard, celle-ci s'était ouverte, laissant apparaître une très jolie vue pour la jeune femme.

En effet, son collègue semblait être tous droits sorti de sa douche. Ses cheveux étaient encore légèrement mouillés, et son haut de pyjama en soi bleu était encore ouvert, laissant apparaître son joli torse.

"- Oh... Bonsoir. Dit-il avant de rattacher les boutons de son haut."

Elle l'avait déjà vu nu, et pourtant il était quand même timide d'exposer son torse devant elle. Ce qui pouvait être compréhensible après ce qu'elle avait fait. Il ne devait sans doute plus lui accorder aucune confiance, chose qu'elle commençait à comprendre.

"- Bonsoir Daniel. Dit-elle gênée. C'est pour toi."

Elle avait dit ça en lui tendant les fleurs, alors que le jeune homme l'avait regardé, ne comprenant pas réellement ce qu'elle faisait. Sans plus tarder, il les avait saisis, sans dire un mot.

Son expression de visage ne s'était pas adoucie, à la plus grande surprise de Laura.

"- Est-ce qu'on peut discuter ?

- Pour quoi faire ? Demanda-t-il sèchement.

- Très bien, vu le ton que tu emploies, j'en déduis que tu m'en veux toujours. Répondit-elle en baissant la tête.

- Bien sûr que je t'en veux toujours. Alors quoi ? Tu tentes de m'acheter avec un bouquet de fleurs hors de prix pour te faire pardonner ? Sérieusement Laura ?"

Il avait commencé à fermer violemment la porte, cependant Laura l'avait bloqué avec sa main, se faisant extrêmement mal au passage. Mais cela lui importait peu. Elle n'avait jamais vu Daniel aussi énervé, et cela lui faisait encore plus de mal de savoir qu'il était énervé contre elle.

"-Attends. Dit-elle ignorant la douleur. S'il te plaît, écoute au moins ce que j'ai à dire. "

Le jeune homme avait alors rouvert la porte, mais pas parce qu'il voulait écouter ce qu'elle avait à dire. Il l'avait rouverte parce qu'il se sentait mal de lui avoir fait mal à la main en fermant la porte. Et aussi parce qu'il la trouvait extrêmement jolie ce soir-là.

Son regard s'était dirigé sur sa main alors qu'un air coupable était apparu sur son visage.

"- Est-ce que ça va ? Je suis désolé, je ne pensais pas que tu allais mettre ta main.