Chapitre 36

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ESMERALDA

- Salut, moi, c'est Esmeralda !

Je souris à travers le miroir, comme une véritable débile. J'essaye de m'entraîner à la rencontre de nouvelles personnes, tentant d'ignorer totalement le stress qui me retourne l'estomac. Mais j'ai plus l'air d'une folle comme ça.

- Esmeralda ! Tu ne veux pas être en retard pour ton premier jour quand même ? me dit Carmen à travers la porte de la salle de bain.

- Dans quoi je me suis engagé... Je me souvenais pas que les cours commençait aussi tôt. râle Juan.

Je prends une grande inspiration et sors de la salle de bain. Carmen sourie en me voyant et frappe dans ses mains.

- Magnifique !

Je lui souris et réponds à l'étreinte qu'elle me donne. Je n'ai rien fait d'extraordinaire, j'ai copié le style d'une fille sur Pinterest. C'est-à-dire un pantalon noir simple, un crop top blanc et une chemise Ralph Lauren que j'ai piqué à mon frère par-dessus.

Je pense plus qu'elle parle de l'effort que j'ai fait pour le maquillage, c'est sûr que je ressemble moins au zombie que j'étais maintenant.

- Détache-moi ça !

Elle tire sur mon élastique pour faire tomber mes cheveux et les remet en place.

- Je ne sais pas si c'est une bonne idée...

Je suis à deux doigts de courir dans le dressing, de me remettre un pyjama et d'abandonner l'idée de finir mes études.

- Mais si, tu vas voir, tu vas te faire un tas d'amis ! Et si ça se passe mal, Juan sera là. me rassure-t-elle.

Pour les amis, je n'en suis pas si sûr. Je suis toujours celle qui préfère rester à l'écart et vue les circonstances, je dois me faire toute petite. Mais c'est sûr que le fait d'être entouré de gens qui ont une vie normale, me fera le plus grand bien.

- Allez, viens.

J'attrape mon sac et là suit en bas. Personne ne doit être réveillé, à ma plus grande joie. Elle me tend des sacs ou se trouvent de quoi grignoter. Ma mère nous faisait ça aussi tous les matins... Ça me fait un pincement au cœur rien qu'en y pensant.

- Ça va, ma puce ?

Je lève la tête vers Carmen et lui souris, cette femme est la seule "figure maternelle" que j'ai eu depuis ma mère. Jorge dit qu'elle est comme la grand-mère de tout le monde ici et je comprends pourquoi.

- Merci, Carmen.

Elle me rend mon sourire et Juan attrape mon sac. Je me tourne vers lui et remarque qu'Alessandro se trouve dans le salon derrière lui. Je sens son regard sur moi, mais je l'ignore totalement. Le pingouin est devenu un fantôme pour moi, je ne lui adresse plus un regard ni une parole.

C'est comme s'il n'existait plus.

Et la situation lui va, car il ne tente pas non plus de me parler.

Qu'il aille se faire foutre.

Il s'est moqué de mes sentiments, alors ce qu'il obtiendra de moi maintenant ne seras rien d'autre que de l'indifférence. Je ne veux plus le voir, plus penser a lui ni entendre parler de lui.

Dark StormOù les histoires vivent. Découvrez maintenant