Dark Storm

Chapitre 8

ESMERALDA

Tadeo Mihez nous fait face, dans le hangar où il nous a donné rendez-vous. Assis sur une chaise, au milieu des hommes, le plan se passe comme prévu.

Je sais ce qu'il va se passer, c'est pour ça que je ne suis pas surpris en voyant deux hommes arriver avec des menottes.

-Vous savez très bien qu'on ne peut pas vous donner des informations importantes sans savoir si vous êtes de confiance ou non.

Logique.

Je ne laisse rien transparaître dans mon regard, je reste de marbre alors qu'un homme tire mes bras derrière la chaise pour m'attacher. Je remarque qu'ils font la même chose du côté d'Alessandro.

Aujourd'hui, c'est pile ou face.

Sois tous se passe comme prévu et on s'en sort indemne, Tadeo dans la poche. Sois toute capote, et on est sacrement dans la merde.

Je verrouille la mâchoire, lorsqu'il sert fort les menottes.

Je sais tout, d'eux.

Rien ne peut me surprendre.

Je sais exactement ce qui va se passer.

Merci Charlie.

-C'est sûr qu'en nous attachant, vous créer une belle relation de confiance.

Mon sarcasme ne lui plaît pas, il me fusille du regard, ceux à quoi je réponds en faisant de même. Lui aussi, il est sur la liste des personnes que je vais tuer. Il faisait partie de la descente à Tijuana, celle ou Juan y a laissait sa peau.

Je vais l'anéantir.

Ma haine grandie a chaque souffle que je partage avec eux. Ça se trouve, la personne qui a tiré sur mon ami se trouve parmi eux.

-C'est que tu as des jolies cicatrices sur les poignets, Nemesis.

Je serre les dents.

Oui, des jolies cicatrices qui sont là en partie à cause de vous.

Parce que j'ai voulu rejoindre mon ami que vous avait tué.

-Je peux te causer les mêmes cicatrices si tu ne fermes pas ta gueule.

Tadeo hausse les sourcils en regardant Alessandro, et l'homme s'éloigne de moi pour se diriger vers lui.

-Je ne ferais pas le malin, à ta place. Vous êtes totalement à notre merci.

-Si tu crois que des menottes suffisent à ce que je sois à votre merci. ricane-t-il.

Insolent de merde.

Je voudrais lui dire de la fermer, qu'il risque de faire capoter le plan, mais je suis à deux doigts de dire pareil. Et je sais, que ce serait trop demandé à ce connard.

Il m'a écouté, tout à l'heure. Il ne m'a plus parlé jusqu'à ce qu'on arrive ici. Est-ce que ça va durer, j'en sais rien.

J'espère.

-Commençons.

Tadeo sort un point américain de la poche de sa veste en cuir et le lance à son homme, avant de s'asseoir sur une chaise plus loin.

-Nemesis, qui est El survidor ?

Si prévisible.

-Pourquoi cette question ?

-On doit se faire confiance, non ? À toi de faire un pas vers nous.

Je fais mine de réfléchir quelques secondes, puis souris largement.