𝐶𝘩𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 𝟻, 𝑙𝑒 𝑛𝑜𝑢𝑣𝑒𝑎𝑢 𝑐𝑜𝑙𝑙𝑒̀𝑔𝑢𝑒.

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Vous dire que Laura Clarke était une bonne personne serait vous mentir. Elle était égoïste, mesquine, sournoise, froide, et faisait parfois des choix qui pouvaient blesser les autres. Je pense sincèrement qu'il n'existe aucune personne aussi mauvaise que cette femme, et si jamais c'était le cas, je doute que cette personne ait beaucoup d'amis.

"- Merci de m'avoir déposé Jimmy ! S'exclama la jeune femme en saisissant son sac.

- La seule raison pour laquelle je fais ça, c'est pour éviter que tu ne finisses par tuer quelqu'un à cause de tes excès de vitesse.

- Pour la dernière fois, ce n'était qu'un malencontreux accident.

- Tu t'es déjà pris plusieurs amandes pour excès de vitesse, ne vient pas pleurer quand ton permis te sera retiré.

- Oui Jimmy.

- Et par pitié ne te rajoute pas encore plus de problème avec ton plan sournois. Je ne comprends toujours pas pourquoi est-ce que tu ne lui présentes pas tous simplement tes excuses. Après tous, il travaille dans la même entreprise que toi, il pourrait bien être compréhensif non ?

Laura s'était mise à rire avant de répondre ;

- Comme tu es naïf Jimmy. Ce n'est pas comme ça que ça marche le monde l'entreprise. Les gens sont prêts à tous pour t'écraser et prendre ton post. Et crois-moi, si tu l'avais vue, tu aurais su qu'il n'est pas le genre de personne à céder avec de simples excuses.

- Ah oui ? Et qu'est-ce que tu en sais ?

- Et bien tout d'abord, il est directeur des affaires juridiques, alors il doit sûrement être un mordu du respect des règles et du code civil ou je ne sais quel gros livre barbant. Ensuite, ce psychopathe a retenu tous les chiffres de ma plaque d'immatriculation pour pouvoir porter plainte contre moi. Non mais tu te rends compte ? Quel genre de personne retient une plaque d'immatriculation ?

- Je n'en sais rien, peut-être quelqu'un qui a failli se faire tuer. Répondit Jimmy amusé.

- Oh arrête un peu, je l'ai juste légèrement percuté. Pour finir, il a étudié à Columbia alors c'est sûrement un gros snobinard qui doit se croire au-dessus de tout le monde. Je ne peux pas blairer les gens dans son genre."

Désespéré, le cousin de la jeune femme s'était mis à secouer la tête négativement avant de lui caresser la tête.

"- Qu'est-ce que notre famille a fait de toi ? Ma pauvre, maintenant tu te méfies de tout le monde comme si tout était une compétition.

- Oh mon Dieu, il arrive ! S'exclama-t-elle avant d'ouvrir la portière et de se tourner une nouvelle fois vers son cousin. Et cesse d'avoir pitié de moi. La vie c'est comme un océan, si tu es trop gentil, tu te fais manger par les requins. Sur ceux, bonne journée."

Laura n'avait même pas laissé le temps à son cousin de répondre qu'elle s'était dépêché de fermer la portière avant de se diriger vers l'entrée principale de son building avant son collègue. Elle avait fait en sorte d'être plus rapide que lui afin de pouvoir lui tenir la porte et engager la conversation avec lui.

Pathétique, je sais.

"- Merci. Répondit simplement le jeune homme."

Aux premiers abords, il n'avait pas l'air très chaleureux, ce qui avait légèrement refroidi Laura. Elle aurait pensé qu'il se mettrait à genoux devant elle afin de la remercier encore et encore pour lui avoir ouvert la porte, car c'était une chose qu'elle ne faisait jamais habituellement. Alors un simple merci l'avait légèrement agacé.

Le jeune homme était vêtu d'une chemise blanche légèrement ouverte et d'un pantalon noir, accompagné de mocassins semblant coûter une fortune. Elle avait reconnu l'édition de son parfum Van Cleef juste en sentant son odeur lorsqu'il était passé devant elle. Ses cheveux noirs étaient toujours aussi soyeux et bien coiffés alors qu'il tenait dans sa main droite une sacoche d'ordinateur noire où il devait y avoir ses documents et son ordinateur. Même si c'était dur à admettre, car elle ne le portait pas dans son cœur, le nouveau savait comment s'habiller et c'était indéniable.

𝐋𝐚 𝐫𝐞𝐢𝐧𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐠𝐥𝐚𝐜𝐞𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant