Chapitre 12

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ESMERALDA

-Pour qui est-ce qu'il se prend sérieux ? Ce pingouin va me faire péter les plombs !

Je tresse mes cheveux en enfilant des pantoufles que Carmen m'avait ramenées. "Habille toi bien". J'espère que mon pyjama Disney, ma tête démaquillée et mes cheveux encore mouillés feront l'affaire pour monsieur.

Parce que j'en ai clairement rien à foutre de ce qu'il me dit !

-S'il a cru une seule seconde que j'allais écouter ce qu'il me dit, il se fout les doigts dans l'œil !

Juan s'amuse avec son couteau, un sourire en coin en m'écoutant. C'est lui qui est de garde ce soir, alors j'ai laissé la porte ouverte pour faire part de ma mauvaise humeur à mon journal intime vivant.

-Comme si j'allais me faire belle pour ma famille en plus ! Premièrement, aucun d'eux n'a voulu prendre ma garde quand mes parents sont morts. Deuxièmement, ce ne sont que des menteurs ! À aucun moment, ils m'ont informé à l'enterrement de mes parents que leurs morts était peut-être lié à leurs sales affaires de cartel. Et troisièmement... bah il n'y en a pas, mais deux, c'est déjà beaucoup !

J'entends leurs nombreuses voix et rire en bas. Ça fait au moins 30 minutes que Carmen me demande de descendre pour les accueillir. Bien sûr, je n'y suis pas allé. Je n'ai pas envie de les voir, je ne vais pas faire l'hypocrite.

J'ai l'impression d'être une enfant capricieuse, mais honnêtement je m'en fiche. Je sors de ma chambre et descends les escaliers. Je garde la tête droite et ne regarde pas tout de suite ma famille. J'entends les bruits s'estomper et je sens leurs regards braqués sur moi, ce qui me coupe le souffle.

Je n'aime pas être au centre de l'attention, ça n'a pas changé... Mais je ne montre rien et regarde mes frères qui m'interrogent du regard en regardant ma tenue. C'est vrai qu'ils sont tous en costume et en robe pour mes tantes. Je fais tache avec mon pyjama, mais encore une fois, je m'en fiche.

Les femmes me regardent, une mine horrifiée pendant que les hommes haussent les sourcils. Je tourne la tête vers Alessandro qui, lui, a un sourire en coin en regardant ma tenue.

-Hola mi querida familia. (Bonjour ma chère famille.)

****

-Oui, c'est encore un petit garçon. sourit mon oncle Miguel. Je crois qu'une autre fille n'est pas prévue pour votre génération.

Je garde la tête baissée vers ma fourchette et mon couteau que je plante dans le morceau de poulet, en imaginant que ce sont leurs cœurs que je ferais souffrir comme le mien a souffert. Je sens leurs regards sur moi, attendant que j'ouvre la bouche, mais je garde la tête baissée.

Je suis sans doute trahi par la couleur de mes joues qui doit être rouge à cause de toute cette attention braquée sur moi.

Ils me lancent tous des perches depuis tout à l'heure pour que je m'inclus à leurs conversation. Perches que bien évidement, je n'attrape pas. Et quand ils s'adressent directement à moi, je réponds avec des courtes phrases qui ne peut pas être suivis d'une conversation.

-Alors Esmeralda, comment te sens-tu ici ? me demande la femme de mon oncle.

Je ricane en mangeant un morceau de poulet.

Dark StormOù les histoires vivent. Découvrez maintenant