ESMERALDA
-Bref, du coup après, on s'est retrouvés dans les toilettes d'un fast food, pour que ces deux cons mesurent la taille de leurs engins. Après Kol m'a jeté la règle dessus et je suis tombé dans le lavabo trempé, on aurait dit, je m'étais fait pipi dessus. C'était une super soirée, on s'est bien marré jusqu'à ce que le pingouin débarque et nous ramène à l'hôtel.
Je fais des aller-retour entre mon dressing et ma valise, tout en racontant mon séjour à mon journal intime qui, je l'avoue, m'a quand même manqué. Juan est devant ma porte et m'écoute en hochant la tête.
-Kol, c'est le meilleur ami de Julio. Le grand métisse ?
-Oui, il est impressionnant, mais c'est un peureux ! Tu aurais dû voir sa tête quand Alessandro a débarqué, c'était hilarant.
-Ta l'air d'avoir passé une bonne semaine. sourit-il.
Ouais... bon, je ne lui ai pas parlé du kidnapping, ni des disputes avec Alessandro ou encore de notre baiser. Mais c'est des choses que je suppose, n'as pas besoin de savoir. Il le dirait sûrement à mes frères et je ne sais pas quelles réactions ils pourront avoir.
Jorge pèterait les plombs, ça, c'est sûr.
-T'es toujours obligé de tenir la garde ? C'est bon, ce n'est pas comme si je pouvais m'enfuir avec tous ses gardes.
-Je suis pas obligé, je pensais juste que tu aurais surement besoin de parler vu que t'a passé une semaine seule avec le "pingouin".
Je souris et m'assois sur le lit. Je n'aurais jamais pensé dire ça, mais j'aime beaucoup Juan. Certes, c'est un mafieux et il ne parle pas beaucoup, mais c'est la seule personne qui m'aies respecté dès mon arrivée et ne m'as pas jugé. Je peux me confier à lui, comme un journal intime, sans avoir peur que ça sorte.
-Merci, Juan.
Il me sourit et baisse la tête vers l'arme qu'il était en train de nettoyer quand José fait brusquement son apparition.
-Mon chaton ! crie-il en me prenant dans ses bras. Tu m'as manqué !
Il me fait tourner en me serrant fort contre lui, m'étouffant presque, mais je rigole en lui rendant son étreinte. Je ne pensais pas que ce serait le cas non plus, mais j'apprécie plutôt bien ce grand psychopathe. Même si je me méfie quand même.
-J'espère que tu t'es bien occupé de mes chatons !
-À merveilles, regarde, ils ont même grossi.
Je les regarde, ils sont un peu tous éparpillés sur l'arbre à chat que José a acheté pendant mon absence. Ils n'ont pas seulement grandi, ils ont également pris du poids et c'est plutôt rassurant, vu leurs corps quand on les a récupérés de chez Ignacio...
Dire qu'ils auraient pu servir de repas...
-Bon, ma jolie, Alessandro est toujours...
Julio s'arrête sur le pas de ma porte et fixe José, il fait de même, la bouche grande ouverte. Et on n'a pas le temps de dire quoique ce ne soit qu'ils sortent tous les deux leurs armes pour la pointer l'un sur l'autre.
-¿QUÉ HACE ESE BASTARDO AQUÍ ? (qu'est-ce que ce bâtard fait ici ?) crie José.
-Je suis ravi de te voir aussi, mon chou.
Je suis paralysé face aux armes devant moi et je ne sais absolument pas quoi faire. Je lance un regard à Juan qui lève les yeux au ciel et se reconcentre sur le nettoyage de son arme.

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Dark Storm
RomanceAlessandro Santos. Prononcer ce simple prénom était un appel à la mort. Un homme cruel, insensible, froid comme la glace et dirigeant du plus gros cartel du Mexique. Celui de Tijuana. Toutes les personnes ayant un jour croiser son regard sans son ac...