ESMERALDA
-Je pense qu'il ne faut pas s'attendre à grand-chose, mon père a fait cette clé USB avant de partir.
Je rentre dans le bureau, habillé d'un long et large tee-shirt et d'un petit short. Quand j'arrive dans le bureau, tout le monde me regarde bizarrement. C'est moi qui ai trouvé le code, du moins j'espère que c'est ça, et cette clé à surement des informations sur la mort de mes parents, donc j'ai le droit d'être présente.
De toute façon, ils n'ont pas leurs mots à dire.
Le fameux Sergio est assis en face d'Alessandro, un ordinateur posé sur ses jambes. Il tourne également le regard vers moi, mais son regard est beaucoup plus insistant. Je n'avais jamais vu cet homme, je sais juste que mon frère ne l'aime pas.
-Concentre-toi sur ton putain d'ordinateur. lui lance Alessandro.
Il laisse son regard glisser sur mes jambes encore quelques petites secondes avant de retourner sur son ordinateur en souriant. Je n'aime absolument pas sa manière de me regarder, et je lui montre en le fusillant du regard.
Je regarde Alessandro, qui me fusille lui du regard. Je lève les yeux au ciel et m'adosse au mur.
J'appréhende quand même un peu, si le code n'est pas celui-là, je leur avait fait des espoirs pour rien.
Seuls mes frères, Juan, Julio et José sont présents. Mes frères ont l'air de stresser aussi, Juan garde son calme quotidien et José est toujours en train de regarder Julio comme s'il allait le tuer pendant que ce dernier le regarde avec amusement.
Maintenant que je sais ce qu'a fait Julio, je le trouve beaucoup moins sympa.
-C'est bon, vous avez juste à taper le code.
Il lui tend l'ordinateur sans le regarder -oui, personne ne doit regarder le méchant pingouin, il ne faut pas oublier- et attends. Sauf qu'Alessandro garde son regard braqué sur lui.
-Sors.
Sergio semble étonné et est sur le point de protester, mais un regard d'Adrian le fait soupirer et se lever. Avant de partir, il se dirige vers moi et me tend sa main.
-Sergio Thomas.
Je lui sers la main, hésitante et il la porte à ses lèvres. Je reste tendu, me demandant ce qu'il est en train de foutre. Je suis la femme de son jefe, si la bague a la main qu'il embrasse n'est pas assez voyante.
-Enchanté de faire ta connaissance.
-Lâche sa main. intervient Juan et mes frères en même temps.
Je n'ai pas le temps de dire quoique ce soit ni de me présenter, il lâche ma main en souriant et me fait un clin d'œil avant de se diriger vers la porte.
-Reste dans la maison. lui ordonne Alessandro, sèchement.
Il hoche la tête et finit par sortir. Mon cher mari, jaloux, semble bien énervé maintenant. Je lève une nouvelle fois les yeux au ciel et part m'assoir à la chaise que Sergio vient de libérer.
-Alors ? demande Jorge.
-Je rentre le code là.
Je me ronge les ongles, stressé et José tape ma main pour me la retirer de la bouche. Je soupire et attends le verdict. Il est long, pour rentrer un simple code !
Je le regarde, il est concentré sur le clavier. Il passe sa langue sur ses lèvres et je ne peux m'empêcher de trouver ça terriblement sexy. Sa mâchoire carrée, ses yeux marron, ses doigts qui tapent délicatement sur le clavier. Je vois le coin de ses lèvres se retrousser, sentant sûrement mon regard sur lui.
VOUS LISEZ
Dark Storm
RomanceAlessandro Santos. Prononcer ce simple prénom était un appel à la mort. Un homme cruel, insensible, froid comme la glace et dirigeant du plus gros cartel du Mexique. Celui de Tijuana. Toutes les personnes ayant un jour croiser son regard sans son ac...