ESMERALDA
-Hors de question.
Je tourne la cuillère dans mon café pendant qu'Adrian et Carmen se disputent par rapport à moi. Je regarde le portail ouvert à travers la fenêtre. Je pourrais m'enfuir sans même qu'ils s'en rendent compte, ils sont trop focalisés sur le fait de si oui ou non je peux aller au brunch de famille.
Mais je ne le ferais pas, parce que les paroles d'Alessandro on finit par rentrer. Cette ville est remplie de membres de cartel, je n'aurais pas le temps de mettre un pied dehors que je me ferais déjà attraper.
Je ne prendrai pas le risque de retomber entre les mains de Lucian.
-C'est une Vazquez ! s'exclame Carmen. Pourquoi est-ce qu'elle ne viendrait pas au brunch de famille ?
-Parce que c'est dangereux ! Les Perez savent qu'elle est avec nous, ils profiteront du brunch pour venir. souffle Adrian.
-Ils ne connaissent ni le lieu, ni l'heure, et ils ne savent pas non plus que c'est aujourd'hui. Laisse-la venir. lui dit Jorge en attrapant une pomme.
Je lève les yeux au ciel et sors de table.
-Je ne viendrai pas. dis-je simplement.
Je n'irai certainement pas à cette réunion de famille d'hypocrite qui vont tous faire semblant de m'apprécier alors qu'ils en ont rien à faire de moi. Surtout après ce que Rubio a dit hier soir.
Et qui, je suis sur, à dis tout haut, ce que tout le monde pense tout bas.
Être une strip-teaseuse, c'est être une pute pour eux tous. Et j'avoue commencer à le penser également. Je ne vendais peut-être pas mon corps lui-même, mais je le laissais voir en échange d'argent. C'est en quelque sorte de la prostitution...
Et même si c'est dur à entendre, je sais que c'est la vérité. Pendant tout ce temps, je me suis répété que ce n'étais rien, que je m'étais simplement mes talents de danseuse à profit en ayant certe très peu de vêtement...
Mais quand je réfléchis réellement, je me rends compte que c'était bien plus que ça...
Je passe par le couloir, m'apprêtant à monter les escaliers, mais une main qui s'empare de mon poignet m'en empêche. Je tente de me retirer en voyant qu'il s'agit d'Alessandro qui me tire vers son bureau.
-Qu'est-ce que vous-
-Tais-toi. me coupe-t-il.
Il me fait rentrer dans son bureau et claque la porte derrière nous.
-C'est quoi votre problème ?! J'ai été clair hier, je ne connais pas-
-Tu vas faire quelque chose pour moi.
Il me passe devant et contourne le bureau pour s'asseoir et sortir des feuilles qu'il pose face à moi. Je reste à côté de la porte en le regardant, incrédule.
Moi, je vais faire quelque chose pour lui ?
-Approche.
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Dark Storm
RomanceAlessandro Santos. Prononcer ce simple prénom était un appel à la mort. Un homme cruel, insensible, froid comme la glace et dirigeant du plus gros cartel du Mexique. Celui de Tijuana. Toutes les personnes ayant un jour croiser son regard sans son ac...