Dark Storm

Chapitre 15

ESMERALDA

Quoi ? Je fixe droit dans les yeux le fameux Matias qui ne se décroche pas de son sourire.

-C'est sa signature à chaque retour, El Salvador sait faire des entrées fracassantes. Tous les cartels en payent le prix à chaque fois. soupire un des hommes. Lucian doit être en train de péter les plombs. Mateo va prendre cher.

-Il n'est plus revenu depuis la mort de Nacho. Pourquoi est-ce qu'il est de retour comme ça ?

-La clé USB, sûrement.

Tout autour de moi s'est coupé, je l'ai écouté juste parler, mais la seule chose que j'ai réellement comprise, c'est que... la maison va exploser. Si ce n'est pas encore le cas. Mes frères n'y sont pas, Alessandro et Juan non plus mais...

Carmen.

La panique me prend de court et je ne sais plus quoi faire ni quoi dire. La seule chose qui résonne dans ma tête, c'est...

La maison va exploser, Carmen est à l'intérieur.

-¡ Mierda ! s'écrit le conducteur.

-Qu'est-ce qui a ?

Joaquin se relève et regarde à travers la vitre, la ou tous les policiers sont postés. J'écarquille les yeux en voyant que je ne reconnais personne... Où est Juan ? Et si Alessandro et Juan avaient décidé de me laisser là pour s'occuper de la maison ? Ils sont sûrement au courant...

-Tu fais un pas ou dis quelques choses de travers, je te fous mon putain de canon si profondément dans ta chatte que tu seras dans l'incapacité de marcher. Comprendido ?

Je déglutis et hoche la tête, je sais de vécu qu'il en sont parfaitement capables.

-Monsieur le gouverneur, faites dégager ses flics.

Je fronce les sourcils, à qui est-ce qu'il parle ?

-Oui... Baissez la vitre et mettez-moi à leurs niveaux.

J'écarquille les yeux en me tournant vers Joaquin.

-Vous... Vous êtes gouverneur ?

Il ne me répond pas, à vrai dire il ne me regarde même pas... C'est quoi de ce bordel ? Je pensais qu'il était membre de cartel... Qu'est-ce que le gouverneur fiche avec les hommes de Lucian ? Avec un putain de cartel ! Et comment se fait-il qu'il ait tué ses deux hommes ?

La vitre s'ouvre et un policier se baisse à la vitre. Son regard croise le mien et le soulagement emplit tout mon être.

-Il y a un problème, monsieur l'agent ? demande Joaquin.

-Deux petites filles et un petit garçon, c'est ça le problème. je réponds.

Tous les regards se braquent sur moi, mais je l'ignore et regarde Juan qui sourit largement. Un vrai sourire qui me réchauffe le cœur, un sourire qui me dit...

Bravo, Esmeralda, tu es forte.

Ce genre de sourire que mon père me faisait pour me dire qu'il était fière de moi.

Juan jette quelque chose dans la voiture, en à peine une seconde la voiture et remplis de fumée et un coup de feu retentit. Quelque chose me gicle dessus, mais je n'ai pas le temps de savoir ce que sait qu'on me tire par le bras et que je me retrouve à l'extérieur.

Je suis poussé en arrière et je tombe sur les fesses alors que de nombreux coups de feux retentit. Mon cœur s'accélère et les bruits de coup de feu me ramènent à ce jour-là.