ESMERALDA
-Mais je suis censée m'habiller comment ? À Los Angeles, je ne pouvais pas me permettre d'avoir de beaux vêtements. Tant que j'en avais sur le dos, c'était déjà ça. Mais là, maintenant que je peux, je devrais surement mieux m'apprêter, tu ne penses pas ?
-Peu importe ce que tu portes, tu seras jolie. Met ce qui te plait. me répondit Juan.
-Donc je peux mettre des vêtements courts. je souris en tournant la tête vers lui.
On est tous les deux allongé dans son lit, à regarder le plafond. À peine réveillé, j'ai couru dans sa chambre pour voir s'il allait bien. Cet abruti essayait déjà de se lever, manquant de faire sauter ses points de suture.
Je me suis excusé des milliers de fois, il n'a fait que de me répéter que ce n'étais pas ma faute, qu'il referait la même chose si ça arrivait de nouveau. Mais quand je le vois grimacer en tentant de mieux se positionner, je n'arrive pas à m'empêcher de culpabiliser.
Il me sourit en secouant la tête.
-Si tu veux rendre fou Alessandro, vas-y. Mais pas sûr qu'il te laisse mettre un pied dehors.
-Je l'emmerde.
Il ricane et je souris. Alessandro était déjà parti quand je me suis réveillé, ça ne m'a pas étonné, vu l'heure à laquelle je me suis réveillé. C'est la première fois depuis que je suis arrivé ici que je dors aussi bien.
-Comment ça se passe entre vous ?
Je fronce les sourcils en l'interrogeant du regard.
-Allez, on ne me la fait pas à moi. Je vois les regards que vous vous lancez, que ce soit les tiens ou les siens. Quelque chose a changé depuis que vous êtes rentré des États Unis.
Je me mords la lèvre et fixe le plafond.
-Je ne sais pas de quoi tu parles. On s'est disputés tout le long, comme d'habitude. Il m'a dit d'aller crever, je lui ai dit que ce serait chouette qui fume plus pour qu'il meure plus vite-
-Esméralda. me coupe-t-il.
Il faudrait que j'apprenne à mieux mentir.
-Je te trouve bien curieux.
Il me lance un oreiller à la tête et je rigole.
-Ta de la chance d'être blessé.
Qu'est-ce que je pourrais bien lui dire ? Bon, je suis une grosse conne qui embrasse celui qu'elle déteste et qui a terriblement envie de recommencer à chaque fois qu'elle le voit ? Qu'elle ne sait pas jusqu'à est-ce qu'elle serait capable d'aller avec lui s'il ne s'arrêtait pas à chaque fois ?
-Lucia.
Sauver par le gong. Ou plutôt Jorge et Adrian qui entrent dans la chambre.
-Tu t'habilles comme le pingouin, maintenant ? je demande à Adrian.
-Quoi ?
Juan pouffe à côté de moi alors que mes deux frères m'interrogent du regard. Je leur fais signe de laisser tomber et leur demande ce qu'ils veulent.
-On sort, prépare-toi.
-Nous trois ?
Adrian hoche la tête en souriant. Je devrais peut-être hésiter, je ne leur ai toujours pas vraiment pardonné ce qu'ils ont fait. Mais je veux des réponses à mes questions et ils sont les seules à pouvoir me les apporter.

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Dark Storm
RomansaAlessandro Santos. Prononcer ce simple prénom était un appel à la mort. Un homme cruel, insensible, froid comme la glace et dirigeant du plus gros cartel du Mexique. Celui de Tijuana. Toutes les personnes ayant un jour croiser son regard sans son ac...